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 me voilà ...


Johan Nordgren
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Johan Nordgren
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pseudo : MissNiny
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nbre de mots : Entre 600 et 1000 mots, voir plus parfois.
code couleur : #cc6699
trigger warning : tw joués : aucun pour le moment. je ne veux pas jouer : violence sexuelle, violence sur mineurs.
pronom : Her
âge : Elle vient tout juste de passer le cap de la trentaine. Et si on lui dit que c'est ainsi et qu'on la pousse chaque année à fêter son anniversaire, elle se voit toujours plus jeune dans sa tête.
statut civil : Célibataire. Elle a joué la femme de l'ombre au cours des deux dernières années, suite à un rapprochement avec le metteur en scène du ballet dans lequel elle a obtenu le premier rôle. Elle l'a quitté il y a peu, sans aucun regret.
orientation : Hétérosexuelle. Elle a bien testé un possible attrait pour la gente féminine pour faire comme sa soeur, mais il n'y a finalement que les hommes qui l'intéressent.
occupation : Elle est issue d'une famille assez aisée, ce qui lui a permis de suivre ses rêves de devenir danseuse classique. Si elle n'a pas gagné beaucoup d'argent les premières années de sa carrière, elle a obtenu un salaire plus que confortable depuis qu'elle a atteint le titre d'étoile.
en vrac : Elle a deux soeurs et un frère. / Elle a été remarquée très jeune pour ses talents de danseuse. / Si elle a souffert de la discorde de ses parents, elle s'en est préservée en faisant tout pour que ses parents acceptent de la laisser partir en pensionnat pour se lancer dans sa carrière de danseuse étoile. / Tout au long de ces années, elle est revenue très souvent voir sa famille et a toujours cherché à garder un contact régulier avec eux malgré la distance. / Elle ne fume pas et elle n'a jamais pu une seule goutte d'alcool de sa vie dû à sa vie de danseuse professionnelle. / Elle est passionnée d'art, comme le reste de sa famille. Elle a d'ailleurs commencé une licence d'histoire de l'art. / Elle est allergique aux poils d'animaux. / Parfaite cuisinière, c'est un vrai cordon bleu, de l'entrée au dessert, il n'y a qu'à demander. / Elle a fréquenté pendant deux ans le chorégraphe du ballet sur lequel elle a été engagée pour jouer le rôle d'Odette dans le Lac des Cygnes. / A quitté Paris après avoir appris qu'elle était enceinte, elle a prétexté une grosse fatigue physique pour regagner la sécurité familiale au Canada.
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· me voilà ... Dim 11 Avr - 9:56

- Me voilà ... -
@Cecilia Nordgren
. . . . . . . . . . . . . . .

Quelques messages avaient été envoyées aux autres danseuses de la compagnie, il fallait les rassurer après son départ en catastrophe de l'Opéra, encore engoncée dans son costume de scène, alors qu'elle s'était évanouie sur cette dernière, au moment où le rideau était tombée. Le cygne n'avait plus rien de flamboyant, et le maquillage qui avait été mis avant qu'elle ne fasse son entrée sous le regard exigeant des spectateurs ne changeait à présent plus rien sous la vive couleur des néons, qui lui agressaient les yeux plutôt qu'autre chose. Il n'y avait plus rien de la danseuse étoile du ballet, si ce n'était les plumes et la couronne qui venait à reposer sur ses cheveux, enserrée dans une chignon stricte comme il était de rigueur de le faire dans les compagnies de danse classique. Une fois à l'hôpital, elle avait attendu, attendu, et attendu. Comme personne n'avait constaté de blessures apparentes, elle n'était pas une urgence priorité. Rien que cette phrase avait quelque chose d'ironique, l'oxymore était parfaitement placé et représenté très bien la situation actuelle. Ce n'était nullement une critique, elle reconnaissait volontiers qu'un malaise n'était rien face à des personnes âgées ou non qui avaient des difficultés respiratoires ou d'autres blessés de la route qui arrivaient dans des états qui n'étaient pas qualifiables. Elle crut bien d'ailleurs tourner de l’œil à nouveau au passage d'un jeune homme qui avait été percuté par une voiture alors qu'il se déplaçait en scooter. Elle n'avait ni les tenants, ni les aboutissants de ce trame, mais dans tous les cas, il était dans un état grave et elle pensait alors à sa famille angoissée qui devait sans doute prier pour lui, mais était-il au moins au courant ?

Les minutes, puis les heures s'étaient égrainées lentement, et à force d'attente, elle avait fini par fermer les yeux, pour ne pas voir les regards des autres sur elle dans la salle d'attente. Son téléphone ne cessait de vibrer, lui demandant si on désirait qu'on la rejoigne et elle répondait inlassablement à ses comparses qu'elles étaient bien mieux à faire la fête après la représentation, que de passer leur nuit dans un hôpital morne, avec un fond de radio grésillante, l'odeur de la cigarette qui venait de l'extérieur à chaque fois que les portes s'ouvraient et celle des deux ou trois sans abris qui avaient été accueillis au chaud, et qui ne sentaient clairement pas la rose. Johan sentait son estomac faire des bonds, mais elle finit par somnoler jusqu'à ce qu'on vienne la chercher. On lui fit passer plusieurs examens avant de la renvoyer dans la salle d'attente. C'est au petit matin qu'un médecin, qui semblait aussi fatiguée qu'elle, se présenta pour lui demander de le suivre. Il la rassura bien vite, en lui disant qu'il n'y avait ni fracture, ni entorse, rien qui ne pouvait mettre sa carrière en péril et elle sentit son cœur se gonfler de joie, elle n'aurait pas supporté de ne plus pouvoir danser. Néanmoins, il lui indiqua à la même occasion que son corps était fatiguée, qu'elle s'était évanouie par surmenage, à cause du stress sans doute aussi et enfin parce qu'elle était enceinte et que cela demandait une attention particulière quand on était danseuse professionnelle. Elle ne comprit pas tout de suite ce qu'on était en train de lui dire, et elle fit un blocage pendant de longues secondes, avant de hocher la tête. Il lui délivra un arrêt de travail pour quatre semaines, avant de lui rappeler qu'elle devrait peut-être s'arrêter plus longtemps, le temps de la grossesse. Elle le remercia et se leva, sans trop comprendre où elle devait aller.

Un taxi la ramena chez elle, dans son petit appartement parisien, que l'opéra avait mis à sa disposition et tout s'accéléra alors dans sa tête. Elle ne pouvait pas rester à Paris, elle ne pouvait pas assimiler ce qu'il se passait, elle était enfin la première danseuse, et cette petite chose d'à peine huit semaines, venait à tout remettre en cause. Elle n'était clairement pas prête pour cela et elle ne pouvait que retrouver du réconfort en retournant auprès de sa famille, le temps qu'elle prenne une décision à propos de ce qu'elle allait faire maintenant. Elle géra alors l'administratif, commençant par prendre un billet pour le premier avion en partance pour Vancouver, elle demanda ensuite à un coursier de déposer son costument de scène et les papiers pour son arrêt de travail. Elle fourra quelques affaires dans une valise et elle quitta son appartement sans un regard en arrière. Pour le moment, elle prenait la fuite, le temps de se poser et d'envisager l'avenir. Le trajet lui sembla interminable jusqu'au Canada puis il fallut ensuite rejoindre Brackendale, la faisant arriver sur le perron de sa sœur, en début de soirée. Elle n'avait prévenu personne de son arrivée, pas plus d'ailleurs qu'elle avait prévenu de son départ à Paris. Elle toqua alors à la porte, espérant ne pas la déranger.

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Cecilia Nordgren
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Cecilia Nordgren
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trigger warning : tw joués : potentiellement dépression je ne veux pas jouer : usage de drogues
pronom : Elle
âge : 32 ans
statut civil : Célibataire, préférant officiellement prendre du recul, se demandant officieusement si le bonheur n'est pas à portée de mains, et n'osant pas réellement le saisir, de peur d'être trop fragile
orientation : Lesbienne
occupation : Artiste peintre ayant connu un certain succès, atténué depuis, et professeure d'arts visuels à la Quest University Canada.
habitation : Lawson Avenue, une jolie maison avec un studio de peinture aménagé, son jardin secret et sa principale occupation
en vrac : Fumeuse qui essaye d’arrêter mais n’y parvient pas – Aime les grands espaces, qui stimulent son imagination – Cuisinière déplorable, mais marmiton accompli et inspectrice des travaux finis de qualité – Amatrice de lectures en tout genre, y compris scientifiques (qui a dit que les artistes n’étaient que des littéraires patentés ?) – S’essaye à de nombreux logiciels de création numérique, et a dernièrement décidé d’apprendre à coder pour créer un jeu à destination des enfants afin de les sensibiliser à l’art – Sportive amatrice, à l’engouement fluctuant – Redoutable fanatique de jeux de société et (à peu près) bonne perdante - Se teint les cheveux depuis l'adolescence
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· Re: me voilà ... Dim 11 Avr - 22:24

- Me voilà -
@Johan Nordgren
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Gris. Fade. Laid. Déprimant. A nouveau, ce qui était sorti de son pinceau, de son imagination, était une marée informe à ses yeux, deux yeux sombres qui se noyaient au milieu d’un dégradé grisâtre, aux cinquante nuances nettement moins affriolantes que la célèbre expression popularisée par un certain livre. Non, cette fois, c’était cinquante nuances de malaise qui gondolaient la toile. Cecilia soupira, constatant qu’encore une fois, sa seule inspiration avait été son mal-être sous-jacent qui durait depuis trop longtemps, et qui perdurait, sans qu’elle ne sache réellement pourquoi. Julian était revenu après tout. Et après une année, elle s’était remise de sa rupture avec Isley, elle prenait soin d’elle et appréciait cette vie en solitaire, se contentant des plaisirs simples de la vie avant de songer à retrouver le chemin de la séduction. A moins que ce ne soit aussi parce qu’elle fuyait sans réellement l’admettre une possibilité qui revenait de temps en temps s’inscrire furtivement dans son esprit, et qu’elle repoussait, essayant de ne pas penser au futur rendez-vous qu’elle avait avec. Purement professionnelle et amical, comme elle le répétait intérieurement une bonne demi-douzaine de fois par soir. Toujours est-il qu’en dehors de quelques songes secrets et autres souvenirs cachés, elle était seule, et s’y faisait plutôt bien, in fine. La trentenaire n’était pas dans le déni à propos de son état mental, et avait conscience de la fragilité de ce dernier, et du fait que, parce que les miracles avaient leur limite, le retour de Julian n’avait pas été un coup de baguette magique qui avait tout effacé de ces trois années où elle avait parfois perdu pied, et où, en dépit de la figure positive qu’elle s’efforçait de rester, demeurait ce vague-à-l ’âme tangible, cette impression de voir ce qui faisait l’essence de son être, cette inspiration si fertile, si puissante, lui glisser entre les doigts. Alors elle peignait, encore et encore, pour faire mentir ce sort contraire qui s’acharnait, et n’en recevait pour le moment que l’affirmation de ce gris qui obscurcissait par moment ses pensées. Soupirant, elle reprit néanmoins son pinceau … avant d’être interrompue par la sonnette de son entrée, qui lui parvint avec un peu de distance. Qui cela pouvait bien être à une heure pareille de fin de semaine ? Elle n’attendait personne, et n’avait rien commandé pour être livré. Du démarchage peut-être ? Non, pas à une heure aussi tardive. Grommelant, elle attrapa un pinceau propre et s’en aida pour réaliser un chignon grossier avant de sortir de son atelier, sans prendre la peine de laisser sa vieille blouse tachée. Et c’est donc avec une expression peu amène, agacée d’être dérangée, que la jeune femme ouvrit sa porte. Pour se retrouver donc nez à nez avec sa sœur cadette, qui était censée être à Paris. Les yeux ronds, sa bouche s’ouvrit, presque pendante, en une expression qui était probablement comique, et elle ne trouva rien d’autre à dire qu’un stupéfait :

« Mais qu’est-ce que tu fais là ? »

Avant de se reprendre, de fermer sa bouche et de se mordre la lèvre :

« Désolée, c’est juste que … Bref, entre, il fait froid. Et ne fais pas attention au bazar. »

Précision a priori peu utile quand on connaissait son sens aigu du désordre, mais vitale dans ce cas précis, à savoir de chaos encore plus débordant qu’à l’accoutumée. Entre les feuilles de cours qui s’empilaient sur la table du salon, quelques réalisations d’élèves ramenées pour mieux les évaluer, des toiles qui se trouvaient entassées un peu partout en attente d’être rangées, sans compter sa décoration ordinaire faite d’un joyeux tohu-bohu d’objets divers, de statues variées – et bien sûr, de tableaux, qu’ils soient d’elle ou d’autres artistes appréciées, et qui variaient de l’abstraction la plus pure au croquis érotique féminin – mieux valait faire attention où on mettait les pieds. Et encore, elle avait mis tous ses pots de peinture dans l’atelier, cette fois-ci ! Une fois Johan entrée, Cecilia ajouta, non sans la guider vers la pièce principale :

« J’ai essayé de t’appeler une demi-douzaine de fois, et Maman pareil … Résultat des courses, c’est moi qu’elle a harcelée pour savoir si j’avais de tes nouvelles. »

A propos de son évanouissement pendant sa première. Mais, un peu gênée, Cecilia se résolut à ne pas le mentionner frontalement, même si Johan se douterait bien qu’il ne s’agissait pas d’une soudaine et irrépressible lubie téléphonique. Et maintenant, elle se retrouvait donc chez elle. Classique. Sans connaître la réponse, elle pouvait parier qu’elle avait été le premier arrêt familial. Comme à chaque fois qu’il y avait un problème dans la fratrie, à peu près. Ironique, pour une sœur qui avait si vite cherché à fuir le cercle familial, et n’ayant guère la fibre maternante à première vue, que de se retrouver à servir si souvent de refuge pour ses sœurs et son frère. C’était ainsi que les Nordgren fonctionnaient, et elle ne s’en plaignait pas, appréciant qu’ils soient, malgré les différences d’âge, de caractère et d’expériences de vie, si soudés.

« Installe-toi, je vais faire de la tisane, ça te réchauffera. »

Histoire que chacune puisse reprendre ses esprits. Une fois la boisson chaude préparée et versée dans deux tasses, et sa blouse remisée pour éviter d'en mettre partout, Cecilia en apporta une tasse à sa sœur, avant de s’asseoir dans un fauteuil un peu avachi – et donc merveilleusement confortable, pour poser la question fatidique :

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

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Johan Nordgren
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Johan Nordgren
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orientation : Hétérosexuelle. Elle a bien testé un possible attrait pour la gente féminine pour faire comme sa soeur, mais il n'y a finalement que les hommes qui l'intéressent.
occupation : Elle est issue d'une famille assez aisée, ce qui lui a permis de suivre ses rêves de devenir danseuse classique. Si elle n'a pas gagné beaucoup d'argent les premières années de sa carrière, elle a obtenu un salaire plus que confortable depuis qu'elle a atteint le titre d'étoile.
en vrac : Elle a deux soeurs et un frère. / Elle a été remarquée très jeune pour ses talents de danseuse. / Si elle a souffert de la discorde de ses parents, elle s'en est préservée en faisant tout pour que ses parents acceptent de la laisser partir en pensionnat pour se lancer dans sa carrière de danseuse étoile. / Tout au long de ces années, elle est revenue très souvent voir sa famille et a toujours cherché à garder un contact régulier avec eux malgré la distance. / Elle ne fume pas et elle n'a jamais pu une seule goutte d'alcool de sa vie dû à sa vie de danseuse professionnelle. / Elle est passionnée d'art, comme le reste de sa famille. Elle a d'ailleurs commencé une licence d'histoire de l'art. / Elle est allergique aux poils d'animaux. / Parfaite cuisinière, c'est un vrai cordon bleu, de l'entrée au dessert, il n'y a qu'à demander. / Elle a fréquenté pendant deux ans le chorégraphe du ballet sur lequel elle a été engagée pour jouer le rôle d'Odette dans le Lac des Cygnes. / A quitté Paris après avoir appris qu'elle était enceinte, elle a prétexté une grosse fatigue physique pour regagner la sécurité familiale au Canada.
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· Re: me voilà ... Dim 18 Avr - 12:05

- Me voilà ... -
@Cecilia Nordgren
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Johan n'avait pas un seul instant pensé à ce qu'elle allait dire à sa famille une fois qu'elle serait de retour à Brackendale, tout cela était de la pure folie, tout cela ne pouvait même pas existé. Pourtant, pas un seul instant elle avait songé à faire demi-tour. Elle avait pris son billet d'avion, elle avait fait sa valise, elle était montée dans un taxi, avait attendu presque trois heures pour pouvoir embarquer et elle était partie, quittant Paris et tout ce que cela signifiait sans même penser un seul moment qu'elle devait rester, qu'elle devait se reposer, qu'elle ne pouvait pas tout plaquer comme ça, qu'elle ne pouvait pas abandonner comme ça, sa vie, sa carrière, toutes ces années de sacrifice personnelle qu'elle avait du faire pour pouvoir en arriver là. Les heures d'entraînement de jour comme de nuit, les blessures, les pieds en sang, la fatigue, les contraintes alimentaires, tout ce qu'elle avait fait pour arriver à ce niveau, rien n'avait été simple mais elle se sentait à sa place, elle savait qu'elle devait être là, elle savait que si elle n'y était pas, elle pourrait en mourir de chagrin. Elle avait tout donné, elle s'était totalement offerte à ce travail, non à cette passion et elle avait réussi, elle n'avait pas fait ça pour rien. Elle était la nouvelle étoile, elle était celle qui était tout en haut de l'affiche, celle qu'on allait aduler, celle qu'on allait ovationner à la fin de la représentation. C'était un nouveau départ pour elle, si elle tenait la distance sur toutes les représentations prévues, elle pourrait ensuite avoir les rôles qu'elle voulait, dans le monde entier, et peut-être même un jour pouvoir danser au Bolschoï. C'était ça son rêve de gosse, celui qui la prenait aux tripes depuis son enfance, elle ne pouvait pas renoncer à tout ça en un claquement de doigts. Et pourtant c'est ce qu'elle avait fait, en apprenant qu'elle était enceinte, qu'elle portait la vie, quelque chose en elle s'était réveillée. Beaucoup viendrait à dire que c'était l’instinct maternel, et sans doute n'avait-il pas tord, bien qu'elle n'avait jamais envisagé de toute sa vie de devenir un jour mère. Elle n'en ressentait pas réellement le besoin, et d'une certaine façon, elle avait été marqué par le mariage foireux de ses parents, par la séparation douloureuse, par les noms d'oiseaux qui avaient fusé, par les cris et les larmes ; pas seulement ceux des adultes, mais aussi ceux de son frère et de sa sœur plus jeunes qu'elle et qui avaient bien plus soufferts de la situation qu'elle, puisqu'elle avait quitté Brackendale à la fin du lycée pour vivre son rêve et à la fois, fuir ce divorce difficile.

Elle aimait les enfants, elle appréciait ceux des autres, mais elle vivait très bien sa vie sans. Tout ce qui comptait à ses yeux, c'était sa famille en première place et son travail. Le reste, elle n'en avait que faire, tant qu'elle pouvait suivre son rêve. Même ces relations amoureuses n'étaient pas réellement solides, elle n'avait eu personne de fixe et rien qu'à elle depuis une éternité et elle ne le vivait pas plus mal, tant qu'elle trouvait quelqu'un pour pouvoir faire redescendre la pression. La question n'était pas de savoir à quel moment elle avait merdé pour se retrouver enceinte, dans tous les cas, la réponse était il y a huit semaines maintenant, mais c'est surtout que maintenant l'enfant était là et elle allait devoir se décider pour choisir si elle voulait vivre avec, ou si elle préférait vivre sans, bien qu'elle sentait que son petit cœur de guimauve qui était en train de se réveiller, se tournait plus vers la première solution que la seconde. Pour autant, elle refusait de le dire à qui que ce soit pour le moment, et encore moins le dire au principal concerné, c'est-à-dire le père de cet enfant. L'homme était son chorégraphe, elle, elle n'était que la maîtresse. Il n'avait jamais été question qu'il quitte sa femme pour lui, et elle ne le voulait pas. Pour le fait de trahir sa femme et ses enfants, c'était à lui de faire face à sa conscience, mais là, cela prenait un virage bien important avec ce bébé à naître dans quelques mois. Tout ce qui comptait pour le moment c'est qu'elle retrouve un peu de calme et qu'elle se repose et ça, elle ne pouvait que le faire ici, dans la petite ville où elle était née auprès de sa famille. Dans tous les cas, elle ne fut pas surprise par la réaction de sa sœur en la voyant puisqu'elle n'avait prévenue personne de son arrivée et qu'elle n'avait répondu ni aux textos, ni aux appels des différents membres de sa famille. Elle laissa sa valise dans l'entrée, avec un petit sourire malicieux à l'attention de sa sœur. « Rien ne semble changer ici, c'est toujours aussi … Aussi toi quoi ! » Elle lui fit un clin d'oeil avant de la suivre en essayant de ne rien abîmer de son travail et de tout ce qu'elle entreposait chez elle. C'était là où il était facile de les différencier, Cecilia était aussi bordélique que Johan était maniaque, chaque chose avait sa place, et chaque place avait sa chose. « Je sais, je sais, j'aurai du répondre mais je n'avais pas envie de parler. En tout cas, pas au téléphone … C'est pourquoi je suis ici en moins de vingt-quatre heures après ma déchéance. » Elle soupira et s'installa comme indiquer par sa sœur, une tisane ne serait pas de refus. « Écoute, la représentation s'est superbement bien déroulée, et je me suis effondrée à la tombée de rideau. Digne d'une pièce de théâtre … Ou de ce film, Black Swann avec Natalie Portman, bien que je ne suis pas morte à la fin. »

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âge : 32 ans
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occupation : Artiste peintre ayant connu un certain succès, atténué depuis, et professeure d'arts visuels à la Quest University Canada.
habitation : Lawson Avenue, une jolie maison avec un studio de peinture aménagé, son jardin secret et sa principale occupation
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· Re: me voilà ... Sam 24 Avr - 19:57

- Me voilà -
@Johan Nordgren
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« Je me demande pourquoi tout le monde dit ça en entrant chez moi. »

Roulant faussement des yeux, Cecilia laissa Johan s’installer, s’amusant intérieurement de cette capacité qu’avait tout un chacun à commenter son intérieur coloré comme son sens tout personnel du rangement. Le pire était qu’elle faisait un effort comparé à ses jeunes années, mais elle avait toujours eu tendance à privilégier une décoration chaleureuse, légèrement foutraque, où se côtoyaient objets d’arts divers et meubles variés, appréciant les ambiances colorées, qui correspondaient à ce qu’elle-même privilégiait dans sa peinture. Rentrer dans sa maison, c’était rentrer dans son univers, et il est vrai qu’il lui ressemblait beaucoup trop pour que personne ne fasse la réflexion. Et elle appréciait cela, de voir que son logis était semblable à sa propriétaire. De temps en temps, les tableaux changeaient, les décorations aussi, mais demeurait la même ambition de bien-être et de foyer accueillant, joyeux, libre, à son image. Pour que tous ceux qui s’asseyaient dans son canapé se sentent à l’aise, elle qui avait l’habitude d’être la confidente au sein de sa famille, parfois pour ses amis également. Cette journée ne dérogerait pas à la règle, avec sa sœur cadette débarquée de nulle part pour … eh bien, elle ne savait pas encore, mais avait bien une petite idée. Déjà, parce qu’elle était à peu près certaine d’avoir été le premier arrêt familial en ville, ensuite parce que les circonstances étaient particulières, enfin parce que sa sœur, qui habitait Paris, se trouvait littéralement dans son salon. Bref, il y avait anguille sous roche, et nul doute qu’elle allait recueillir les confidences. En même temps, elle l’admettait : se disputait à l’inquiétude légitime la curiosité naturelle, afin de savoir si elle allait bien, et ce qu’il s’était passé concrètement. Qu’elle sache aussi quelle information faire circuler au reste de la tribu Nordgren, accessoirement. Fronçant les sourcils en entendant sa sœur parler de déchéance – mot fort s’il en était – puis tenter une comparaison ironique sur son évanouissement, Cecilia cherchait à démêler le fil et finit par demander, encore un peu perdue :

« Mais tu sais ce qui a provoqué ça ? Je veux dire, le vol en avion n’était pas contre-indiqué au moins ? Tu as déjà fait des examens ? A moins … que tu ne sois ici pour des congés de repos ? »

Se rendant compte du barrage de questions, Cecilia offrit à Johan un sourire d’excuse. Bigre, elle allait vraiment finir par ressembler à leur mère, perspective qui ne la flattait pas forcément. Elle mettrait cet excès sur l’instinct sororal, voilà tout. C’était normal de s’inquiéter, après une première fruit d’une vie de travail qui trouvait une issue pour le moins … inattendue. Et regrettable. Or, l’aînée des Nordgren savait ce que c’était, que de se faire une place dans un secteur ultra-compétitif : elle craignait donc le pire, oscillant entre le licenciement, la maladie importante … Bref, toutes ces choses qu’elle n’avait pas vraiment envie d’entendre. Enfin, que personne n’avait envie d’entendre à propos de sa petite sœur.

« Excuse-moi pour le tir de barrage … C’est juste que je me suis inquiétée. Qu’on s’est tous inquiété. Je sais ce que ça représente, une telle opportunité, et ce que c’est que de devoir y renoncer. »

Puisque, si Johan était dans son salon, elle n’était pas en train de répéter, ni sur scène à Paris. CQFD. Ce qui signifiait donc qu’elle avait temporairement abandonné sa place. Ce qui, là encore, ne pouvait pas entièrement sans conséquence. Même si, le plus important, c’était que sa sœur aille bien. Tant mieux si elle se trouvait près de leur famille, certes, cette dernière était éclatée, mais elle pourrait y trouver un support. Surtout si elle logeait chez leur mère ou leur père. Ah. Oui. Tout de suite moins attrayant comme perspective. Tiens, c’était une excellente question à se poser au demeurant.

« J’y pense mais … du coup, tu as un endroit pour dormir ? Tu peux rester chez moi au moins cette nuit si tu veux. Et après on avisera. »

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· Re: me voilà ...

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me voilà ...

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III/ brackendale, British Columbia

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