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 Generations of women (PV Alexandria)


Cecilia Nordgren
just something that we wanna try
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Cecilia Nordgren
lost and insecure
messages : 143
pseudo : ITW
pronom irl : Elle
id card : Rose Leslie (La Blatte)
personnage : permanent
multicomptes : /
nbre de mots : 800-1000
disponibilités : full / non dispo
trigger warning : tw joués : potentiellement dépression je ne veux pas jouer : usage de drogues
pronom : Elle
âge : 32 ans
statut civil : Célibataire, préférant officiellement prendre du recul, se demandant officieusement si le bonheur n'est pas à portée de mains, et n'osant pas réellement le saisir, de peur d'être trop fragile
orientation : Lesbienne
occupation : Artiste peintre ayant connu un certain succès, atténué depuis, et professeure d'arts visuels à la Quest University Canada.
habitation : Lawson Avenue, une jolie maison avec un studio de peinture aménagé, son jardin secret et sa principale occupation
en vrac : Fumeuse qui essaye d’arrêter mais n’y parvient pas – Aime les grands espaces, qui stimulent son imagination – Cuisinière déplorable, mais marmiton accompli et inspectrice des travaux finis de qualité – Amatrice de lectures en tout genre, y compris scientifiques (qui a dit que les artistes n’étaient que des littéraires patentés ?) – S’essaye à de nombreux logiciels de création numérique, et a dernièrement décidé d’apprendre à coder pour créer un jeu à destination des enfants afin de les sensibiliser à l’art – Sportive amatrice, à l’engouement fluctuant – Redoutable fanatique de jeux de société et (à peu près) bonne perdante - Se teint les cheveux depuis l'adolescence
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same old story

· Generations of women (PV Alexandria) Sam 20 Mar - 21:48

- Generations of women -
@Alexandria Coleman
. . . . . . . . . . . . . . .

L’art n’était pas qu’inné et talent. L’image d’Epinal de l’artiste autodidacte n’était qu’une parcelle de la vérité. Certes, il y avait toujours quelques prodiges, mais la technique et son apprentissage tenait une place prépondérante dans l’arsenal d’un véritable créateur. Y compris et surtout dans la peinture non-figurative, contrairement à une croyance communément admise. Beaucoup ignoraient que Picasso était un formidable peintre classique, et que ses tableaux avaient précisément atteint ce degré d’abstraction en usant d’outils de déconstruction des lignes habituelles, pour mieux les contourner, se les réapproprier, les déformer. L’histoire de l’art, en cela, était une discipline précieuse pour faire comprendre à tous les amoureux des domaines visuels, quels qu’ils soient, qu’il était nécessaire d’apprendre avant de composer réellement. Après tout, un musicien avait besoin du solfège pour écrire et jouer des partitions. Il en était de même pour d’autres disciplines. C’était ce que Cecilia tentait d’inculquer à ses ouailles. Bien sûr, certains étaient talentueux, réellement. Et même chez ceux qui venaient à ses cours non pas en raison de leur choix d’études mais en fonction d’électifs qui constituaient parfois davantage une pause dans un cursus bien chargé qu’autre chose, il y avait des étincelles à voir, à exploiter, et à développer pour qu’elles se transforment en véritables éclairs, peut-être, de génie. Quand une pépite se déployait sous ses yeux, alors, elle avait l’impression d’être utile, d’apporter soit une nouvelle perspective à des têtes bien remplies par ailleurs, soit d’observer la naissance de la prochaine génération d’artistes. Oh, bien sûr, il y avait parfois un léger pincement au cœur, et des questionnements : était-elle réellement dépassée, comme certains le lui avaient fait comprendre, avec plus ou moins de subtilité ? Bientôt, elle fêterait ses dix ans de carrière. Et le monde avait tellement changé, en seulement dix années. Ce qui avait été novateur, provocant auparavant était désormais la norme, ou tout du moins, avait perdu de sa charge subversive. Sans parler de ce monde toujours plus concurrentiel, de cette soif de renouveau qui agitait la petite sphère des beaux-arts, qui avait tendance à phagocyter ce qu’elle avait contribué à créer, à porter sur un piédestal, comme un monstre dévorant ses propres enfants. La gloire était fugace. Certes. Mais c’était une chose de le savoir, une autre de le vivre. Alors la professeure Nordgren – entendre ces deux termes accolés lui faisait toujours aussi bizarre – l’encaissait comme elle le pouvait, cette dure réalité, et à défaut de l’accepter, tentait de trouver dans cette nouvelle existence un moteur pour continuer, et enfin se réinventer. L’envie n’avait pas entièrement disparu. Le pourrait-elle jamais ? Cecilia avait vécu trente-deux ans dans son monde bien à elle, et sa vie, c’était l’art, quoiqu’on en dise. Elle s’y dévouerait toujours, corps et âme. Même si cet amour devait évoluer vers d’autres formes d’expression, de guerre lasse contre le manque d’inspiration, il subsisterait constamment. Et elle espérait que la folie des premiers temps finirait par revenir doucement, à force d’être baignée par ce que produisait ses étudiants, par leur regard neuf, leur étincelle propre. Comme celle d’Alexandria Coleman, qui bien qu’en électif, avait déjà produit quelques créations qui avaient attiré son œil averti, sans doute parce qu’elle sentait des thèmes familiers, et une forme de résonnance avec ses premières toiles. Elle ne l’aurait pas juré – et n’allait pas écouter les ragots estudiantins pour s’en assurer – mais l’instinct lui soufflait que la jeune fille devait avoir plus d’un point commun avec la Cecilia d’antan, y compris certains goûts. En tout cas, elle avait particulièrement apprécié son dernier rendu, et tenait à le faire savoir. C’est pourquoi, alors que le cours se finissait et que la classe d’arts visuels se vidait de ses élèves, elle se dirigea vers la jeune femme et la héla :

« Alexandria, je peux te parler une minute ? »

Histoire de dissiper toute crainte vis-à-vis d’une éventuelle remontrance, elle enchaîna :

« C’est à propos de ta dernière production. Je l’ai beaucoup apprécié. Tu as un œil très particulier, comme j’en vois peu. »

Très personnel, comme souvent, mais qui résonnait en elle.

« Aucune chance que je te convainque de laisser l’histoire pour les arts visuels ? Je plaisante, évidemment. »

Bon, elle n’allait tout de même pas débaucher les élèves des autres filières. Quoique. Non, mieux valait oublier cette idée farfelue.

« Mais tes compositions me rappellent certaines que j’ai fait quand j’avais à peu près ton âge. Et en disant ça, j’ai l’impression d’avoir quatre-vingt-dix ans … »

made by rivendell.


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Generations of women (PV Alexandria)
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