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 we follow beats with different drums (rolie)


Rosie Byers
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Rosie Byers
lost and insecure
messages : 207
pseudo : spf
pronom irl : she / elle / her (par contre j'écris en "tu")
id card : phoebe dynevor (imaginelion) / gif (baby-vintage)
personnage : permanent
we follow beats with different drums (rolie) 88524c1f609dd1eb0d7310bd6baa32c2f674e3b2
nbre de mots : ça dépend vraiment. un minimum de 500 mots en général.
code couleur : chocolate
disponibilités : (1/3) ; gray ; charlie
trigger warning : (tw) mutilations, rapports sexuels débridés et explicites, quête d'identité sexuelle, deuil, dépression, alcool, drogue.
pronom : she / elle / her
âge : l'année de tes vingt-trois ans sur le point de s'éteindre.
statut civil : ce besoin de sentir cette liberté dans chacun de tes pores. Célibataire à la pensée prise. La fermeté de ses bras et la douceur de ses caresses. Des relations qui ne durent jamais longtemps, parce tu préfères t'échapper plutôt que tenter.
orientation : des hommes avec qui tu as découvert ta sexualité, peut-être des femmes, jusqu'au moment où tu te surprends à laisser traîner des phalanges sous la broderie de ton sous-vêtement. Prise au piège dans un doux trio.
gif : we follow beats with different drums (rolie) 200
occupation : t'as abandonné les études d'art, t'as lâché la bourse universitaire qui t'avait été accordée. Serveuse dans un bar karaoké depuis quelques mois.
habitation : un appartement sur dryden street que tu partages avec ta meilleure amie depuis quelques mois.
présentation : présentation
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· we follow beats with different drums (rolie) Jeu 18 Mar - 14:37


- you know it's not that i don't care,
i don't get jealous, i get free -

@charlie byers
. . . . . . . . . . . . . . .

Habitude prise que de venir régulièrement déjeuner chez les parents Byers. Peut-être un peu plus à présent que l’un des doigts vient à manquer. Réveil difficile, des questions qui n’ont cessé de remplir ton cerveau, jusqu’à ce qu’elle te dépose un baiser sur la joue, le murmure fait qu’elle sera toujours là pour toi, puis s'en retourner se poser dans son lit, présence masculine juste à ses côtés. Jalousie. Un dernier sourire, t’as enfilé tes baskets avant de te rendre dans la jolie maison au jardin verdoyant. Brunch quasi dominical pour vous réunir.
L’étreinte à ton père, la délicatesse d’une bise sur l’épaule de maman. Si le sourire parcourt son visage, tu sais cette étincelle joyeuse sur le point de s’éteindre, d’un simple souffle elle pourrait disparaître. Non, vous avez tellement fait de chemin pour vous relever, tu pinces les lèvres quand elle replonge son museau dans la préparation du repas tandis que papa scrute les résultats sportifs sur le journal, passion commune que vous partagez depuis que t’es en âge de marcher. “Je dois aller chercher quelque chose en haut.” Que tu balances, des affaires que tu as laissé en pagaille dans ta chambre, l’emménagement chez ta meilleure amie ne datant que de quelques mois. Les marches montées, t’as le cœur qui s’emballe, chaque photo présente dans le couloir rappelle à quel point vous étiez unis comme les cinq doigts d’une même main, combien aujourd’hui un élément semble manquer à votre oxygène. Un pas suivant l’autre, tu passes devant l’ancienne chambre de Charlie, des souvenirs qui s’emparent de ton esprit, des bagarres faites parce qu’il avait osé cacher ta peluche sous son lit, tu hurlais au milieu de sa chambre, jusqu’à ce qu’il capitule, ou que papa et maman ne viennent à lui ordonner d’arrêter de t’embêter. Dès lors, tes larmes séchées, Eddy Bear dans les bras, tu lui tirais la langue et te retirais de la pièce, victorieuse.

Quelques pas encore, l’épais bois qui enferme cette salle où l’on ose à peine encore y mettre les pieds. Défi, désir, envie, tristesse, manque, rien qu’une fois, ce besoin de sentir l’odeur du parquet vieilli, de son parfum qui disparaît de tes pensées depuis qu’il a été placé sous la terre.
Ça n'a pas changé, tout est dans l’état, à croire que Tim va revenir d’une minute à l’autre pour y passer le weekend. L’estomac qui se noue, la gorge qui se serre, difficile d’avaler cet amas de salive qui s’accumule dans ta bouche. Profonde inspiration que tu prends, elle est tremblante, jusqu’à ce que tu parcoures la pièce, passe la fenêtre et t’assoie sur le rebord, les jambes en dehors. Nouvelle inspiration, l’air qui chatouille tes mèches de cheveux, tu l’entends le parquet craquer, d’un sourire qui vient étirer tes lippes, le visage par-dessus l’épaule. “Allez viens Charlie.” Le dernier frère qu’il te reste, celui pour qui tu t’évertues de toujours garder un sourire affiché sur les lèvres alors que l’on sait très bien, derrière chacun de tes sourires se cachent une peine que tu n’as pas réussi à évacuer. “J’aime tellement m’asseoir ici, c’est lui qui avait la meilleure vue !” Maintenant que les oisillons ont quitté le nid. Chaleureuse, rassurante et réconfortante, tu l’invites à prendre place à tes côtés. “J’ai l’impression de ne pas t’avoir vu depuis des années lumières !” Et tes phalanges qui s’enfoncent dans sa chevelure que tu t’amuses à ébouriffer, pour le simple plaisir de le voir râler.




Dernière édition par Rosie Byers le Ven 19 Mar - 14:45, édité 1 fois
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Charlie Byers
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Charlie Byers
lost and insecure
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pseudo : floyd.
pronom irl : elle.
id card : tom holland; juice.
personnage : permanent
multicomptes : connor (mcavoy)
blop
nbre de mots : entre 500 et 1000 selon l'inspiration.
code couleur : #rosybrown
disponibilités : 5/3 (maia, rosie, lou, ali, the boys)
trigger warning : tw joués : décès, dépression, deuil, anxiété, tocs.
pronom : he/him.
âge : vingt-cinq ans.
statut civil : en couple depuis peu, mais ça a toujours été une autre dans ses pensées.
orientation : hétérosexuel.
gif : we follow beats with different drums (rolie) Tumblr_ple1inLxPt1uztgcto6_250
occupation : étudiant en cinéma ; se fait un peu d'argent le soir et les week-ends en vendant du popcorn au pacific cinémathèque en centre ville.
habitation : dryden street, #219, building, 1C
en vrac : il a perdu son grand frère dans un accident de voiture, il y a un peu moins d'un an - voit un psy une fois par semaine au moins, pour ses crises d’angoisse et ses tocs – il se déplace presque uniquement en skate - fan de cinéma depuis toujours, il passe des heures dans les salles noires chaque semaine - vit en collocation avec des amis d’enfance depuis quelques années - il ne l’admettra jamais, mais il a un besoin compulsif de tout ranger, de tout garder en ordre. c’est lui qui a accroché le planning des tâches ménagères dans la cuisine et qui veille à ce que personne ne triche. ses sales habitudes sont parfois insupportables pour ses colocataires, qui le surnomme « mr propre » - il a un blog "charlie says" où il écrit des reviews sur les films qu'il voit et écrit sur tout ce qui touche au cinéma - loin de lui les clichés d'idéal masculin, charlie s'est toujours senti en décalage par rapport aux autres de son genre. trop petit, trop sensible, pas assez sportif, pas assez macho
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· Re: we follow beats with different drums (rolie) Jeu 18 Mar - 22:27

beyond the door, there's peace, i'm sure and i know there'll be no more tears in heaven // @Rosie Byers

Il avait hésité, Charlie. Cette maison qu’il avait tant chérie était devenu un endroit qu’il évitait à tout prix. Tous les souvenirs qu’il avait pu construire là-bas étaient désormais enveloppé d’une ombre noire et profonde. Il détestait cette maison. Rien que l’extérieur lui retournait l’estomac. Chaque recoin lui rappelait son frère. Une de leurs bagarres habituelles, là où Tim planquait ses biscuits préférés pour que personne ne les pique, chaque pièce avait son histoire encore bien ancrée. Des souvenirs qui auparavant apparaissaient comme précieux étaient devenus assassins. Il restait planté devant la maison pendant un instant, Charlie, à tenter de calmer sa respiration comme son psychologue lui avait dit de faire. Silencieusement, il priait pour que Rosie soit déjà arrivée. Regarder ses parents dans les yeux seul était devenu impossible. Ils avaient toujours été proches les Byers, beaucoup les enviaient. Mais la disparition de Tim les avait éloignés. Chacun rongeait par ses remords, il était devenu difficile de se regarder dans les yeux sans fondre en larmes. Son skate à la main, il prenait une grande inspiration avant de se diriger vers la porte d’entrée.

Avant d’entrer, il calait son skate contre le mur. Pousser la porte lui avait presque donné le tournis. Enlacer ses parents avait presque une sensation étrangère, mais les mots rassurants de son père et la caresse sur sa joue de sa mère ôtaient quelques un de ses doutes. Au passage, elle lui faisait une réflexion sur la longueur de ses cheveux qui lui arrachait un sourire, malgré tout. Les odeurs de la cuisine chatouillaient ses narines et il ne pouvait s’empêcher de plonger la louche dans la sauce et la goûter. De retour au salon, chassé par sa mère, Charlie voyait son père pointait du doigt l’étage. Confession silencieuse indiquant que sa sœur était là, déjà. Il montait les marches rapidement le garçon. Son regard glissait un instant dans sa chambre, mais il ne s’attardait pas. Il savait déjà où il allait la trouver et ça lui arrachait une grimace. Sans un mot, il s’arrêtait dans l’encadrement, stoppé par une force invisible. Son corps tenu à l’écart comme un mécanisme de défense. Son regard se baladait et rien n’avait changé depuis l’accident. Même ses parents avaient du mal à s’y rendre. D’un accord commun, la décision avait été prise de ne rien jeter, rien bouger. La sensation était étrange, l’impression qu’il pouvait arriver d’un moment à l’autre. Avec cette pensée qui traversait son esprit, il se tournait légèrement, comme pour vérifier. Coup de poing dans le ventre en observant le néant, souffle coupé.

Rosie lui demandait de la rejoindre. Il déglutissait difficilement, incapable de formuler une réponse, positive ou négative. Sa main lasse glissait sur son visage comme pour en tirer du courage. D’un pas lent, il s’approchait et venait s’asseoir à côté d’elle, au bord de la fenêtre, non sans mal. Mais il appréciait, Charlie, l’air qui s’écrasait sur son visage, les rayons du soleil qui venaient chauffer sa peau. Le temps de quelques secondes, il fermait les yeux. Ses doigts venaient ensuite s’appuyer sur la main de Rosie. Le geste se voulait réconfortant, autant pour elle que pour lui. Sa remarque le faisait sourire. « C’est vrai » soufflait-il en regardant au loin. Charlie entendait ce qu’elle lui disait, mais il était ailleurs. Parfois, il avait l’impression que Rosie avait réussi à faire son deuil, comme disaient les gens. Ce principe était flou pour le gamin. Il ne saisissait pas vraiment le sens de ses mots et leurs conséquences. Si faire son deuil voulait dire oublier Tim, il n’en voulait pas. Si cela voulait dire ne plus sentir son estomac se tordre en pensant à lui, il ne le pensait pas possible. Charlie était persuadé qu’il ne s’en remettrait jamais vraiment. Il voulait hurler sur les gens qui lui disaient que le temps apaiserait ses souffrances. Il se sentait malade en pensant qu’un jour il se ferait à son absence. Ce serait comme l’abandonner à ses yeux. L’idée de continuer de voir un psy pour le restant de ses jours lui paraissait bien moins désagréable que de voir une photo de Tim sans pleurer de regrets, de peine, de douleur. Rosie, elle, semblait plus sereine. Sa voix ne tremblait pas quand elle parlait de leur frère. Le regard figé sur elle, il se rendait compte de la chance qu’il avait de l’avoir. Des grognements traversaient ses lèvres lorsqu’elle le décoiffait. Il la regardait, l’air vexé et contrarié. « C’est pas une raison pour faire ça. Calme-toi. » soufflait-il en riant légèrement et en la poussant doucement. Il se recoiffait rapidement avant de secouer la tête. « Tu délaisses ton frère adoré. Tu préfères passer tes soirées au karaoké maintenant, c’est pour ça » Un clin d’œil pour accompagner ses propos. Peut-être ne s’étaient-ils pas vus pendant une semaine, il n’avait pas vraiment compté, Charlie. Mais c’est vrai que ce n’était pas dans leurs habitudes. « J’ai l’impression de courir partout en ce moment. Avec les cours, le psy, la coloc… » Il s’arrêtait, comme exténué seulement par la liste qu’il venait de donner et ce que cela impliquait. Après une courte pause, il se redressait et tordait ses mains nerveusement. « J’ai failli ne pas venir, tu sais » Il voulait savoir si elle aussi, elle avait hésité ou si sa décision avait été claire et prise sereinement. Il voulait savoir si elle aussi ça l’étouffer de revenir ici, si ça la gardait encore éveillée le soir, si elle ressentait ce qu’il ressentait.




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· Re: we follow beats with different drums (rolie) Ven 19 Mar - 15:18


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@charlie byers
. . . . . . . . . . . . . . .

L’oxygène qu’il représente, la douceur qu’il te donne, le sentiment de sécurité qu’il provoque dans chaque pore de ton corps. Sait-il seulement à quel point il est cette branche sur laquelle tu te retiens, cette pulsion de force qu’il éveille en toi, ce besoin, cette envie, ce devoir de réussir, de ne jamais montrer ses faiblesses. Quand ton esprit hurle mais que ton visage montre un sourire ancrée sur tes lèvres. Ton rôle est, a été et la promesse que tu t’es faite, sera de toujours être là pour lui, de l’aider à se relever quand il pensera sombrer. C’est pourtant pas de ton rang, ce n’était pourtant pas à toi de le faire, papa avait montré tellement de résistance face à la fragilité de maman, tu avais pris exemple sur lui. Voilà ce qu’il restait d’une famille, vous en étiez apparemment les piliers qui maintenaient le navire à flot. Et si pour ça, tu devais faire passer ta peine dans un second plan, tu as accepté. Parce qu’il avait besoin de toi, plus que tu n’avais besoin de lui. “Que veux tu, je suis une femme tellement demandée.” Le sourire qui étire tes lèvres, le rire qui s’échappe de ta gorge, paumes levées en direction du ciel, les épaules qui suivent le mouvement. Blague à part, tu secoues finalement la tête. Aussi triste que cela puisse être, Charlie est le frère qu’il te reste et ce lien indescriptible entre vous, jamais il ne se détruira. Si tu ne le montres pas, si tu ne fais pas preuve de faiblesse en étant assise sur le rebord de la fenêtre de la chambre de Tim, il est ton plus fidèle allié.
Mais l’habitude prise, te faire passer en second plan, l’important est qu’il aille bien, si pour lui ça va, pour toi ça ira. C’est comme ça depuis la mort de l’aîné, maintenant qu’il n’a plus de figure sur qui s’appuyer, que tu as perdu le garçon qui s’amusait à frotter son poing sur le sommet de ton crâne juste pour le plaisir d’entendre qu’il était le plus fort, le plus beau, le meilleur et l’immortel Tim ! Immortel, t’as un souffle qui s’échappe de tes narines. Menteur qu’il a été. Tu pinces finalement les lèvres. Retiens toi de pleurer Rosie, pas devant lui.

La tête que tu secoues, balayant les tristes pensées. “Pourquoi ?” Tu tournes le visage dans sa direction, les sourcils froncés. “On est une famille Charlie, on se doit d’être là les uns pour les autres.” Des paroles presque fermes quand l’intonation elle, reste douce.  Un dicton qui semble te coller à la peau, quand il est pris de doutes. “On a grandi ici, j’en garde que de bons souvenirs.” Parce qu'il le faut. Bien que le flash de le retrouver dans cette pièce, ta tête calée entre ses omoplates, laissant une larme perler sur ta joue, dernier moment de faiblesse que tu t’étais accordée en la présence de ton frère. “Tu sais Charlie, c’est parce qu’il...” T’as cette facilité de parler, comédie pourtant, ton cœur qui se serre, tes mains qui deviennent moites. Pense-t-il un seul instant que tu puisses être dans le même état que lui ? Là, à l’intérieur ? Tes phalanges qui viennent marteler ton poitrail. “Il sera toujours là. Tim est immortel.” Ca sonne comme un reproche, ça pourrait l’être, mais de ta gorge, c’est un nouveau réconfort que tu donnes au garçon qui te fait face.
La tête que tu détournes, le regard vers l’horizon, profonde inspiration. “Et les cours alors ça va ?” Parce que c’est plus facile de changer de sujet, pas pour toi, mais pour lui. “L’approches des examens tu stresses pas trop ? Si jamais tu veux souffler un peu, on pourrait faire flamber les micros.” Dis-tu, bien heureuse de ne plus avoir à traîner sur les bancs de la fac', l'épaule qui tape la sienne, entre deux mauvais chanteurs, vous feriez sûrement un malheur.


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Charlie Byers
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· Re: we follow beats with different drums (rolie) Lun 22 Mar - 22:09

beyond the door, there's peace, i'm sure and i know there'll be no more tears in heaven // @Rosie Byers
Au cours des derniers mois, il était souvent tombé, Charlie. Les cours abandonnés, les journées passées au fond de son lit, tout contact avec l’extérieur coupé, à part ses colocataires qui parvenaient encore à lui décrocher quelques mots. C’était la voix de Rosie qui l’avait tiré de là. Insistant un peu plus à chaque fois, elle avait réussi à se frayer un chemin où personne n’osait s’aventurer et l’avait poussé dehors. Sans elle, Charlie serait tombé une énième fois sans se relever. Elle ne savait sûrement pas, Rosie, tout ce qu’elle représentait pour lui. Et trop souvent, il s’en voulait d’être ce poids pour elle. Jamais, elle ne se plaignait la cadette, mais elle aussi avait traversé la même chose, et pourtant elle avait réussi à être forte pour eux deux. Chose que Charlie aurait dû faire, en tant que grand frère. Avant, Tim aurait endossé son rôle de manière parfaite comme tout ce qu’il faisait. Mais maintenant, il ne restait qu’eux. Eux contre le monde. Il s’était rendu compte que sans elle, il n’irait nulle part. Donc, la réflexion ne cachait aucun reproche. Ça le rendait même heureux, Charlie, qu’elle voit d’autres personnes, qu’elle fasse d’autres choses que s’occupait de son frère envahissant. Il souriait doucement, le gamin. « C’est vrai, j’ai tendance à oublier, pardon » soufflait-il.

Il soupirait. Il ne savait pas comment elle faisait, Rosie, pour garder cet optimisme quand lui n’avait que l’envie d’hurler qui lui tordait l’estomac. Il avait envie de lui dire que s’il avait hésité à venir c’était parce que revoir la maison était trop difficile depuis que Tim n’était plus. Sa gorge restait nouée après avoir passé l’entrée, comme le reste de sa famille. Cette tension planante, qui écrase la poitrine, qui coupe le souffle. Cette sensation d’étouffer qui faisait que cette maison, anciennement un havre de paix, était devenue l’endroit qu’il détestait le plus au monde. Lui qui ne parvenait pas à être là pour lui-même peinait à l’être pour le reste de sa famille. Sa peine était égoïste, mais indomptable pour le jeune homme. Pourquoi ? Parce qu’ici tout lui faisait penser à Tim. Et surtout à la dernière dispute qu’ils ont eue, sur le pas de la porte. Derniers mots échangés amèrement regrettés. Une séparation remplie de reproches et de jalousie qui resterait le dernier souvenir qu’il aurait de son frère. Pourquoi ? Parce que revenir ici le rendait malade. La douleur de ses remords ne s’en voyait que ravivait et son corps ne pouvait plus le supporter. « Je sais, Rosie… » commençait-il avant de passer une main dans ses cheveux mal coiffés. « Mais les bons souvenirs ne suffisent plus. Ce qui s’est passé prend le dessus, toujours. » finissait-il en serrant les dents, comme pour retenir les larmes. Cette maison empestait le deuil, la perte, la tristesse et Charlie, il ne pouvait pas faire semblant. Tim était immortel, les mots ne sonnaient pas que faux. Il hantait ses nuits et ses jours, tout ce qu’il faisait se voyait comparé à ce que Tim faisait ou aurait pu faire s’il n’était pas monté dans cette voiture ce soir-là. Tim vivait dans tout ce que Charlie n’était pas, dans tous ces rêves que le garçon n’aurait jamais la chance de réaliser. Tout ce qu’il restait été des souvenirs, peut-être un peu refaçonnés parce qu’avec le temps, on oublie. « Sûrement » se contentait-il de dire. Tim n’était plus là. Il avait mis des mois à l’accepter, Charlie. Mais il n’en disait rien, ne voulant pas blesser sa sœur qui ne cherchait qu’à le réconforter. La question étant : est-ce possible de réconforter une personne qui fait son deuil ? La douleur ne faisait que diminuer avec le temps, mais ne disparaissait jamais vraiment. Ça colle au cœur, ça colle à l’âme.

Il se contentait de hausser les épaules quand elle mentionnait les cours. « Je suis à la bourre comme jamais dans mes révisions. Mais sinon, ça va. Toi, le boulot ? Dis-moi, pourquoi tu es une femme si demandée, alors ? » demandait-il, l’air réellement intéressé, en se tournant légèrement vers elle. Il riait doucement le gamin. « Tu sais bien que tout me stresse. Et tu sais aussi très bien que je ne sais absolument pas chanter… » Il marquait une pause en secouant la tête doucement, l’air amusé. « Mais ça pourrait être drôle. Pourquoi pas. » Parce que pendant trop longtemps il s’était privé, Charlie. Des choses qui rendent heureux, qui apaisent l’âme. Il allait sûrement changer d'avis trente fois et sa soeur allait devoir le forcer, mais pour l'instant, l'idée paraissait plaisante. Son épaule qui tape la tienne et qui t’arrache un soupir. Ce contact physique seul te calmait doucement. Peut-être que Rosie rendrait cette maison moins terrifiante, tout comme elle avait rendu la vie moins effrayante.
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· Re: we follow beats with different drums (rolie) Mar 30 Mar - 13:42


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@charlie byers
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Parce que tu as beau montrer le contraire, avoir cette carapace que tu penses aussi dure que le fer, tes yeux reviennent en direction de l’horizon. Nouvelle inspiration, pour dissimuler la peine, la colère, l’incompréhension et toutes ces noirceurs qui ont rempli les pensées de ton frère aîné. “Tu y arriveras Charlie.” Le murmure est si discret, presque comme un souffle lâché. “On y arrivera ensemble.” Promesse que tu lui as faite quelques heures après la cérémonie funéraire.
Quelques secondes de silence seulement, juste de quoi apercevoir le souvenir de Tim devant tes yeux quand ils fixent le jardin. Des moments passés en sa compagnie lorsqu’il t’avait confié sa voiture, il voulait te donner un cours alors que tu entamais à peine tes leçons de conduite. Les mains enfoncées dans le tissu du siège, pas serein le garçon quand tu avais démarré en trombe avant de caler à peine la pédale débrayée. Des bons souvenirs, c’est la seule chose que tu gardes, c’est là, la différence entre vous deux, quand toi tu souris en ressassant les événements passés, lui se meurtri de ne pas y arriver, de ne pas en avoir assez en mémoire pour venir balayer ses pensées noires.

Regarde un peu ce que je suis.” Le rire est instinctif, théâtralement tes doigts qui viennent parcourir ton corps dans un regard amusé que tu lui tends. Facilité que de changer de sujet et le voir sourire à nouveau. Cette lumière qu’il représente mais dont il n’a aucune connaissance. Evidemment tu ne fais pas mention de ce qu’il se passe dans l’appartement sur Dryden Street, quand, enfermé entre quatre murs, une longue tige d’herbe plantée entre tes lèvres, tu laisses les longs doigts de ton partenaire de caresser quand les lèvres humides de ta colocataire viennent parsemer ton cou. Peut-être est-ce là ta manière de t’enfermer. Une chose est sûre, Charlie ne comprendrait pas. Tes lèvres se pincent finalement. “J'essaye de passer responsable au karaoké.” Parfois un mensonge vaut mieux qu’une vérité, parole qui ne te correspond absolument pas pourtant, mais pour Charlie, pour lui et égoïstement pour toi, pour ne pas avoir à justifier cette situation tu préfères l’envoyer sur une autre piste.
Le coup d’épaule qu’il te donne, nouveau sourire. “Au bout d’un moment Charlie, tu vas devoir te faire violence.” L’expression changeante, une main qui se pose sur celle du garçon pour l’enfermer entre ta paume. “Je veux bien privatiser le karaoké pour toi, passe un soir après le service.” L’étreinte qui se renforce contre ses doigts, t’as le cœur qui s’emballe, la gorge qui s’assèche et aussi étrangement que cela puisse paraître, ta vision se trouble. Sois forte Rosie ! Ne lâche pas prise. “J’ai envie de retrouver mon frère.” Et cette larme, incontrôlée qui glisse au coin externe de ton œil que tu t’empresses de faire sécher. S’il y a bien une personne qui ne doit pas l’apercevoir c’est bien lui, alors tu tentes ce sourire forcé, de ta carapace fragile. “Toi et moi contre le monde s’il le faut.


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» julian › follow you.
» (julian), follow you way down wherever you may go.
» jackson › don’t follow rules

long story short. :: 

III/ brackendale, British Columbia

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Lawson Avenue

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home sweet home