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 - smoke and mirrors (marlie)


Charlie Byers
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Charlie Byers
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code couleur : #rosybrown
disponibilités : 5/3 (maia, rosie, lou, ali, the boys)
trigger warning : tw joués : décès, dépression, deuil, anxiété, tocs.
pronom : he/him.
âge : vingt-cinq ans.
statut civil : en couple depuis peu, mais ça a toujours été une autre dans ses pensées.
orientation : hétérosexuel.
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occupation : étudiant en cinéma ; se fait un peu d'argent le soir et les week-ends en vendant du popcorn au pacific cinémathèque en centre ville.
habitation : dryden street, #219, building, 1C
en vrac : il a perdu son grand frère dans un accident de voiture, il y a un peu moins d'un an - voit un psy une fois par semaine au moins, pour ses crises d’angoisse et ses tocs – il se déplace presque uniquement en skate - fan de cinéma depuis toujours, il passe des heures dans les salles noires chaque semaine - vit en collocation avec des amis d’enfance depuis quelques années - il ne l’admettra jamais, mais il a un besoin compulsif de tout ranger, de tout garder en ordre. c’est lui qui a accroché le planning des tâches ménagères dans la cuisine et qui veille à ce que personne ne triche. ses sales habitudes sont parfois insupportables pour ses colocataires, qui le surnomme « mr propre » - il a un blog "charlie says" où il écrit des reviews sur les films qu'il voit et écrit sur tout ce qui touche au cinéma - loin de lui les clichés d'idéal masculin, charlie s'est toujours senti en décalage par rapport aux autres de son genre. trop petit, trop sensible, pas assez sportif, pas assez macho
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· - smoke and mirrors (marlie) Lun 15 Mar - 0:27


- smoke and mirrors -
@Maia Adkins
. . . . . . . . . . . . . . .

Comme tous les matins, Charlie grognait en éteignant son réveil. En se tournant dans son lit, il apercevait la lueur du jour qui se frayait lentement un chemin à travers ses volets. En tendant l’oreille, il pouvait entendre Ali qui se levait dans la chambre d’à côté et quelqu’un sous la douche. Une main lasse qui s’écrase sur son visage pour chasser la fatigue, sûrement due aux parties de jeux vidéo sans fin de la veille. Silencieusement, il se faisait la promesse de ne plus jamais se laisser manipuler par ses colocataires. Après avoir poussé les draps, il se levait et allumait la lampe posée sur le meuble un peu plus loin. Soigneusement, il préparait sa tenue pour la journée et rangeait toutes ses affaires dans son sac à dos, vérifiant plusieurs fois qu’il n’avait rien oublié. Après quelques minutes, la porte de la salle de bain s’ouvrait et Charlie se décidait à y aller. Personne dans le couloir, mais au vu de la vapeur qui s’échappait de la salle de bain, il mettrait sa main à couper que c’était la seule représentante de la gente féminine qui venait de s’en échapper. Depuis qu’elle était arrivée, il y a quelques semaines, tout cela se répétait au point de devenir une mauvaise habitude qui avait le don d’agacer Charlie. La brune, l’air désinvolte, ne sortait de la salle de bain qu’après de longues minutes, et même les coups de ses colocataires sur la porte ne la brusquaient pas. À ce moment précis, il n’en disait rien, Charlie, il ne voulait pas être en retard en cours, pas encore. Mais lorsque l’eau glacée était venue s’écraser sur sa peau, il n’avait pas pu se contenir plus longtemps. Des jurons traversaient ses lèvres pendant qu’il sortait de la douche, manquant de peu de glisser et de se casser la figure. Après cette frayeur, qui n’avait fait qu’augmenter sa colère, le jeune homme attachait une serviette autour de sa taille avant de se poster à la porte de la salle de bain et de crier le nom de sa nouvelle colocataire. Le corps et les lèvres tremblantes, les cheveux trempés. Une fois cette dernière sortie de sa chambre, les mots coulaient de sa bouche sans qu’il ne puisse les arrêter. « Ça fait un mois qu’on n’a pas pris de douche chaude parce que tu fais des concerts dans la salle de bain pendant des heures. On paye tous pour l’eau chaude, alors ce serait sympa si tu pouvais nous en laisser. » Réalisant la situation dans laquelle il se trouvait, il attrapait un tee-shirt qui trainait et l’enfilait malgré sa peau toujours humide. « Fait chier, Maia. » soufflait-il, agacé, regrettant presque aussitôt son explosion de colère. Charlie ne s’énervait jamais, ou très rarement. Mais depuis le décès de son frère, ses émotions s’étaient décuplées, devenant beaucoup trop envahissantes pour sa cage thoracique. Lorsqu’elles se frayaient un chemin hors de son corps, il n’avait pas la main dessus. Elles le subjuguaient, sans qu’il ne le réalise vraiment.

Et en posant son regard sur elle, debout au milieu du couloir, il se souvenait du jour où elle avait emménagé. Il n’avait pas cru ses yeux tout de suite, pensant à un sale tour de son imagination. Mais c’était bien elle, dans son salon, entourée de différents bagages. Cela faisait un an qu’il ne l’avait pas vue et il s’était dit qu’elle était revenue le hanter, comme s’il n’avait pas assez de fantômes à chasser. La surprise avait rapidement été remplacée par l’agacement. Maia n’en faisait qu’à sa tête, aucune règle ne l’atteignait et bien souvent, il avait l’impression qu’elle prenait un malin plaisir à se moquer de lui, à le faire tourner en bourrique. Quand son regard se posait sur Maia, la danse des sentiments devenait floue, perturbante, impossible à comprendre pour le brun. Ses amis, au lieu de le soutenir, trouvaient le spectacle divertissant. Du coin de l’œil, il les apercevait. Ils avaient tous penché la tête, discrètement, hors de leur chambre, pour observer la scène. Charlie se frottait le front, se retenant de ne pas s’énerver contre eux également. « C’est pour ça qu’on avait dit pas de fille dans la coloc » ajoutait-il en direction des autres, avec un air faussement amusé sur le visage.

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Maia Adkins
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âge : (vingt-quatre ans), les responsabilités qu'elle a trop longtemps porté sur ses épaules et qu'elle fuit désormais, en s'offrant ce nouveau souffle de jeunesse et d'innocence.
statut civil : (célibataire), s'amourache toujours des mauvais garçons, férocement persuadée de ne pas mériter mieux.
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occupation : (étudiante vétérinaire), à défaut de vouloir sauver les Hommes qui n'ont pas été tendres avec elle..
habitation : (dryden street, #219, building) appt 1C, en colocation avec quatre autres garçons.
en vrac : accro à son téléphone - bénévole dans un refuge pour animaux - n’est pas une bonne cuisinière et se contente souvent de céréales en guise de repas - ancienne fumeuse - lit son horoscope chaque matin - les cauchemars sont récurrents depuis qu’elle est gamine et les crises d’angoisse ne sont jamais loin - adore jouer aux jeux vidéos, même si elle est nulle - dit un peu trop de grossièreté - n’aime pas le sport
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· Re: - smoke and mirrors (marlie) Mer 17 Mar - 20:30

smoke and mirrors. // @Charlie Byers
Ses cheveux relevés en un chignon mal coiffé, un tee-shirt emprunté à l'un des garçons comme seul vêtement et une paire de lunettes vissée sur son nez, elle a franchement pas fière allure ce matin, Maia. Les traits de son visage sont marqués et derrière ses grands carreaux, on devine de légères cernes, signes de la fatigue accumulée et des nuits trop courtes. L'université ne lui a jamais demandé autant d'efforts et de travail et elle se sent couler, Maia. En fait, elle est peut-être même déjà noyée et ça l'effraie. Parce que jusque là, tout a été si simple pour la brune. Major de sa promotion une fois et toujours parmi les meilleures le restant de son cursus, les quatre dernières années d'études lui étaient toujours apparut comme une promenade de santé. Passionnée par ses études et avec une capacité impressionnante à assimiler de nouvelles connaissances, ça paraissait suffisant jusqu'à maintenant, mais ses dernières notes témoignaient du contraire. Alors, en ce moment, elle veille jusque tard, au point de s'endormir, le nez dans ses bouquins de sciences. C'est finalement la lumière des premiers rayons du soleil qui la réveille, là au beau milieu du salon, sur le canapé encore en bordel de la veille. Douce chaleur qui vient lui caresser l'épiderme et dont elle se délecte quelques minutes avant de décider de se lever. Les pieds qui traînent jusque dans sa chambre, elle reste figée de longues secondes devant son armoire, le regard encore éteint, finissant finalement par attraper les premiers vêtements qui lui tombent sous la main.
L'eau chaude coule, dans un bruit apaisant, sur son corps encore à moitié endormie et vient délicieusement réveiller chacun de ses membres. Sensation plaisante, presque envoûtante. Alors elle fait durer le moment, Maia, et commence à fredonner, mais très vite, sa voix se fait de plus en plus forte, oubliant tout le reste autour. Notamment la présence de ses colocataires, tous probablement encore dans les bras de Morphée. Pour une fois, personne ne venait tambouriner à la porte à coups de menaces et d'injures alors la douche durait plus longtemps qu'à l'accoutumée. Cinq minutes ou peut-être dix, pour tout dire, elle s'en fichait Maia. Et quand vient le moment où elle se décide à sortir, elle entend que ça s'anime dans les chambres d'à côté alors elle se dépêche de s'habiller pour vite aller se réfugier dans sa chambre. Parce qu'elle les connait depuis peu, mais tout de même assez pour savoir que le matin est souvent un moment propice au conflit. Et il ne faut pas attendre longtemps avant que Charlie ne lui donne raison en criant son prénom. Exaspérée d'avance, elle sort de sa cachette, sachant pertinemment qu'un nouveau sermon l'attend. Et elle tombe sur lui devant la salle de bain, trempé jusqu'à l'os et aussi à moitié nu. Son œil lorgne sans doute une brève seconde, mais les lamentations de son colocataire lui coupe toute envie d'en voir plus. Les bras croisés sur sa poitrine, elle hoche mécaniquement la tête à chacun de ses mots pour donner l'illusion qu'elle l'écoute et le prend au sérieux, mais très vite, ses lippes s'étirent en un sourire qui vient la trahir. S'il cherchait à l'impressionner ou à lui faire peur, c'était loupé. En vérité, tout ce qu'elle voit Maia, c'est un chaton qui apprend encore à miauler et ça l'amuse. « Bonjour à toi aussi, cher coloc. » voix mielleuse qu'elle exagère et qu'on ne lui connait pas, elle n'hésite pas à se moquer ouvertement de lui. « Regardez-le, il sortirait presque les crocs. C'en est presque mignon, vous trouvez pas ? » regard qu'elle adresse aux garçons dont elle n'attend pas forcément de réponses, mais qu'elle devine facilement grâce à l'expression inscrit sur leurs visages. Les savoir en train d'observer la scène la galvanise et la rend plus impertinente qu'elle ne l'est déjà d'habitude, mauvais présage pour ce pauvre Charlie. Quand elle reporte son attention sur le brun, elle le voit se décomposer lentement et retient alors un rire en se pinçant les lèvres. « C'est bon, tu as fini ton cinéma, Byers ? » les yeux qui roulent, elle s'agace en l'entendant rajouter que le problème venait du fait qu'ils aient dérogé à leur règle en acceptant une fille parmi eux. « Il n'y a que toi qui se plaint ici, à ce que je sache... » de nouveau le regard qui se tourne vers le reste des colocataires, elle attend sereine, l'air assuré, qu'ils lui viennent en soutien et qu'ils confirment ses propos. Seulement, ils ne réagissent pas comme prévu. Comme s'ils avaient conclu un pacte silencieux, les trois têtes disparaissent du couloir et claquent leurs portes à l'unisson. Elle souffle lourdement, sans cacher son exaspération et même si au fond ça l'amuse Maia, elle leur en veut un peu de faire ce cadeau à leur ami. « Lève-toi plus tôt la prochaine fois. » lâche t-elle sans se démonter malgré le coup bas des garçons. Et Maia, elle l'abandonne là, sans prévenir, au beau milieu du couloir parce que si elle aurait préféré passer sa journée à se disputer avec Charlie, l'horloge elle, continuait de tourner. Arrivée dans la cuisine, elle s'affaire à se servir un verre de jus de fruit et se cale contre l’îlot central, paquet de céréales dans une main et téléphone portable dans l'autre. Elle commence à faire le tour des réseaux sociaux, mais il y a cette gêne tout à coup. Sourcils froncés, elle quitte son écran des yeux et remarque Charlie, toujours dans le couloir, exactement là où elle l'avait laissé quelques minutes plus tôt. « Un problème encore ? Et ce serait trop te demander d'enfiler un pantalon ? C'est gênant et ça me coupe l'appétit. » la main qui plonge dans le paquet de céréales et qu'elle finit par fourrer dans sa bouche, sans faire attention à son apparence ou même aux miettes qu'elle éparpille déjà partout sur le sol de la cuisine.
   
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Charlie Byers
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· Re: - smoke and mirrors (marlie) Mer 17 Mar - 23:20


- smoke and mirrors -
@Maia Adkins
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Son cœur balançait trop souvent entre deux émotions opposées. Tiraillé dans tous les sens, comme incapable de prendre parti. La détester ou l’aimer, la ligne entre les deux paraissait bien trop floue par moment. Ce qu’il aimait chez elle, il détestait également. Il l’enviait et la trouvait insupportable. Ne sachant sur quel pied dansait, les sentiments qui poussaient dans tous les sens, lui filant mal au crâne. Il savait pertinemment que la jeune femme allait les réduire en cendre, lui et ses faux airs de méchant. Il levait les yeux au ciel sous les remarques infantilisantes et ne pouvait s’empêcher, également, de jeter un coup d’œil du côté des autres. Le ridiculiser devant les autres était devenu le hobby favori de la dernière arrivée. « Très drôle, ouais. » lâchait-il en riant faussement, les yeux plissés. « Mon cinéma ? Donc c’est trop demander de pouvoir se doucher à l’eau chaude ? » Cependant, la gamine n’avait pas tort. Aucun des autres ne s’était jamais plaint par rapport à ça. Ça n’excusait pas le comportement de Maia, mais ça en disait long sur le sien. Depuis l’arrivée de la brune, le moindre faux était l’étincelle pour enflammer les conflits. Un évier plein de vaisselle, le salon en bordel, le roulement pour sortir les poubelles qui n’est pas respecter. Sans même s’en rendre compte, il s’acharnait sur elle en particulier. Ce n’était pas comme si les autres respectaient ses règles et les codes couleur sur le planning. Il détournait le regard quelques secondes, honteux de ce qui se tramait dans sa tête. Maia ne le remarquait que comme ça. Leur relation, à sens unique, lui tordait l’estomac. La confronter était devenu le seul moyen pour lui d’attirer son attention, de croiser son regard. Même si tout ce qu’il pouvait obtenir d’elle était des reproches, il s’en contenterait, maladivement. Il prendrait tout ce qu’elle lui donnerait. Il n’était pas si loin le temps où il la contemplait de loin, le cœur battant la chamade quand, par accident, elle posait ses yeux sur lui. Mais elle ne l’avait jamais réellement vu, Maia. Comme à mille lieues de lui, inaccessible, hors de portée. Pourquoi une fille comme elle s’intéresserait à un garçon comme lui ? Lui, se souvenait de tout ce qu’elle avait pu faire sous ses yeux au lycée, elle ne se souvenait probablement même pas qu’ils étaient dans la même classe. La question le taraudait depuis son emménagement. Il serait prêt à parier beaucoup qu’elle ne se souvenait même plus de lui, de leurs cours partagés. Silencieusement, il priait pour qu’elle le voit, réellement, comme elle voyait Tim à l’époque. Il chassait ces pensées d’un mouvement de tête vif. Les portes claquaient, Maia soupirait et un silence s’installait. « Sérieusement, les mecs ? » Ils semblaient mettre un point d’honneur à rester neutre dans ce conflit. À cet instant précis, Charlie se rendait compte de la situation et croisait les bras sur son torse, l’air gêné. Il ouvrait la bouche, interpellé par les derniers propos de Maia qui finissait par se volatiliser. Disparue avant même qu’il puisse rétorquer quoi que ce soit. Elle lui rappelait tellement son frère. Tornades qui balayaient tout sur leur passage avant que le silence n’écrase. Ils vous laissent bêtes, sans voix, vous giflent, mais vous marquent tellement que vous en redemandez. Ces bribes en elle de son frère apaisait son âme, le temps d’une minute.

Il restait planté là, Charlie. Les pieds comme enfoncés dans le sol, la tête qui bourdonnait. Son corps sursautait presque quand Maia revenait et le sortait de ses rêveries avec sa douceur légendaire. Le temps d’une seconde, il la regardait, sans rien dire et se sentait presque flancher. Son regard glissait sur ses traits et ses pensées s’emmêlaient. La gorge nouée, la poitrine qui brûlait, il prenait une grande inspiration. Sur le point de basculer, il refusait de rester comme ça devant elle plus longtemps. Revenant à la réalité, il s’empressait de retourner dans la salle de bain pour occuper ses mains et donc son esprit. Dans la précipitation, il séchait ses cheveux avec sa serviette avant de s’habiller. « Bizarrement, ça gêne personne quand c’est Ali qui traine à moitié à poil dans l’appartement » soufflait-il en fixant son reflet dans le miroir. Avec toute la volonté qu’il pouvait rassembler, il décidait d’ignorer Maia et de finir de se préparer pour filer à la fac. Mais en sortant de la salle de bain, il l’apercevait manger directement dans le paquet de céréales, ses vêtements parsemés de miettes. Il fermait les yeux quelques secondes comme s’il réfléchissait sagement aux mots qu’il allait employer. « Moi c’est ça… qui me coupe l’appétit » lâchait-il, à quelques centimètres d’elle, en pointant du doigts les miettes sur elle et ses vêtements. « C’est pas mes céréales, ça, d’ailleurs ? » Ses yeux se baissaient ensuite sur les miettes étalées sur le sol et il sentait l’agacement s’emparait de lui. L’envie de sortir l’aspirateur se faisait forte, mais il ne pouvait pas se permettre d’être de nouveau en retard pour les cours. Lou l’attendait sur le chemin. Un nouveau soupir traversait ses lèvres. Cette coloc finirait par avoir sa peau. « Tu nettoyeras tout ça, bien sûr » disait-il ironiquement en se dirigeant à son tour vers la cuisine. Il soupirait, pour se calmer et se reconcentrer. Ouvrir le frigo et se rendre compte que la bouteille de jus d’orange était vide ne l’aidait pas. Une moue blasée prenait place sur son visage et il lançait la bouteille dans la poubelle plus loin accompagnée d’un juron. Il avait parfois l’impression de vivre avec un groupe d’adolescents. Après avoir passé une main dans ses cheveux, désespéré, il décidait de se servir un café pour l’aider à survivre à cette journée qui commençait mal. Du coin de l’œil, Charlie voyait Maia réapparaitre. L’idée qu’elle était en train de mettre des miettes de céréales partout dans l’appartement traversait son esprit, mais il tentait de l’ignorer. L’idée qu’elle était en train de le regarder le faisait paniquer et il manquait sa tasse et renversait sur café sur le plan de travail. Il levait la tête au plafond en se retenant de s’énerver contre lui-même, contre elle, contre tout le monde. « Encore là pour me ridiculiser ? C’est bon, je pense plutôt bien me débrouiller tout seul » râlait-il en essuyant ses conneries. Il aurait mieux fait de se taire et prendre sa douche froide.
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· Re: - smoke and mirrors (marlie) Jeu 25 Mar - 22:22

smoke and mirrors. // @Charlie Byers
Depuis qu'elle avait intégré la colocation, rare était les matins où elle ne se disputait pas avec Charlie. Les raisons n'étaient jamais les mêmes et pourtant, Maia avait l'impression que le brun tournait constamment en boucle. Les affaires qui traînent dans le salon, la vaisselle de la veille dans l'évier, les poubelles restés sur le palier, le garçon trouvait toujours à redire. Rien de ce qu'elle faisait -ou en l’occurrence ne faisait pas- ne semblait lui convenir. Cette sale impression que ses moindres faits et gestes étaient épiés et que chaque occasion était bonne pour l'attaquer. Malheureusement pour Charlie, il avait face à lui une adversaire de taille, qui ne se laissait jamais démonter, peu importe les circonstances.
Charlie finissait par débouler dans la cuisine et se stoppait net devant la gamine. D'abord surprise par la proximité du brun, d'un œil sceptique elle avait suivi le doigt qu'il pointait vers elle avant de comprendre et de retenir un rire à sa réflexion. Tâche rendu d'autant plus difficile qu'il continuait de râler après elle. D'un revers de la main, Maia retirait les miettes de son vêtement et un large sourire amusé venait s'afficher dès lors qu'il s'éloignait. « Je pourrais le faire, mais c'est jamais mieux fait que quand c'est toi. » taquinait-elle, les coudes calées sur l'îlot central et le menton posé dans le creux de ses mains, en souriant innocemment. Plus loin, Charlie s'activait en cuisine et elle le regardait faire, d'un œil amusé mais discret. Elle remarquait alors certains détails physique auxquels elle n'avait jamais prêté attention avant. Notamment cette manière de froncer le nez lorsqu'il était contrarié ou bien encore ce sourcil en pagaille. Et tandis qu'elle continuait de le détailler, le regard du brun se tournait subitement vers elle et la faisait immédiatement sortir de ses pensées. « Je t'ai entendu marmonner dans la salle de bain. Tu disais quoi? » questionnait-elle bêtement pour combler le silence mais se fichant complètement de la réponse qu'il pourrait lui donner. D'ailleurs, le nez de nouveau fourré sur son téléphone prouvait assez bien son manque d'intérêt. Les yeux accrochés à l'écran, son autre main dans le paquet de céréales, son visage changeait d'expression à chaque nouvelle photo qu'elle faisait défiler machinalement. Une scène ridicule vu de l'extérieur, mais qui n'avait plus rien de surprenant pour les personnes qui côtoyaient Maia au quotidien. Au bout d'une minute, peut-être deux, elle finissait par éteindre l'objet par ennui. Trait de personnalité des plus marqués chez la brune qui avait toujours ce perpétuel besoin d'action et d'être stimulé. L'air blasé, son regard se portait sur l'horloge et remarquait qu'il était encore trop tôt pour prendre la route pour l'université. Un soupir de lassitude s'échappait alors sans qu'elle ne puisse le retenir. Il lui fallait occuper ce temps et Charlie semblait être l'animation parfaite en ce début de matinée. En effet, à peine s'était-elle levée et rapprochée de lui qu'il se ridiculisait en renversant l’intégralité de son café sur le plan de travail. Le rire qu'elle réussissait à contenir en se pinçant les lèvres jusqu'à ce qu'il ne commence à râler. « C'est vrai, tu fais ça très bien tout seul. Mais c'est quand même beaucoup moins drôle quand tu me facilites la tâche comme ça. » disait-elle en faisant la moue et feignant la déception. Quant au brun, il semblait toujours nerveux et n'avait pas l'air d'être amusé par la situation. « Détends-toi, t'as déjà mauvaise mine du matin. » on devinait l'exaspération dans sa voix et pourtant, ses lèvres, elles, s'étiraient en un sourire presque amicale tandis qu'elle le poussait légèrement avec son épaule. Elle n'avait pas pour habitude de faire des efforts la gamine et elle ne se l'expliquait pas vraiment, mais elle le faisait, ce matin. A sa manière, un peu maladroitement, mais elle essayait. Sûrement parce qu'il lui faisait de la peine, là, à astiquer le meuble comme un malade alors que la surface était propre. « Allez Byers, dis-moi tout. C'est quoi le problème? » lâchait-t-elle de manière très abrupte et sans prendre la peine de préciser vraiment sa question. En vérité, elle se fichait de cette guerre qu'il avait instauré dès son arrivée à l'appartement, elle y prenait même part avec plaisir, mais elle restait tout de même curieuse d'en connaitre les raisons. Persuadée que, les douches trop longues, son manque de participation dans les tâches ménagères ou encore son côté bordélique n'étaient que des prétextes pour entrer en conflit avec elle. Cette conviction bien ancrée s'était forgée dès le premier jour de son emménagement où le gamin avait à peine pris la peine de l'accueillir. Au contraire des autres garçons qui l'avaient aidés à s'installer, lui avait préféré s'enfermer dans sa chambre toute la journée. Si sa tête ne lui revenait pas, il lui suffisait simplement de le dire, Maia s'en accommoderait aisément. Tout ce dont elle avait besoin, à présent, c'était que les choses soient dites clairement entre eux. Et voilà qu'elle ne tardait pas à balayer le début d'effort initié quelques secondes plus tôt en grimpant sur le plan de travail pour finir son misérable petit-déjeuner. Il n'aimait pas qu'elle fasse ça, elle le savait pertinemment car il le lui avait déjà reproché auparavant -ça aussi-, mais comme à son habitude, Maia n'en faisait qu'à sa tête. Des efforts oui, mais pas trop non plus.
   
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en vrac : il a perdu son grand frère dans un accident de voiture, il y a un peu moins d'un an - voit un psy une fois par semaine au moins, pour ses crises d’angoisse et ses tocs – il se déplace presque uniquement en skate - fan de cinéma depuis toujours, il passe des heures dans les salles noires chaque semaine - vit en collocation avec des amis d’enfance depuis quelques années - il ne l’admettra jamais, mais il a un besoin compulsif de tout ranger, de tout garder en ordre. c’est lui qui a accroché le planning des tâches ménagères dans la cuisine et qui veille à ce que personne ne triche. ses sales habitudes sont parfois insupportables pour ses colocataires, qui le surnomme « mr propre » - il a un blog "charlie says" où il écrit des reviews sur les films qu'il voit et écrit sur tout ce qui touche au cinéma - loin de lui les clichés d'idéal masculin, charlie s'est toujours senti en décalage par rapport aux autres de son genre. trop petit, trop sensible, pas assez sportif, pas assez macho
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· Re: - smoke and mirrors (marlie) Lun 19 Avr - 17:08

smoke and mirrors. // @Maia Adkins


Elle avait réponse à tout, Maia. Rien ne semblait pouvoir la déstabiliser. Aucun des garçons de la coloc ne pouvait lui marcher sur les pieds, à vrai dire, aucun d’eux n’avait réellement osé. Charlie avait deviné que c’était pour cette raison qu’ils avaient décidé de lui laisser la dernière chambre disponible de la coloc. Décision prise sans son avis à lui, tant les garçons étaient sûrs qu’il serait du même avis. Ce qu’ils ignoraient tous, c’était que Maia n’était pas une étrangère, loin de là. Son visage rappelait des souvenirs douloureux, et sans même qu’il s’y prépare, il ramenait un peu Tim à la vie. Ne sachant pas vraiment comment réagir à la situation, Charlie s’était enfermé dans sa chambre sans explication quelconque. Quand Ali lui avait posé la question, il avait menti, mettant ça sur le dos d’une migraine, un coup de froid passager. Secret bien gardé qui prenait de la place au fil du temps. Aux yeux de tous, ils étaient de parfaits inconnus avant qu’elle ne décide de poser ses bagages dans l’appartement. Mensonge qui était encore en vie parce qu’elle ne se souvenait absolument pas de lui. La réalisation avait été violente, mais après coup, elle était logique. Elle n’avait aucune raison de se souvenir de ce garçon qui bégayait à chaque fois qu’elle lui adressait la parole et avec qui elle avait probablement eu la pire note de toute sa scolarité. Il aurait pu oser, Charlie. Donner le nom de Tim, tenter de lui rappeler ce dont il se souvenait, mais il n’en avait rien fait. Il tentait de se convaincre que ce qu’il s’était passé des années auparavant n’avait plus de sens aujourd’hui, mais c’était bien la peur du rejet qui le pétrifiait. Il lui tenait tête et ne cessait de lui faire comprendre quand les choses n’allaient pas dans son sens, mais ce n’était qu’une façade qu’il arborait face à elle, pour ne plus être le garçon timide et ennuyeux qu’il avait été dans le passé. Parce qu’elle a une aura imposante la brune. Elle n’était pas du genre excentrique, mais on ne pouvait ignorer sa présence dans une pièce. Tout le contraire de Charlie, au caractère quelque peu effacé, à l’essence discrète. Elle était tout ce qu’il n’était pas, et l’attirance qu’il éprouvait pour elle devait se nicher dans cette différence.

Les yeux posés sur son sourire, il ne pouvait s’empêcher de lever les yeux au ciel. Son attitude désinvolte l’agaçait autant qu’elle le charmait. Dans chacun de ses affronts, il voyait son frère et se disait que c’était sûrement pour cette raison qu’elle l’avait vu Tim et pas lui. Elle avait la même façon de l’embêter, jouant sur ses points faibles qu’elle maitrisait tant et qu’il était impossible d’éviter. « Bah voyons. La bonne excuse », soufflait-il en la regardant, appuyée contre le plan de travail de la cuisine, un air innocent flottant sur son visage. Ce regard posé sur lui le mettait mal à l’aise alors il s’empressait de bouger, en direction du frigo. La jeune femme semblait décidée à faire la conversation ce matin. En y pensant, ils ne se parlaient jamais vraiment, car rares étaient les fois où ils se retrouvaient seuls, sans les autres. Les rares occasions où ils s’adressaient la parole étaient souvent des disputes, des moqueries (de sa part à elle, surtout) ou des reproches. L’idée de se retrouver seul avec elle faisait monter le rouge à son visage et il prenait soin de lui tourner le dos, le temps de regarder ce qui se trouvait dans le frigo. Une fois son inspection terminée, son regard croisait le sien. « Je disais : qu’est-ce que ça me manque les douches à l’eau chaude » répondait-il en lui adressant un sourire forcé. Il remarquait alors qu’elle avait de nouveau le nez plongé dans son téléphone ne prêtant pas vraiment attention à sa réponse. La conversation serait là par politesse, pas par intérêt. Il la regardait un instant, affalée sur le plan de travail, la main dans le paquet de céréales, ses yeux suivant rapidement ce qui déroulait sur son téléphone. Il sursautait doucement en se rendant compte qu’il la fixait. Son regard se posait ensuite sur l’horloge de la cuisine et lui rappelait que s’il continuait de trainer comme il le faisait, il finirait par être en retard.

Ses mains s’emparaient de la cafetière et ne semblaient plus capable de porter l’objet alors que Maia se rapprochait. Le liquide noir s’étalait sur le plan de travail et lui arrachait un soupir de désespoir. Son nez se fronçait alors qu’il sentait que la jeune femme retenait un rire moquer. Sans attendre, il attrapait l’éponge sur le côté de levier et nettoyer sa maladresse. Un énième soupir traversait les lèvres de Charlie, déjà épuisé par la situation. « Tu n’es pas attendue quelque part au lieu de t’acharner sur moi ? » lâchait-il, l’air dépité. Elle avait ce don de toujours le tourner au ridicule, de toujours pointer ce qui n’allait pas chez lui. Les bras ballants, il se rendait compte qu’il venait de perdre un temps précieux. Ranger, nettoyer avait un effet apaisant sur le jeune homme. Dans ces situations, il était en contrôle, il maitrisait les évènements, aucune surprise, aucun doute. Une obsession qui s’était accrue après le décès de Tim. Une perte de repères qui avait chamboulé le corps et l’esprit du jeune homme selon son psychologue. Il essuyait le plan de travail pour l’énième fois, perdu dans ses pensées. Détends-toi, t'as déjà mauvaise mine du matin. Il riait ironiquement en entendant ces mots traversaient les lèvres de la brune. Contrairement à elle, se détendre ne faisait pas partie de ses qualités et compétences premières. Il serait certainement plus détendu s’il avait pris une douche à l’eau chaude. Et si l’ex petite-amie de son frère décédé pour qui il en pinçait ne vivait pas sous le même toit que lui. Un sentiment de culpabilité s’emparait de lui, et il s’empressait de reprendre la parole. « La faute à qui… » soupirait-il, d’une façon presque inaudible, un ton neutre enveloppant ses paroles. Puis, elle affichait ce sourire. Pas ce sourire moqueur qu’elle arborait quand il disait quelque chose de ridicule, ou ce sourire vainqueur qu’elle affichait quand elle gagnait contre lui aux jeux vidéo. Ce sourire semblait honnête, sans artifice, ce qui surprenait Charlie qui se retrouvait quelque peu déstabilisait par le comportement de Maia. La sensation se décuplait lorsque leurs épaules entraient en contact. Les sourcils haussés, il ne réagissait pas vraiment. Probablement la façon qu’elle avait choisi de se faire pardonner, ou d’essayer de se montrer compatissante.

C’est quoi le problème ? Il avait un mouvement de recul, ne parvenant pas réellement à saisir le moment où la discussion avait basculée. Si seulement il n’y avait qu’un problème qui avait traversé son esprit en entendant cette question. Il ne répondait pas tout de suite. Observant la jeune femme avec attention, il cherchait à savoir si elle était sérieuse. Elle semblait fortement intéressée par la possible réponse qu’il allait lui donner. Il ne savait pas vraiment de quoi elle parlait, mais l’idée de tout lui dire avait rapidement traversé son esprit avant que son manque de courage ne soit de retour. Son comportement était souvent la source de leurs disputes, le fait qu’elle ne respectait aucune règle et que leurs caractères étaient diamétralement opposés. Mais ça ne pesait pas grand-chose dans la balance, comparé au reste. Le problème, c’était qu’elle lui plaisait et qu’une partie de lui était assez idiote pour espérer un geste de sa part. Le problème c’était qu’elle ne se souvenait pas de lui. Le problème c’était que la seule chose qui les liait, d’une certaine façon, c’était Tim. Le garçon bégayait avant de pouvoir articuler une réponse correcte. « Il n’y a pas de problème. Aucun problème. J’ai pas de problème. Tu as un problème dont-dont tu veux parler ? » commençait-il avant qu’elle ne monte sur le plan de travail. Il la regardait d’un air blasé se demandant si elle était sérieuse. « Il y a des tabourets pour s’asseoir, Maia » faisait-il remarquer en pointant du doigt l’objet concerné, à quelques mètres d’elle. « C’est peut-être ça le problème. Tu n’en fais qu’à ta tête. » Contrairement à lui qui devait calculer chaque geste, peser chaque mot, analyser chaque situation. Un soupçon de jalousie semblait s’être glissé dans son reproche, si bien qu’il ne pensait pas que cette conversation valait le coup d’être en retard. Il tournait les talons et attrapait sa tasse de café un peu plus loin.

 
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