âge : l'année de tes vingt-trois ans sur le point de s'éteindre.
statut civil : ce besoin de sentir cette liberté dans chacun de tes pores. Célibataire à la pensée prise. La fermeté de ses bras et la douceur de ses caresses. Des relations qui ne durent jamais longtemps, parce tu préfères t'échapper plutôt que tenter.
orientation : des hommes avec qui tu as découvert ta sexualité, peut-être des femmes, jusqu'au moment où tu te surprends à laisser traîner des phalanges sous la broderie de ton sous-vêtement. Prise au piège dans un doux trio.
gif :
occupation : t'as abandonné les études d'art, t'as lâché la bourse universitaire qui t'avait été accordée. Serveuse dans un bar karaoké depuis quelques mois.
habitation : un appartement sur dryden street que tu partages avec ta meilleure amie depuis quelques mois.
· you said that we would still be friends (gray) Mer 17 Mar - 14:01
- A ton âge, j’aurais bien aimé sortir avec toi - @gray cutler . . . . . . . . . . . . . . . Assurée que la porte soit bien fermée juste après le départ des derniers clients. La musique volontairement laissée, de quoi rythmer le ménage à faire après une nouvelle soirée passée à servir en boissons et autres petits plats à déguster sur le pouce, tu t’affaires à remettre en place chaque verre nettoyé, chaque plateau de dégustation dans les étagères, quelques coups de chiffons sur les tables ravagées par le trop plein d’euphorie d’avoir chanter à en tomber sur le sol pour certains éméchés. Tranquille, paisible, sans accrocs, pas besoin d’avoir fait appel à un videur pour calmer les comportements liés aux effluves d’alcool présents dans chaque corps. Des mouvements que tu danses à la cadence des mélodies, des paroles parfois chanter, dans la plus grande des fausseté, de quoi décrocher le sourire auprès des quelques serveurs encore sur les lieux. Ambiance amicale, presque festive, un micro éteint que tu prends entre tes doigts avant de grimper sur le sofa, telle Beyonce lors d’un de ses nombreux concerts, les cheveux lâchés qui accompagnent tes mouvements de tête. Quelle heure est-il ? Minuit semble déjà passée, dans une pénombre certains des collègues disparaissent vers les rues quasi désertes de Dryden Street. Encore quelques finitions à terminer dans l’attente qu’il vienne te chercher. D’une promesse que vous vous est faite sans vraiment l’annoncer, tu aurais pu proposer à Charlie qu’il vienne te chercher quand tu terminais ton service, sûr qu’il n’aurait pas répondu par la négative, mais tu ne veux pas le déranger sachant qu’il est encore dans les études, qu’il doit avoir probablement beaucoup à réviser pour les examens qui approchent à grand pas. Non, Charlie doit faire son bout de chemin sans t’avoir sans cesse dans le coin de sa tête. “Je crois que ton chauffeur est arrivé.” Le coup de menton donné alors qu’elle te sourit en voyant sa silhouette se dessiner derrière la vitrine du bar karaoké. Ton cœur s’embrase, martèle instantanément ta cage thoracique, les souvenirs passés d’avoir traîner avec lui, de l’avoir saoulé à vouloir lui faire déguster des préparations que tu lui faisais, juste pour lui. Après avoir posé le plateau sur le comptoir, essuyé tes mains sur ton tablier tu t’approches de l’entrée, clés en main pour lui ouvrir.
C’est là que tes sourcils se froncent, que ton pas s’accélère quand tu vois que sa posture n’est pas habituelle, que ses traits semblent fermés. “Mais qu’est ce qu’il t’est arrivé ?” Que tu balances, les yeux écarquillés lorsque tu aperçois quelques ecchymoses qui commencent tout juste à se dessiner sur les traits de son visage, qu’avant tu considérais parfaits. Tes doigts entourent son poignet, pas question de le laisser sur le trottoir tant que tu n’auras le fin mot de cette histoire. “Tu peux y aller, je vais fermer.” Sans trop te préoccuper de celle qui reste, bien qu’inquiète, elle t’écoute, embarque son sac sur l’épaule et à son tour disparaît par la porte d’entrée. Sans avoir lâché ton étreinte, tu le tires jusqu’au bar et ordonne d’un geste de tête qu’il se pose sur le tabouret. “Tiens prends ça, ça évitera que ça gonfle et que tu perdes de ta superbe.” Le sourire en coin, facile. Dans le torchon, des glaçons que tu enfermes avant de lui poser devant. La maîtrise sur bar encore incertaine, du regard tu cherches. “Ah !” Fierté d’avoir pu mettre la main sur deux petits verres qui claquent sur le comptoir, une bouteille de vodka bon marché rapidement servie. “Et avale ça, ça va t’aider à supporter la douleur et à me dire pourquoi t’as le visage comme ça.” L’index qui accompagne la parole, tu le fais tourner autour de sa face tandis que tes billes ne quittent pas un seul instant son regard. Okay, tu comprends à l’instant pourquoi depuis gamine tu n’as de cesse de l’admirer le garçon.