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 Back to life (PV Julian)


Cecilia Nordgren
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Cecilia Nordgren
lost and insecure
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pseudo : ITW
pronom irl : Elle
id card : Rose Leslie (La Blatte)
personnage : permanent
multicomptes : /
nbre de mots : 800-1000
disponibilités : full / non dispo
trigger warning : tw joués : potentiellement dépression je ne veux pas jouer : usage de drogues
pronom : Elle
âge : 32 ans
statut civil : Célibataire, préférant officiellement prendre du recul, se demandant officieusement si le bonheur n'est pas à portée de mains, et n'osant pas réellement le saisir, de peur d'être trop fragile
orientation : Lesbienne
occupation : Artiste peintre ayant connu un certain succès, atténué depuis, et professeure d'arts visuels à la Quest University Canada.
habitation : Lawson Avenue, une jolie maison avec un studio de peinture aménagé, son jardin secret et sa principale occupation
en vrac : Fumeuse qui essaye d’arrêter mais n’y parvient pas – Aime les grands espaces, qui stimulent son imagination – Cuisinière déplorable, mais marmiton accompli et inspectrice des travaux finis de qualité – Amatrice de lectures en tout genre, y compris scientifiques (qui a dit que les artistes n’étaient que des littéraires patentés ?) – S’essaye à de nombreux logiciels de création numérique, et a dernièrement décidé d’apprendre à coder pour créer un jeu à destination des enfants afin de les sensibiliser à l’art – Sportive amatrice, à l’engouement fluctuant – Redoutable fanatique de jeux de société et (à peu près) bonne perdante - Se teint les cheveux depuis l'adolescence
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· Back to life (PV Julian) Mer 17 Mar - 13:37

- Back to life -
@Julian Dawley
. . . . . . . . . . . . . . .

Toujours rien. Avec un soupir de frustration, Cecilia contempla la toile encore blanche, avant, dans un mouvement de frustration, d’empoigner un pinceau, de le plonger dans un pot de peinture d’un rouge criard et de le jeter contre cette pâleur qui refusait de se couvrir d’idées. Le trait colora la toile, lentement, comme une balafre, et les gouttes qui coulaient lentement vers le bas semblaient autant des larmes de sang que la suite logique de cette blessure. Alors qu’elle s’apprêtait à tourner les talons, l’artiste se surprit à suivre la lente chute, et s’arrêta, hypnotisé par l’indolente descente, par la façon dont elle maculait le blanc de ce rouge. Le support suppurait, comme toutes les traces de souffrance mal refermée. Son esprit se perdit un instant, et mécaniquement, tandis que les souvenirs refaisaient surface, elle commença à peindre, furieusement, se laissant envahir par cet amalgame de sentiments mal maîtrisés qui l’enserraient. Ce n’était pas beau, mais c’était libérateur. Et peut-être que pour une fois, elle ne détruirait pas son travail. Peu à peu le blanc disparaissait sous la couleur, sous ce rouge entêtant qui dévorait tout, mais demeurait un centre avec le trait originel, ainsi que la traînée, sublimée par de nouvelles textures pâles apposées à ses côtés, l’entourant. Ce n’était pas parce que Julian était de retour que tout, miraculeusement, était revenu à sa place, que trois années de douleurs – entrecoupées de quelques lumineux moments – avaient disparu. Lui réapprenait à vivre, et les autres réapprenaient à vivre avec lui, et avec ce qu’il était désormais, et ce qu’ils étaient eux. Pourtant, malgré les difficultés, demeurait la joie simple de pouvoir à nouveau le voir, discuter, rire, râler, comme dans les temps anciens. Et cela n’avait pas de prix.

Finalement, après plusieurs heures de travail, la trentenaire consentit à abandonner son œuvre, encore inachevée, pour se débarbouiller et enfiler un pardessus plus approprié que sa blouse pour sortir. Puis elle s’en fut, parcourant rapidement les rues la séparant du centre-ville et de ce bar dans lequel Julian avait investi la prime obtenue en récompense de sa survie et de ses services rendus. Le choix avait surpris, cependant, Cecilia le trouvait judicieux, pour lui permettre aussi de se réhabituer à la vie en société normale, profiter tout simplement du passage des gens de toute sorte, de leurs petites histoires et de leurs grands malheurs, à moins que ce ne soit l’inverse. Une fois entrée, elle ne mit pas longtemps à attirer l’attention, avec son grand manteau rouge et sa chevelure assortie, marque de fabrique depuis l’adolescence. Se dirigeant vers le bar, où l’heureux propriétaire mettait la main à la pâte, la jeune femme s’assit et déclara, un clin d’œil taquin adressé à son interlocuteur :

« Que peut me servir le barman le plus charmant de ce côté-ci du Canada ? »

Bien entendu, nulle ambiguïté dans le propos, ne serait-ce que par incompatibilité objective d’orientation. Mais même si Cecilia avait été en mesure d’apprécier romantiquement un homme, il lui aurait semblé étrange de se tourner vers Julian, qu’elle associait davantage à un bac à sable enfantin qu’à un rendez-vous galant. Pour autant, les plaisanteries du genre avaient l’avantage d’être faciles, et d’introduire un sentiment de normalité dans tout cela, comme s’ils n’en étaient pas encore, momentanément, à lui rappeler tout ce qu’il avait raté au gré d’une conversation, parce qu’il était impossible de récapituler trois années en une première soirée. Mais ils y arrivaient, petit à petit. C’était là l’essentiel. Et le reste … le reste viendrait avec le temps. Du moins, il fallait l’espérer.

« Tu vas comment ? »

Pas bien. Comment. Même le choix des mots soulignait que tout n’était pas réglé. Mais c’était mieux que l’hypocrisie qui aurait consisté à fermer les yeux et ne rien voir de la douleur dans ses yeux quand les souvenirs refluaient, et quand le présent le percutait.

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Julian Dawley
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Julian Dawley
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trigger warning : tw joués : ptsd, guerre, torture. je ne veux pas jouer : cruauté animale, inceste, rp sexe explicite.
pronom : il
âge : trente-quatre ans, parfois l'impression d'en avoir le double.
statut civil : marié, bien qu'il ait été déclaré mort et que sa femme ait un autre petit-ami ; il ignore ce que ça fait de lui d'un point de vue administratif.
orientation : bisexuel.
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occupation : propriétaire du pub et brasserie the backyard, depuis deux mois maintenant. Ancien militaire pour l'armée canadienne.
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· Re: Back to life (PV Julian) Sam 20 Mar - 12:05

back to life. | @Cecilia Nordgren
Il avait besoin de s’occuper Julian. Depuis son retour au pays, il avait passé un certain temps à l’hôpital – trop longtemps d’après lui – et puis ensuite, il s’était installé chez sa sœur où parfois, il avait trouvé le temps long. Seul dans cet appartement quand Jodie travaillait. Il avait vite décidé qu’il fallait qu’il trouve un autre job. L’armée n’était plus une option, il savait qu’il n’y arriverait pas, qu’il n’avait pas la force nécessaire pour reprendre sa carrière là où elle s’était arrêtée. Il avait été attaché à cette dernière, fier de son métier le blond, mais aujourd’hui, il fallait être réaliste. Le traumatisme était tel qu’il n’était pas en mesure de reprendre. Il ne passerait pas l’évaluation psychologique de toute façon. Peut-être même pas les tests physiques non plus. La captivité avait eu des conséquences sur son corps autant que sur son physique. Il n’avait jamais fait d’études Julian. Dès la fin du lycée, il s’était engagé dans l’armée, parce qu’il ne savait pas quoi faire de sa vie. Il avait toujours passé plus de temps à s’occuper de ses cadets ou à lutter contre ses problèmes existentiels d’adolescents qu’à se demander ce qu’il voulait faire de sa vie, alors son certificat en poche, il n’avait pas eu beaucoup d’options. L’armée avait été l’une d’entre elles, celle qu’il avait choisie et il ne l’avait pas regretté. Il avait trouvé sa place au sein de l’armée, il avait eu de l’ambition, des buts à atteindre et maintenant il repartait de zéro. Il avait réfléchi à ses options et un beau matin, il s’était levé avec l’idée de racheter un pub et de se lancer là-dedans. Il y allait un peu à l’aveuglette le blond, mais pour l’instant, il s’y plaisait et puis ça l’aidait à penser à autre chose qu’aux trois dernières années de sa vie.

Son pub avait un côté rassurant pour lui. C’était un début de réussite pour cette nouvelle vie qu’il essayait d’entamer du mieux qu’il pouvait et en plus, ça éloignait, au moins temporairement, les démons de son esprit. Il avait du mal à se poser Julian, il fallait qu’il fasse quelque chose. Entre le boulot et le sport, il ne s’arrêter presque que pour essayer de dormir. La paperasse terminée, il se mettait derrière le bar pour servir des verres, pas question de rester à rien faire, même pour une poignée de minutes. Il venait de déposer un verre sur le comptoir, face à un client, quand il entendit une voix familière, qui le fit sourire. « Seulement de ce côté-ci du Canada ? » Il demanda, l’air faussement vexé. Pas prétentieux pour un sous, il n’en pensait, évidemment pas un mot. « Je suis en train de lancer ma propre bière, si jamais tu veux me servir de cobaye. » Il haussa les épaules. Il avait fait ça à une époque, dans le garage avec son père, ça remontait à des années maintenant, mais brasser sa propre bière, c’était encore un projet qu’il s’était mis en tête le blond. Plus y avait de choses à gérer, mieux c’était, en ce moment en tout cas. « Pas mieux que d’habitude, mais pas pire non plus, c’est probablement déjà une bonne chose. » Il y avait des jours où ça n’allait pas du tout et où tout était noir et déprimant. Ce n’était pas le cas aujourd’hui, après, sans doute que prétendre que tout allait parfaitement bien, ce serait quand même mentir. Ça n’allait pas, ça n’allait jamais vraiment. Mais ça pourrait être pire, alors autant relativiser, tant qu’il était capable de le faire. « Et toi ? » Il demanda à l’adresse de Cecilia, persuadé que sa vie à elle était forcément plus intéressante et moins déprimante que la sienne. Il y avait déjà son psy pour l’écouter s’apitoyer sur son sort alors il pouvait bien essayer d’éviter à la rousse le même calvaire. Cela-dit, ce n’était pas sûr qu’il tienne bien longtemps avant de commencer à se plaindre, de tout, de rien. Des trois dernières années. Des difficulté du présent. De Maude. De Sean. Tant de bonnes raisons de se plaindre, dans le fond et il se disait que c’était parfaitement légitime après tout ce qu’il avait vécu ces derniers temps.
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· Re: Back to life (PV Julian) Sam 20 Mar - 15:13

- Back to life -
@Julian Dawley
. . . . . . . . . . . . . . .

« Si on ajoute un côté, tu ne vas plus passer les portes de ton bar. »

Clin d’œil taquin à l’appui, Cecilia répondit à la boutade ayant suivi la sienne, heureuse de retrouver pour quelques instants fugaces la complicité et la légèreté qui avaient longtemps été leur marque de fabrique, alliance étrange entre la rigueur militaire et le foutraque de l’artiste. C’était agréable, et doux, que de sourire ensemble, comme avant, d’échanger des plaisanteries, quelques moqueries gentilles. Cette délicatesse lui manquait. Et comme souvent depuis son retour miraculeux, la trentenaire ne pouvait s’empêcher de remarquer à quel point la présence de Julian lui avait manqué. Soudainement, il y avait la réalisation pleine et entière qu’elle avait vécu trois ans sans une part d’elle-même, restée en Syrie. Et la suffocation de la perte prenait un sens encore plus virulent alors qu’elle comparait le vide des dernières années avec le sentiment qui l’envahissait en le voyant derrière son bar, devant elle, et que s’esquissait sur son visage marqué l’ombre d’un sourire. Il lui avait manqué, ce sourire. Elle avait toujours dit qu’il s’agissait de sa meilleure arme. Plus jeune, elle s’amusait à dire qu’il s’agissait de son potentiel de séduction le plus avéré. C’était vrai en un sens, amoureusement ou amicalement. Un beau sourire serait toujours attirant, révélant l’âme sous la chair, illuminant une pièce, et communiquant une envie de joie douce. Ils parlaient, ils souriaient, Julian avait des projets : c’était déjà cela. Et cela faisait du bien, aussi. De retrouver un semblant de normalité, comme de but dans l’existence. Peut-être pour cela que ses peintures s’étaient fanées, alors qu’elle cherchait un nouvel objectif, de nouvelles techniques, et qu’elle s’enfonçait dans la morosité d’un quotidien hanté par l’absence et les regrets. Alors, elle répliqua, curieuse de voir ce que la décoction de Julian pourrait donner, et aussi pour l’encourager dans sa nouvelle voie :

« Donne-moi ta potion magique. Si ça tape trop fort ou que tu m’empoisonnes, tu n’auras qu’à me raccompagner, pour que je ne croise pas un de mes élèves complètement saoule, maintenant que je dois faire semblant d’être une professeure respectable. »

Fut un temps, dans ce genre de cas, il l’aurait ramené chez lui et elle aurait emprunté le canapé ou la chambre d’amis, mais maintenant, alors qu’il vivait avec Jodie, ce n’était pas exactement une option. Ce genre de petites différences lui rappelait que, malgré les apparences, tout n’était pas comme avant. Comme les paroles suivantes de Julian le confirmait. Il allait, en quelque sorte. Elle connaissait le sentiment, pour l’avoir vécu pendant un long moment après sa disparition. Il y avait quelque chose d’étouffant, de décourageant, à sentir cette ombre enserrer parfois son cœur sans savoir pourquoi, à étrenner cette impression de fébrilité qui menait à vouloir s’occuper sans cesse, à courir partout, à empiler les projets pour les abandonner parfois en chemin. Tout pour s’occuper l’esprit, le corps, plutôt que de laisser le doute s’infiltrer. Et pourtant, ce dernier était constamment à l’affût, rôdant autour des blessures ouvertes, mal cicatrisées, et revenait le soir, insidieusement, sortant des ombres pour planter ses griffes dans les cœurs émiettés. Alors, il fallait avancer, encore et encore, et ne pas perdre pied. Parce qu’en effet, ne pas sombrer, c’était déjà, quelque part, aller mieux, un peu. C’était un surplace qui permettait d’avancer. Gentiment, elle pressa sa main contre la sienne, par-dessus le bar, considérant qu’elle trouverait mieux ses mots en ne le disant pas, simplement à travers un geste de sollicitude simple. La chaleur humaine avait parfois mieux à dire que les paroles mal dégrossies. Et c’était aussi une joie simple que de le toucher, de sentir la peau sous ses doigts, de se répéter qu’il était vivant, et bel et bien en face d’elle, en chair et en os, et non pas en rêve et en hallucination.

Et elle, comment elle allait ? Bonne question. Répondre autre chose que bien face à Julian aurait été de mauvais goût. Cecilia traînait bien cette langueur dont elle peinait à se départir, et ses difficultés artistiques l’inquiétaient de plus en plus, mais enfin, elle avait trouvé un emploi stable, elle essayait de reprendre ses pinceaux, et elle avait même quelques projets en cours qui, à défaut d’être réellement créatifs, avaient au moins le mérite d’être utile. Difficile de se plaindre. Aussi, comme souvent, la trentenaire se résolut à faire l’autruche, et afficher cette joie de vivre nonchalante qui la caractérisait depuis toujours. Déjà au lycée, tandis que ses parents se déchiraient, et que son existence se résumait pour beaucoup à jouer l’arbitre des élégances au milieu du salon en cherchant à protéger son frère et ses sœurs, et aussi à fuir un peu lâchement cette atmosphère étouffante en se réfugiant chez les Dawley, ou dans les rues de la ville avec Julian, pour parler de futilités adolescentes ô combien plus palpitantes, elle affichait cette étrange sérénité extérieure, comme si tout glissait sur elle. En réalité, elle absorbait, et ses pinceaux lui servaient à décharger ce tourment intérieur, exutoire précieux qui donnait malheureusement des signes de fatigue actuellement. Peut-être parce qu’une toile n’était pas un buvard, et qu’elle ne pouvait absorber qu’une certaine dose de difficultés. Cependant, elle donna le change, et répondit :

« Oh tu sais … Je m’habitue à l’enseignement, je dois avouer que je n’aurai pas cru, mais c’est assez plaisant … même si avoir ma sœur comme élève est un peu étrange, je dois l’avouer.

Mes propres toiles ne sont plus ce qu’elles étaient, mais la relève est assurée, je crois. »


Bon, l’amertume perçait tout de même légèrement dans ce constat qui s’était voulu humoristique et qui pourtant lui laissait un goût amer en bouche.

« Et je travaille sur des maquettes de flyers pour l’association de ta sœur. Ce n’est pas de la grande composition, mais c’est utile. Elle avait apprécié la première version, alors je mets à jour pour sa nouvelle campagne. »


Avec un petit haussement d’épaules, elle conclut :

« Bref, je m’occupe. Et de temps en temps, je sors de ma grotte, comme tu peux le voir. »


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· Re: Back to life (PV Julian) Mer 24 Mar - 18:34

back to life. | @Cecilia Nordgren
Il avait toujours mené une vie dangereuse le blond. Il s'était engagé dans l'armée en connaissant les risques qu'il prenait. S'il avait vraiment eu peur de ces derniers, il aurait choisi une carrière complètement différente, moins risquée et lui offrant la possibilité de rester chez lui, ça lui aurait évité d'être si souvent absent. Mais c'était l'armée qu'il avait choisie et il ne l'avait jamais vraiment regretté. Il avait trouvé sa place là-bas alors que globalement il était plutôt du genre à être paumé quand il avait été au lycée. Il n'avait pas eu de rêve ou d'ambition Julian. L'armée lui avait finalement apporté tout ça. Il avait aimé son job Julian, malgré tout ce qu'il semblait lui coûter aujourd'hui. Il avait connu les risques le Dawley et ça ne lui avait jamais donné envie de reculer et de renoncer à tout ça. Pourtant, il avait été loin d'imaginer qu'il pourrait un jour se retrouver prisonnier pendant trois longues années. Captif, mais déclaré mort dans son pays. Clairement ça c’était un scénario qu’il n’avait jamais envisagé le blond et maintenant qu’il était de retour chez lui, comme revenu d’entre les morts, il ne savait plus trop où il en était. C’était une situation très étrange pour lui comme pour les autres sans doute. Il avait bien eu l’occasion de voir une tombe à son nom au fond du cimetière de la ville, alors forcément, c’était très perturbant. Il ne savait pas trop comment s’y prendre pour tout reconstruire maintenant le blond. Il avait beau être content d’être enfin chez lui après tout ce qu’il avait pu connaître à l’autre bout du monde, il y avait quand même bien des choses qui n’allaient pas. Toute sa vie avait changé sans qu’il n’ait aucun pouvoir là-dessus et c’était tout aussi déstabilisant que frustrant.

La plupart du temps, il avait l’impression d’être complètement paumé, Julian. Il s’accrocher à ce qu’il pouvait et notamment à tout ce qui pouvait lui éviter l’esprit pour éviter de penser au reste. Le pub dont il s’occupait alors, c’était devenu sa bouée de secours et il lui arrivait même d’avoir du mal à le quitter le soir, parce qu’il ne pouvait même pas prétendre rentrer chez lui après une longue journée de boulot. Il n’avait pas de chez lui Julian. Sa maison ne lui appartenait plus vraiment et pour l’instant, il vivait chez sa sœur. Le pub, c’était ce qui ressemblait le plus à quelque chose qui lui appartenait vraiment. Au delà de tout ce qui était matériel, il avait aussi de la chance d’avoir des amis sur qui il pouvait compter. Hormis Sean qui avait profité de sa disparition pour se taper sa femme, il savait qu’il y avait encore du monde sur qui il pouvait compter. Cecilia en faisait partie, alors forcément, la voir débarquer dans le pub, c’était agréable, rassurant. Un visage qui n’était pas associé à une amère sensation de trahison, ça faisait forcément du bien. « Ouais, ce serait dommage de faire faillite à cause de mon égo. » Il lâcha un rire le brun. Le surplus d’égo n’était pas un problème ces derniers temps, c’était plutôt l’inverse, au moins quand il n’arrivait pas à lutter contre les peines qui venaient si souvent l’assiéger. « T’inquiètes pas, ça reste de la bière, tu devrais survivre et continuer à marcher droit. » Normalement, elle n’était pas trop chargée. Une bière, ça ne devrait pas lui faire risquer le coma éthylique. Il lui servit ladite bière, avec une légère fierté, puisque c’était son petit projet du moment, un bon moyen d’occuper son temps libre. « Tu m’en diras des nouvelles. » Pour l’heure, il n’avait pas eu de retours négatifs, sans quoi il ne persisterait pas là-dedans quand un imbécile. Il ne s’attarda pas sur son état, réponse brève mais efficace. Il ne mentait pas au moins. Il savait que prétendre que tout allait bien, ce serait idiot de toute façon. Il n’était pas dans un mauvais jour au moins, c’était déjà ça. Cecilia au moins, elle avait plus de choses à raconter. « L’inspiration est imprévisible, faut pas désespérer. » Il n’était pas un artiste, il ne savait pas comment ça fonctionnait ce genre de choses, mais il avait l’impression que parfois, ça pouvait prendre du temps et qu’il ne fallait surtout pas se mettre la pression. « Mais si l’enseignement te plaît, c’est déjà ça. » Au moins, elle n’était pas complètement démoralisée, alors c’était une bonne chose. Malgré ses trois ans d’absence, son impression d’être à la ramasse, il pouvait comprendre le sentiment, quand la carrière tant espérait était remplacée par autre chose. C’était son cas aussi à lui. L’armée finirait par lui manquer, quand il aurait assez de recul pour ça, c’était certain. « C’est sympa aussi comme projet. Avec vous deux dans l’affaire, le résultat sera forcément top. » Jodie et Cecilia étaient deux personnes extraordinaires aux yeux de Julian. Après tout l’une était sa sœur, l’autre sa meilleure amie. « Ravi que ta sortie de grotte t’aie conduite ici. » Il sourit avec sincérité le blond. C’était toujours un plaisir de la voir, quand elle était là, il se sentait un peu moins tendu et ça ne pouvait pas lui faire de mal, bien au contraire.
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· Re: Back to life (PV Julian) Ven 26 Mar - 19:18

- Back to life -
@Julian Dawley
. . . . . . . . . . . . . . .

S’emparant de la bière offerte, Cecilia la porta à ses lèvres avant d’en boire une gorgée. Le goût était agréable à première vue, en tout cas. Continuant son exploration de bistrotière, elle reprit une lampée, avant de reposer le verre sur le bar, un sourire aux lèvres. Elle se souvenait des premières expérimentations de Julian en la matière, et il n’avait pas perdu la main. La boisson avait une flagrance assez particulière, peut-être due aux ingrédients utilisés, sans doute du coin, à moins que ce ne soit toute autre chose qu’elle était incapable d’identifier, n’étant pas assez férue pour avoir un avis autre que sa propre sensation de personne appréciant, comme un certain nombre d’autres, une gorgée d’alcool de temps en temps, et le caractère désaltérant d’une bière le soir, après une journée harassante ou peu intéressante – ou simplement pour le plaisir d’échanger un verre avec des amis, aussi. C’était léger en effet. Bref, oui, la nouvelle expérimentation du Dawley lui plaisait, cependant, sa joie présente tenait moins à son appréciation des talents de brasseur de Julian quant à son plaisir de le voir mettre en place un projet, aussi petit soit-il pour le moment. C’était toujours positif de créer, peu importe le registre, du moins de son point de vue. Alors elle se contenta de commenter après son moment silencieux de dégustation :

« Elle est bonne. Pour la produire, tu utilises des ingrédients locaux ? Je dis ça parce qu’il y a quelques producteurs qui seraient sans doute heureux de signer une convention avec ton bar, quitte à s’associer plus tard. Et c’est quelque chose qui plaira aux clients. »

Contrairement à la vision générale, Cecilia n’avait pas perpétuellement la tête dans les nuages. Certes, c’était le cas la majorité du temps, ou du moins, elle avouait elle-même volontiers être souvent en décalage avec ses contemporains, à vivre en partie dans son monde fait de couleurs insoupçonnées et de grandes toiles bariolées qui emplissaient l’espace et les sentiments. Cependant, pour réussir dans son domaine, elle n’avait pas fait que produire des toiles. Non, il avait aussi fallu se former à un aspect plus commercial, plus transactionnel. Cette partie n’était pas la préférée des artistes, mais une fois qu’on l’avait dénigré une demi-douzaine de fois, il fallait bien jouer avec ces règles, quitte après à les tordre ou après à s’en affranchir. Une artiste-peintre était aussi, en un sens, une femme d’affaires, avec des débouchés identifiés, des associations à gérer, des stocks à écouler … Bref, cet aspect moins fantasmé qui néanmoins pouvait décider du succès ou de l’anonymat … ou d’une escroquerie formidable quand on ne savait pas négocier ses contrats ou valoriser son art. Cependant, pour quelqu’un la connaissant aussi bien que Julian, ses remarques ne seraient guère surprenantes : lui savait que sous ses dehors un peu marginaux se cachait une tête bien faite selon les standards les plus traditionnels, qui aurait pu briller dans un domaine plus ordinairement propice à la reconnaissance sociale, si elle n’avait pas décidé de tracer sa voie en suivant sa passion. Si sa scolarité n’avait jamais été exceptionnelle, elle demeurait pourtant une bonne élève, remarquée pour ses qualités créatives comme pour sa capacité à surprendre, mais manquant de l’application nécessaire pour réellement parvenir aux sommets. Cela ne l’empêchait ni d’avoir des idées, ni d’avoir … de la suite dans les idées, justement. Et encore moins de savoir comment un business tournait, même si on oubliait souvent qu’elle ne faisait pas que peindre dans son studio. Même si, en l’occurrence, elle aurait apprécié que ses dons se reconcentrent prioritairement sur sa matière première, à savoir son inspiration, qui venait cruellement lui faire défaut. Ou plutôt qui ne s’avérait plus aussi tranchante qu’avant, plus aussi pertinente. Certes, l’enseignement lui plaisait. Et oui, c’était déjà ça. Peut-être qu’un jour, elle parviendrait à s’en contenter. Mais cela ressemblait trop à un constat de défaite, qu’elle repoussait tout en sachant pertinemment que sa cote baissait, et qu’il faudrait se résoudre, si la situation s’éternisait. Cruauté du marché concurrentiel, là encore. En attendant, elle pouvait toujours se concentrer sur des projets annexes et espérer que l’émulation qui en naîtrait lui permettrait de retrouver sa voix intérieure. Ou plaisanter avec Julian, ce qui était plus plaisant, et beaucoup plus immédiat. Ce constat la poussa donc à répondre finalement à sa réplique à sa boutade, avec toutefois une touche de tendre camaraderie qui dénotait d’une longue amitié de presque toute une vie – vu que le bac à sable, ça remontait vraiment à loin :

« Tu sais bien qu’être pendue à tes basques constitue mon passe-temps fétiche depuis mes trois ans. Je ne vais pas changer si vite mes habitudes. »

En dépit des trois années écoulées, ça, ça ne changerait pas, parce que Julian avait toujours été son ancre, et pas uniquement amicale. Enfin si, bien entendu – tout avait été toujours été platonique entre eux, ne serait-ce qu’en raison d’une incompatibilité d’orientation de son côté – mais pour Cecilia, leur lien allait bien au-delà. L’ancien militaire avait toujours été cette présence rassurante, cette figure qui l’encourageait, qui ne se fatiguait pas de ses lubies, et avec qui elle aurait pu tout aussi bien rester à ne rien dire sans en être pour le moins gêné. Julian était sa personne, probablement l’homme de sa vie, finalement. D’où le ressenti extrêmement brutal de sa disparition, l’impression qu’on lui avait arraché un frère, une âme sœur, et in fine, une partie d’elle-même, celle qui, trente ans auparavant pratiquement, avait décidé un jour de jouer avec ce grand garçon et qui ne l’avait plus quitté. Oh, certes, il y avait d’autres Dawley dans sa vie – une notamment, quoiqu’elle ne le lui dirait pas ouvertement – mais Julian était aussi la raison de leur entente, de ces relations créées, et pour cela, elle lui en était infiniment reconnaissante, comme si, par leur amitié, il lui avait offert une autre famille, notamment quand la sienne avait commencé à éclater si violemment. Cette pensée eut le mérite de la remettre sur le fil de leur conversation, et elle reprit donc :

« Et oui … c’est un beau projet. Jodie m’avait parlé de leurs difficultés, j’étais … disons frustrée de ne pas réussir à créer quelque chose qui avait réellement du sens, je lui ai proposé quelques ébauches, et une première campagne a eu lieu, qui a apparemment bien marché. Donc on amorce un deuxième jet. J’ai déjà pas mal avancé sur certaines maquettes, attends, je te montre … »

Sortant son téléphone de sa poche, Cecilia rechercha vite parmi ses photographies avant de tendre l’appareil à Julian pour lui montrer sa maquette préférée, celle où on ne voyait que deux silhouettes en train de s’enlacer, avec un éclairage doux autour, focalisé sur ce moment de sororité :

« Il me manque encore la typographie pour le slogan, en dessous … Mais mon idée est de mettre l’accent sur l’aide reçue, la sororité. Je pense que c’est un angle qu’on n’aborde pas assez, et qui peut rassurer. »

Avant d’ajouter :

« En fait, c’est une conversation entre deux étudiantes que j’ai écoutée sans le vouloir qui m’a donné l’idée. Comme quoi, l’enseignement, non seulement c’est agréable, mais surtout … peut-être que le fait d’être au milieu de tout ce bourdonnement, ça continuera à me donner ce dont j’ai besoin. »

La conclusion s’imposait d’elle-même, sans doute pour eux deux :

« On avance comme on peut. Et c’est top de voir que tu as aussi des projets, et que tu es bien dans ce que tu as décidé de faire. »

Autant que possible à tout le moins. Mais ça, c’était une vérité qui pendait entre eux, un non-dit évident, qu’elle n’avait pas envie d’épeler en toutes lettres.

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· Re: Back to life (PV Julian) Lun 12 Avr - 12:31

back to life. | @Cecilia Nordgren
Il avait un moment en convalescence, Julian. Des semaines à l’hôpital, puis chez sa sœur à ne pas pouvoir faire grand-chose de ses dix doigts à cause des blessures avec lesquelles il était rentré à la maison. Quatre mois n’avaient pas suffit pour tout effacer, certaines plaies demandaient encore des soins et d’autres laissaient des cicatrices visibles à vie. C’était sans parler de son oreille gauche qui avait perdu de ses capacités dans l’explosion qui avait précédé sa captivité. Beaucoup de séquelles , dont certaines dont ils ne se débarrasseraient jamais. Dès qu’il avait pu se remettre sur ses jambes, le blond, il avait voulu retrouver du travail. Heureusement, il y avait déjà beaucoup réfléchi avant de pouvoir s’y remettre, alors il avait rapidement racheté un pub et il s’était lancé à fond dans son projet. Il avait eu besoin de ça, Julian pour s’occuper l’esprit, pour avoir toujours quelque chose en tête, quelque chose à faire, parce qu’évidemment, rester sur place, seul avec ses pensées, ce n’était pas une très bonne idée. Depuis qu’il avait retrouvé ses forces, il était particulièrement actif, presque toujours en mouvement parce que ça lui évitait d’avoir l’impression de devenir fou. Peut-être qu’il en faisait trop et que ce n’était pas bon pour quelqu’un qui se remettait à peine de ses blessures, mais il ne pouvait pas s’arrêter Julian. Entre le sport et le travail au pub, il donnait toujours tout ce qu’il avait, au moins, ça l’aidait à gérer la situation dans laquelle il se trouvait. Il arrivait quand même à se poser le soir, devant la télévision, parce qu’il avait bien des choses à rattraper de ce côté là aussi, Julian. Mais la journée pas question de rester les fesses posées dans le canapé, alors il s’était lancé à fond dans ses projets le blond et il ne le regrettait pas.

Se mettre à brasser sa propre bière, c’était un projet comment un autre, il l’avait fait quand il avait été plus jeune, dans le garage avec son père et il en gardait de bons souvenirs, alors elle lui tenait à cœur cette bière qu’il venait d’offrir à Cecilia et, puisqu’elle était sa meilleure amie, c’était évident que son avis comptait énormément pour lui. Qu’elle la trouve bonne alors, c’était rassurant et même encourageant pour lui. « Content qu’elle te plaise. C’est déjà local et bio, j’ai déjà quelques partenaires dans le coin. Ça lui tenait à cœur à Julian, de s’associer avec des producteurs locaux, plutôt que d’aller chercher des produits à l’autre bout du monde. Il y avait largement de quoi faire dans la région, après tout. Il appréciait Brackendale et ses environs Julian, alors c’était l’occasion de les mettre un peu en valeur. « Ouais, je sais pas pourquoi ça te plaît autant, mais je vais pas m’en plaindre.  Il haussa les épaules, le sourire aux lèvres. Ils n’étaient que des gamins quand il s’était rencontrés et il ne savait vraiment pas pourquoi Cecilia avait décidé de jeter son dévolu sur lui à ce moment-là, mais heureusement qu’elle l’avait fait. Ils avaient abandonné les couches-culottes depuis longtemps maintenant, mais ils ne s’étaient jamais quittés. Ils avaient une belle amitié tous les deux. L’une des choses qu’il avait gardée précieusement en tête pendant ces trois dernières années, alors qu’il avait eu l’impression d’entre enfermé en enfer. Il écouta la rousse avant d’attraper son téléphone pour voir ce sur quoi elle avait travaillé. « C’est beau.  L’image tout autant que ce qu’elle pouvait représenter. « C’est intéressant et j’espère vraiment que ça aidera celles qui en ont besoin.  C’était une cause essentielle qu’elle défendait Jodie et si elle avait l’aide de Cecilia pour mener à bien son combat, il était certain qu’elles pourraient aller loin. « C’est important qu’elles sachent qu’elles peuvent être aidée, écoutées, soutenue.  C’était important pour les femmes battues comme pour n’importe qui d’autre sans doute. Il ne pouvait pas se comparer à ces femmes, Julian, sans doute qu’on lui rirait au nez s’il le faisait, mais il avait connu son lot de malheur ces dernières années et il peinait encore à parler de ce qu’il ressentait, de ce qu’il avait vécu. Jodie vivait avec lui et elle ne savait finalement pas grand-chose. Lui, c’était à son psy qu’il parlait le plus. Mais il était certain que d’autres pouvaient trouver le soutien et l’écoute nécessaire dans d’autres endroits. L’important, c’était déjà de se rendre compte qu’elles n’étaient pas seules. « Ça peut toujours être une source d’inspiration.  Il ne savait pas trop à quoi ça ressemblait, l’université, la vie étudiante, parce qu’il n’y avait jamais mis les pieds, mais il était certain que pour quelqu’un comme Cecilia, il y avait de quoi trouver de l’inspiration. « Ne rien faire à tendance à me rendre fou, alors je suis content d’avoir trouvé ça aussi.  Il en avait clairement besoin. Il hésita, laissa échapper un soupire avant de reprendre. « Mais aussi étrange que ça puisse paraître, l’armée me manque.  C’était peut-être fou, voire même honteux, presque un secret lancé à voix basse à Cecilia, comme s’il n’était pas sûr d’assumer. Il devrait détester l’armée et son parcours là-bas, vu où ça l’avait conduit. Mais ça lui avait donné un but, une vocation, de l’ambition. Pendant plus de dix ans, l’armée avait construit l’homme qu’il était et ce n’était pas l’armée elle-même qui l’avait brisé. Indéniablement l’armée serait toujours une partie de lui, alors ça lui manquerait toujours un peu.
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· Re: Back to life (PV Julian) Mar 20 Avr - 13:51

- Back to life -
@Julian Dawley
. . . . . . . . . . . . . . .

« C’est super ça. Tu m’en mets un pack de côté pour samedi ? J’ai la fratrie à déjeuner. Enfin, Ali et Sloane, à voir Johan, elle vient de rentrer pour quelques temps mais elle doit être au milieu de ses cartons …

Mais bref, comme ça, tu auras des testeurs supplémentaires.

Et une commande pour nourrir tout ce monde, vu que je n’ai pas encore résolu de les empoisonner. »


Au moins, certaines choses ne changeaient pas. Cecilia avait toujours tendance à servir de point relais familial avec son frère et ses sœurs, et ses capacités culinaires approchaient désespérément du néant. La vie avait peut-être été mise entre parenthèses pour trois ans, cependant, par la force de cette capacité étrange chez les humains appelé instinct de vie, elle avait continué malgré tout, avec ses errements répétitifs, ses douleurs et ses joies. En un sens, c’était tout cela que Julian avait manqué, mais aussi tout ce avec quoi il pouvait renouer, avec cette familiarité particulière, qui lui évoquait sans doute un manteau trop grand dans lequel se glisser à nouveau, le gênant aux entournures, qui cependant pourrait un jour à nouveau lui aller. Et pour la Nordgren, ce qui importait, c’était aussi de le convaincre qu’il était possible, justement, de retrouver au moins certaines sensations, certaines évidences, puis de s’en construire de nouvelles. A présent, il avait à nouveau la capacité de vivre, d’espérer, de tout transformer. Sur quelques bases solides, qui demeuraient. Sur certaines qui avaient évolué, et dont il fallait faire le deuil, aussi difficile que ce soit, ou chercher à modifier en une énergie positive. Une certitude, néanmoins, était présente, et elle espérait que c’était le cas dans son esprit : elle était toujours là. Un peu différente, plus mélancolique peut-être, plus mature certainement. Il n’était pas revenu indemne de ce qu’il avait vécu. Qui l’eut pu ? Mais son entourage aussi arborait des cicatrices psychiques, invisibles et pourtant au combien réelles. Chacun les avait soignées comme ils avaient pu, tentaient de le faire encore aujourd’hui. En dépit de leur existence, Cecilia avait l’absolue conviction, et n’en démordrait pas, qu’elle était au fond d’elle-même la gamine qui avait jeté son dévolu sur Julian, parce qu’il ne l’avait pas chassé, parce qu’il la laissait parler de son univers intérieur si particulier et souriait discrètement à ses saillies à contre-temps et ses frasques lunaires. Tout comme lui était encore ce môme gentil et volontaire au deuil silencieux et à l’attention fraternelle bienveillante. Cette vérité, personne ne pourrait la leur enlever, et elle trouvait à s’exprimer dans les silences agréables et les plaisanteries pudiques, pour ne pas exprimer l’affection débordante comme les fêlures intimes. Peut-être parce que les mots étaient superflus. Les taquineries et ces répliques qui fusaient étaient l’apanage des longues relations sincères, comme celle qui lui vint instantanément après avoir fait mine de réfléchir avec une pose exagérée :

« … Le masochisme, sans doute. »

Et non pas évidemment, l’amour au sens le plus pur du terme, cette philia grecque utilisée pour désigner l’affection sincère, le sentiment envers une personne pour ce qu’elle pouvait être, et non ce qu’elle apportait, qui ne s’expliquait pas forcément, qui croissait doucement et demeurait, en dépit des difficultés, des béances dans els parcours de vie. Définitivement, il n’y avait pas besoin de mots. C’était lisible dans les expressions, les silences et les paroles, l’aisance et la tranquillité. Ce sentiment de sécurité lui avait intensément manqué, au point parfois de perdre de pied, de ne plus réussir à réunir les conditions pour que son imagination fertile trouve à s’épanouir autrement que dans le tourment secret. Même si elle avait trouvé certaines nouvelles occupations, demeurait l’oppression doucereuse de la perte de ce qui avait fait si longtemps son individualité tout entière, et qu’elle désespérait de retrouver quelquefois. Et pourtant, cela pouvait revenir. Cela pouvait être guéri, ou du moins apaisé, avec le temps. Comme pour ces femmes qui venaient à l’association. Comme pour toutes les personnes qui avaient besoin d’être entourées, écoutées, épaulées pour commencer une nouvelle vie. Comme Julian. Elle essayait de le lui dire, souvent, par des moyens détournés, ou plus franchement. Elle le refit en reprenant doucement :

« Quiconque a besoin d’être aidé, écouté, soutenu, devrait pouvoir l’être. »

En dépit des traumatismes, des difficultés, des douleurs. De la honte. Et même si parfois, on avait l’impression d’aller bien par soi-même. De se raccrocher à des sensations anciennes, ou de construire brique par brique un nouveau chez-soi, intérieur et extérieur. Se confier, c’était aussi se libérer. Et se rendre compte aussi que le secret soigneusement conservé par crainte avait été deviné, ou qu’il ne surprenait pas, qu’il était compris. En l’occurrence, que l’armée manque à Julian paraissait normal à Cecilia. Cela avait été l’engagement de sa vie, en un sens, depuis qu’il pouvait être considéré comme un adulte. C’était un métier certes, mais aussi des valeurs, un entourage, un mode de vie. Il était difficile de rayer tout ces apports, ces sentiments d’attachement. Et ce n’était pas parce que quelque chose avait pu conduire au malheur qu’on était en capacité de tout biffer d’un coup de crayon. Parfois, ce n’était tout simplement pas souhaitable. Elle ne s’y était pas attendue. Quand elle s’était renseignée, après le retour de Julian, pour être certaine de ne pas faire une erreur pouvant réveiller un traumatisme dans les premiers temps, et aussi pour tenter d’appréhender tout ce qu’il avait traversé, tout ce qui, aussi, était entre ses mains pour essayer de l’aider, elle avait lu des témoignages qui exprimaient la même chose, fait des recherches en ce sens. Elle ne prétendait pas avoir le savoir suffisant pour l’accompagner comme un professionnel aurait pu le faire … mais elle espérait être en mesure de comprendre. A son niveau. Et de le rassurer aussi. Lentement, afin de poser les bons mots, de les soupeser comme de les chercher, elle répondit donc, à voix basse également :

« Non ce n’est pas … Je ne pense pas que ce soit étrange. C’était ton univers pendant tellement de temps … ça t’a forgé. Et ce n’est pas … »

Elle tenta de trouver la bonne formulation, et n’y réussissant pas entièrement, finit par s’avouer vaincue. Avec précaution, elle reprit :

« Un alpiniste ayant un grave accident en montagne ne va pas forcément … renoncer à quelque chose qui constitue une part importante de sa vie. La comparaison est vraiment bancale, je sais, c’est la seule qui me vient. »

Cecilia se sentait trahie par son cerveau, qui semblait avoir tant de mal à mettre de l’ordre dans ses idées, à leur apporter de la cohérence.

« Ce que je veux dire, c’est que … C’est normal. Et … enfin, j’ai lu beaucoup de témoignages pour essayer de comprendre … c’est relativement commun. Y compris parce que là-bas … il y a des personnes qui peuvent vraiment, vraiment comprendre ce que tu as vécu. Qui vivent avec … les mêmes blessures. Celles qu’on voit, et celles qu’on ne voit pas. »

Elle ne savait pas si elle disait trop, si c’était malvenu ou non. Mais c’était sans doute, en quelque sorte, le moment :

« Je … C’est pour ça qu’il y a des choses comme les Jeux Invictus. Pour permettre de se fixer de nouveaux objectifs comme tu le fais. Et pour aussi, retoucher du doigt cette … je ne sais pas, camaraderie peut-être ? Ces valeurs.

Peut-être que quand tu le voudras, tu pourras … regarder ?

Ou pas, c’est sans doute ridicule ce que je dis. »


Cependant …

« Mais ce que tu ressens, ça ne l’est pas. Et ce n’est ni honteux, ni étrange. C’est normal. C’est humain. »


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