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 a record of the wreckage of my life (julian)


Jodie Dawley
in the lane, snow is glistening
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Jodie Dawley
lost and insecure
messages : 156
pseudo : sarah.
pronom irl : elle
id card : gemma arterton (tearsflight)
personnage : permanent
multicomptes : delilah c.
a record of the wreckage of my life (julian) Af882dd8691c2cf2bf2192cd09b288d8e8e44aee
nbre de mots : 500-1200 environ
code couleur : indianred
disponibilités : juliancecilialunamaude (fb)riley
en attente › temperance, jenna

trigger warning : tw joués : deuil, violences faites aux femmes. je ne veux pas jouer : sexe explicite, inceste.
pronom : she/her
âge : trente-deux ans (15 septembre 1988)
statut civil : célibataire ; une vie sentimentale moins éteinte que ce qu'elle laisse entendre, des résolutions raisonnables qui vacillent à chaque fois qu'elle croise ses yeux clairs et la crainte entêtante de finir par tout gâcher.
orientation : lesbienne discrète mais assumée.
gif : a record of the wreckage of my life (julian) Ijam0uJ
occupation : gynécologue obstétricienne à la clinique médicale de Brackendale & bénévole dans une association qui aide les femmes victimes de violence.
habitation : #183 dryden street, en colocation avec Julian
en vrac : Jodie participe à des journées de sensibilisation autour de la contraception et du consentement dans les lycées de la région. › Il y a beaucoup de livres chez elle, certainement trop pour qu’une vie entière suffise à les lire tous. › Jodie boit beaucoup (trop) de café, habitude prise pendant ces longues nuits sans sommeil qui ont rythmé ses études de médecine. › Elle dort toujours dans des draps colorés. Le blanc immaculé lui rappelle trop l’hôpital et ses chambres impersonnelles. › Jodie est végétarienne. › Elle déjeune avec son père chaque dimanche.
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· a record of the wreckage of my life (julian) Ven 19 Mar - 13:54


- a record of the wreckage of my life -
@julian dawley
. . . . . . . . . . . . . . .


Jodie était épuisée. Elle avait la sensation de ressentir chaque muscle, chaque tendon de son corps endolori. Des nuits telles que celle qu’elle venait de passer étaient rares, mais ça ne les rendait pas plus faciles à gérer. Elles étaient des rappels saisissants de ses gardes aux urgences pendant son internat, et comme à l’époque, Jodie était fascinée de voir à quel point son corps et son esprit étaient capables de transcender sa fatigue pour réaliser ce qu’elle attendait d’eux. Elle avait d’ailleurs hésité, pendant un temps, à choisir les urgences plutôt que la gynécologie. L’adrénaline qu’elle y avait connu était une sensation à laquelle elle aurait pu s’habituer, au point d’en réclamer toujours plus. Mais son premier amour restait la gynécologie, et c’était un rêve d’enfant - ou plutôt d’adolescente - qu’elle avait poursuivi en choisissant finalement cette spécialité. Elle ne l’avait jamais regretté.

Ce soir-là, elle avait été appelée en catastrophe alors qu’elle s’apprêtait à monter se coucher. Sa patiente avait été surprise par ses contractions et elle ne pensait pas pouvoir atteindre la maternité à temps. Jodie avait à peine eu le temps de rassurer un Julian déconcerté avant de claquer la porte de son appartement et de gagner le domicile de la future maman. A son grand soulagement, tout s’était bien passé. La maman et son nouveau-né étaient désormais pris en charge par le SAMU qui allait les conduire à la maternité la plus proche, et elle allait pouvoir regagner son lit. Elle espérait pouvoir glaner quelques heures de sommeil avant de devoir enchainer sur sa journée de travail, mais elle craignait que l’adrénaline qui courait encore dans ses veines ne compromette ses plans.

Jodie s’efforça de faire le moins de bruit possible lorsqu’elle glissa ses clés dans la serrure. Il était plus de quatre heures du matin et elle craignait de réveiller son frère au sommeil léger. Comment pouvait-il en être autrement après ce qu’il avait traversé ? Jodie avait déjà été réveillée en pleine nuit par ses cris ou ses pleurs, et à chaque fois son cœur se brisait en des milliers de morceaux. Elle aurait tout donné pour mettre fin à ces cauchemars qui ne lui laissaient que peu de répit, mais elle se sentait terriblement impuissante.

En arrivant dans le salon, Jodie réalisa que ses efforts pour être la plus silencieuse possible n’étaient que peine perdue, puisque Julian ne dormait apparemment pas et était assis sur le canapé, la tête dans ses mains. Cette vision peina Jodie autant qu’elle l’emplissait de soulagement. Pendant de trop longs mois, elle avait cru que plus jamais elle ne reverrait son frère, qu’elle devrait se contenter des souvenirs qu’elle avait de lui. Alors le voir ici, au milieu de son salon, était la preuve que cette terrible période n’était plus qu’un triste souvenir. Seulement cela ne suffisait pas à apaiser son inquiétude face aux démons auxquels Julian devait encore faire face. Craignant de le surprendre, elle signala sa présence avant de s’avancer. “Hey,” murmura-t-elle doucement. Elle se glissa ensuite silencieusement à ses côtés et laissa sa tête reposer sur son épaule. Après quelques minutes de silence, elle entreprit de lui parler de son intervention. “Tu te souviens de Mary ? Qui était dans ta classe au lycée ? Elle a eu son bébé. Une jolie petite fille déjà très bruyante.” Jodie laissa échapper un léger rire au souvenir des pleurs de la nouvelle-née. Elle espérait ne pas faire d’impair en lui parlant de cela, mais elle ne souhaitait pas être celle qui initierait la conversation à propos de son insomnie. Elle ne voulait pas le brusquer, et Julian savait qu’il pouvait autant lui parler que rester silencieux. Elle respecterait son choix et serait aussi présente que possible pour le soutenir du mieux qu’elle le pouvait. Elle lui en avait fait la promesse à son retour de Syrie.
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Julian Dawley
ADMIN ☆ never be royals.
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trigger warning : tw joués : ptsd, guerre, torture. je ne veux pas jouer : cruauté animale, inceste, rp sexe explicite.
pronom : il
âge : trente-quatre ans, parfois l'impression d'en avoir le double.
statut civil : marié, bien qu'il ait été déclaré mort et que sa femme ait un autre petit-ami ; il ignore ce que ça fait de lui d'un point de vue administratif.
orientation : bisexuel.
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occupation : propriétaire du pub et brasserie the backyard, depuis deux mois maintenant. Ancien militaire pour l'armée canadienne.
habitation : il vit actuellement chez sa soeur, dans un appartement à Dryden Street.
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· Re: a record of the wreckage of my life (julian) Sam 20 Mar - 18:34

a record of the wreckage of my life. | @Jodie Dawley
Les trois dernières années avait été un véritable enfer pour Julian. Tout ce qu’il avait connu pendant cette période était gravé en lui et il n’était clairement pas certain qu’il pourrait un jour complètement se remettre de cette épreuve. Il y avait des choses qui laissait des traces indélébiles, sur le corps comme dans l’esprit, c’était le cas de ces années de captivité. Les cicatrices étaient le plus souvent cachées sous ses vêtements, mais ça n’ôtait en rien toutes les séquelles qu’il pouvait avoir. Il pouvait bien recouvrir ce qu’il voulait, ça ne faisait que masquer les dégâts, ça ne les réparait pas. Il était de retour depuis quatre mois, ce n’était pas grand-chose, comparé au temps qu’il avait passé. C’était bien court comme temps pour se remettre de tout ça. Il faisait ce qu’il pouvait Julian, parce qu’il avait de bonnes raisons de s’accrocher et que s’il avait survécu à la torture, à la faim, à la soif, à tout un tas de choses toutes plus horribles les unes que les autres, alors ce n’était clairement pas le moment d’abandonner. Il en avait perdues des choses en trois ans et sa vie était à reconstruire, mais il n’était pas question de baisser les bras. Il avait de bonnes raisons de se battre. Il avait sa famille, il avait son fils. Il savait que le combat en valait la peine. Il avait abandonné du côté de Maude, peut-être un peu trop orgueilleux, pas décidé à ramper aux pieds d’une femme qui, de toute évidence, en avait choisi un autre. On pourrait bien lui dire que s’il l’aimait, il n’avait qu’à se battre pour elle, lui, il dirait que si elle l’aimait, il n’aurait pas à se battre du tout. Elle en avait choisi un autre, alors le mieux pour lui maintenant, c’était sans doute de tourner la page.

Pour l’instant, c’était compliqué, parce que la rancœur était considérablement ancrée en lui. Mais il finirait bien par y arriver. Ce n’était pas son mariage, dans le fond, qui représentait le plus problème de sa vie. Il en avait d’autres, plus difficiles encore à gérer, ça lui permettait au moins d’ignorer Maude en se disant qu’il s’en occuperait plus tard. Elle n’était pas sa priorité Maude, puisqu’elle n’était sa femme que sur le papier et encore, il n’en savait rien le blond, peut-être que d’un point de vue administratif elle était encore veuve. Il pouvait bien se dire célibataire lui alors, prêt à passer à autre chose, il était quand même rentré seul ce soir, alors qu’il aurait peut-être pu profiter de l’absence de sa sœur pour retrouver un peu de compagnie dans sa vie. Trop épuisé pour ça dans le fond, il avait avalé un truc à mangé, pris une douche avant de regardé un truc à la télévision et il était allé se coucher. Il s’était endormi assez vite, presque un miracle ces derniers temps et pourtant, il s’était réveillé d’un bon, en sueur dans son lit, au beau milieu de la nuit. Cauchemars récurrents, la nuits les souvenirs ne quittaient que trop rarement ses songes. Il s’était levé pour aller se passer de l’eau sur le visage, ouvrir la fenêtre, fumer une clope et essayé de retrouver le calme avant de se remettre au lit. Mais il avait fixé le plafond un long moment, puis il s’était retourné, plusieurs fois, pour finir de nouveau face au plafond. Un manège agaçant qui avait duré quelques heures avant qu’il se lève dans un soupire. Y avait toujours les images de ce cauchemar – un souvenir – dans sa tête, alors le sommeil ne reviendrait pas. Il avait sorti une bouteille de whisky d’un placard pour s’en servir un fond de verre. Il ne voulait pas noyer ses problèmes dans l’alcool le blond, mais il y avait des moments où il avait besoin de boire un coup pour essayer d’oublier et ça faisait partie de ces moments-là. Il s’installa dans le canapé, avala d’une traite le contenu de son verre, qu’il reposa sur la table basse avant d’enfouir sa tête dans ses mains, cherchant à chasser les images qui revenaient pourtant trop vite. La voix de sa sœur le tira de ses songes. Jodie venait juste de rentrer à l’appartement. « Hey. » Il répondit en relevant la tête, affrontant à nouveau la lumière précédemment masquée dans les paumes de ses mains. « C’est bien pour elle. » Mary du lycée, ça remontait presque à une autre vie. Il soupira, lui aussi, il aurait aimé pouvoir serrer son nouveau né dans ses bras, à sa naissance. « Comment il était, Alban, quand il était tout petit ? » Il demanda alors à sa sœur, parce que ce n’était pas le genre de conversation qu’il avait envie d’avoir avec Maude. Il ne voulait pas lui parler à Maude et il savait dans le fond que Jodie, elle connaissait mieux son fils que lui.
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· Re: a record of the wreckage of my life (julian) Lun 22 Mar - 18:47


- a record of the wreckage of my life -
@julian dawley
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Si Jodie s’était écoutée, elle et sa fatigue, elle aurait certainement filé dans sa chambre pour s’enfouir sous les couvertures et grappiller autant de sommeil que possible avant que son réveil ne sonne. Seulement quand il était question des siens, Jodie avait du mal à être aussi égoïste. Avec le recul, elle s’était rendu compte que ses plus grands regrets concernaient les périodes de sa vie où elles les avaient fait passer au second plan. Derrière ses études, sa carrière ou sa peine. Maintenant qu’elle avait compris cela, elle essayait de ne plus refaire les mêmes erreurs, même si c’était loin d’être toujours parfait. C’était pour ça que, plutôt qu’être au chaud dans son lit, elle était assise là à côté de Julian, au beau milieu de la nuit.

Dès l’instant où la réponse de son frère se fit entendre, Jodie ferma les yeux et se fustigea intérieurement. Foutu manque de sommeil qui réduisait à néant la moindre miette de lucidité qui aurait pu lui éviter d’évoquer un sujet aussi sensible. Evidemment, parler de la naissance d’un bébé faisait immédiatement écho à Alban, et à tous ces moments que Julian avait manqués. Elle avait été idiote de ne pas y penser avant, mais maintenant il était trop tard pour revenir en arrière. Dans le même temps, elle était persuadée qu’il était important que son frère se reconnecte au fur et à mesure avec ce que ses proches avaient vécu pendant son absence. Plus encore quand il était question d’Alban. Depuis des semaines, elle naviguait ainsi à l’aveugle entre l’évitement des sujets sensibles et l’évocation de souvenirs parfois heureux et souvent douloureux. Avant de répondre, la gynécologue tenta donc de faire le tri dans ses pensées pour éviter d’éventuelles futures maladresses. “Il était très sage. Malgré son manque criant d’objectivité - son neveu n’était-il pas le plus beau bébé du monde ? - Jodie côtoyait tout de même quotidiennement assez de nouveaux-nés pour que ces remarques puissent être prises au sérieux. Il ne pleurait pas beaucoup et il nous fixait longtemps avec ses grands yeux, comme s’il essayait de lire en nous.” Jodie eut envie d’ajouter qu’il lui avait parfois fait penser à Julian, mais elle se retint, craignant que cela soit trop maladroit ou douloureux à entendre. Il avait ce regard perçant devant lequel il semblait impossible de mentir. Ou peut-être était-ce seulement elle qui projetait sur Alban des souvenirs de ce frère qui lui manquait tant.

Après quelques minutes, Jodie se leva du canapé sans rien dire de plus et se dirigea vers une étagère où trônaient divers livres et albums photos. Elle en retira un album qu’elle déposa sur la table du salon avant de se réinstaller aux côtés de Julian. Il était à portée de main, mais pas trop proche non plus, comme si elle lui laissait le choix de s’en saisir ou non. Elle prit encore quelques secondes pour réfléchir à la manière de présenter la chose, avant d’enfin parler. “Après qu’on nous ait confirmé que tu étais vivant et que tu allais pouvoir rentrer,” commença-t-elle en tentant de mettre à distance le trop plein d’émotions qui menaçaient de la submerger à l’évocation de ce souvenir, “j’ai commencé à rassembler quelques photos d’Alban.” En réalité, elle avait fait cela sur les conseils d’une psychologue. Jodie savait qu’elle ne pourrait jamais effacer ces années d’absence, ni rendre à son frère tout ce qu’il avait manqué, mais elle avait au moins le pouvoir de lui donner les moyens de comprendre comment ils avaient tous évolué, comment ils en étaient arrivés là. “Si tu veux, cet album est à toi. Que ce soit maintenant, dans quelques semaines ou même plusieurs années. Chaque photo était accompagnée d’une légende écrite à la main, ainsi que la date du jour où elle avait été prise. Elles allaient du jour de la naissance d’Alban à la veille du retour de Julian. Son premier éclat de rire, sa première dent, ses premiers pas, sa première bosse… Tous ces instants presque anodins qui revêtaient pourtant une importance considérable quand on prenait le temps d’y réfléchir. On y voyait leur père, ému de tenir son premier petit-fils dans ses bras, James et Jenna qui faisaient rire Alban aux éclats, quelques fois Cecilia aussi, et bien-sûr Maude. C’était inévitable, parce que même si Julian avait l’air de ne plus vouloir entendre parler d’elle, elle restait sa femme et plus encore la mère de son fils. Jodie n’était pas certaine de la manière dont il réagirait s’il décidait de regarder les photos dès ce soir et tombait sur ces clichés de celle qu’il avait tant aimée - et peut-être l’aimait-il encore - enlaçant tendrement le fruit de leur amour. “Tu n’es obligé de rien, je voulais juste que tu saches que ces photos existent et que tu peux les regarder à ta guise.”

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· Re: a record of the wreckage of my life (julian) Jeu 25 Mar - 20:55

a record of the wreckage of my life. | @Jodie Dawley
Ce n’était pas facile tous les jours, depuis qu’il était rentré à Brackendale, Julian. Évidemment, il pouvait quand même admettre que sa vie ici était bien plus simple, bien plus supportable que ce qu’il avait connu ces trois dernières années, mais ça ne voulait pas dire que tout était parfait. Il n’arrivait pas à relativiser suffisamment pour se dire que, puisque c’était plus simple aujourd’hui que pendant les trois dernières années, alors il ne devrait pas trop se plaindre. Le fait était que son quotidien restait difficile et douloureux. Il y avait même des moments où il se demandait encore si ce qu’il vivait était la réalité ou le fruit de son imagination, comme si son cerveau abîmé par les épreuves cherchait à prendre la fuite, quand bien même il était encore au fond de son trou, aux mains de ses ennemis. Il y avait des moments pendant lesquels il doutait vraiment de tout ce qui l’entourait. Souvent, c’était le cas quand il était pris de cauchemar, comme ça avait pu être le cas ce soir. C’était compliqué à géré tout ce qui lui arrivait ces derniers temps. Pour l’heure, assis sur le canapé du salon de chez sa sœur, il avait réussi à admettre qu’il était bel et bien dans le monde réel, c’était déjà ça. Il savait quand même qu’il n’allait pas retrouver le sommeil toute de suite. Il avait l’habitude maintenant, même si les nuits blanches n’étaient pas agréables et que la fatigue qui s’accumulait ne rendait pas ses journées faciles. Les insomnies étaient fréquentes depuis qu’il était rentré au pays. Elles l’avaient été aussi là-bas, alors qu’il avait été impossible de dormir sur ses deux oreilles dans un contexte pareil. Après tout, il avait souvent fermé les yeux sans être certain de les rouvrir pour voir se lever le jour suivant.

Au moins, il était défait de cette crainte à présent. Il n’avait plus la peur au ventre au quotidien, c’était un peu plus gérable. Il avait quand même quelques tendances paranoïaques plus pu moins marquées par moment. Pour l’instant, ça allait et le retour de Josie dans l’appartement n’y était pas pour rien. Il se sentait apaisé quand elle était là. Il avait beau toujours avoir été un homme indépendant, il devait bien admettre que ces derniers temps, la solitude avait un côté particulièrement pesant voire même angoissant par moment. Jodie était là et elle avait parlé d’une ancienne camarade de classe qui venait d’avoir un bébé. Toute suite, il avait pensé à Alban, lui. Il aurait aimé être là pour le prendre dans ses bras à sa naissance. Il aurait voulu se réjouir des échographies, des battements de son cœur avant même qu’il ne vienne au monde. Il aurait voulu être là pour le voir grandir et s’occuper de lui. Malheureusement, on l’avait privé de tout ça. « Ça devait être un bébé vraiment mignon. » Il ne disait pas ça parce que c’était son fils, parce qu’il n’en savait rien après tout. Il n’avait pas été là pour voir tout ça lui et ça rajoutait une charge de peine etr de douleur dans son cœur. Il regarda sa sœur se lever, puis revenir s’installer après être allée chercher un album photo. Elle l’avait confectionné pour lui, d’après ses dires et pour l’heure, il le fixait comme s’il représentait une montagne à gravir le blond. Il avait envie d’en voir plein des photos de son fils, mais il savait aussi à quel point c’était douloureux, de n’avoir que des photos et de se rendre compte que ses proches avaient passé plus de temps avec son fils que lui n’en avait passé. Ça faisait seulement quatre mois qu’il avait connaissance de l’existence de cet enfant. « Merci. » Il répondit à sa sœur, la main posée sur la couverture de l’album, sans oser l’ouvrir pour découvrir ce qu’il y avait à l’intérieur. « Tu sais, on le voulait ce bébé. » Dans le fond, rien ne disait qu’elle savait, ils n’en avaient pas forcément parlé à leurs proches Maude et lui, de cette envie de fonder leur famille. « Je suis resté pendant plusieurs mois, alors on s’est dit que c’était le bon moment pour essayer, mais ça venait pas. Je crois pas que je serais reparti si jamais su. » Il aurait demandé du temps en plus le blond, il ne savait pas si on le lui aurait accordé, mais s’il avait su que Maude était enceinte il aurait fait les choses différemment. Il avait cette impression que ça s’était joué à quelques jours près et que ces quelques jours, auraient pu changer sa vie. « Tu crois qu’il a compris qui j’étais ? Qu’il sait que j’ai pas été là pendant tout tout ce temps ? » Il n’avait que deux ans et quelques mois Alban, il était encore jeune, mais peut-être qu’il se rendait compte de toute ce qui se passait, qu’y avait ce type sorti de nulle part qui venait de débarquer dans sa vie et qui s’imposait, alors qu’aux yeux de ce petit bout, il n’était personne. Est-ce qu’il finirait par l’appeler papa, un jour ? Il se posait un million de question Julian et dans le fond, Jodie n’avait peut-être pas plus de réponses que lui.
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· Re: a record of the wreckage of my life (julian) Ven 2 Avr - 14:57


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@julian dawley
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Lorsque Julian était rentré, Jodie n’avait pas hésité une seconde à lui proposer de venir vivre chez elle quelque temps. D’un point de vue très égoïste, cela lui permettait d’abord de passer du temps avec ce frère qui lui avait tant manqué. Et étant donné la situation relativement conflictuelle entre Julian et Maude, elle avait supposé qu’une cohabitation entre eux n’était pas envisageable. Pas immédiatement du moins. Même si dans un coin de son esprit, Jodie espérait secrètement que les choses s’arrangent entre eux. Elle savait l’amour qu’ils se portaient, l’avait vu dans les yeux pétillants de son frère lors de leur mariage, et dans le désespoir infini de Maude au moment de sa disparition. Elle avait été l’un des témoins privilégiés de leur histoire d’amour, et elle ne parvenait pas à se dire que tout était terminé. Toujours est-il que Jodie ne pouvait décemment pas laisser Julian prendre une chambre d’hôtel, comme il en avait été question pendant un temps. Au fond, elle savait qu’il n’aurait eu aucun mal à trouver quelqu’un d’autre pour l’accueillir - comme Cecilia par exemple - mais l’avoir auprès d’elle aidait Jodie à réaliser qu’il était bel et bien de retour, qu’elle n’avait pas rêvé l’annonce de sa libération, qu’il était bien vivant. Mais l’avoir auprès d’elle signifiait aussi assister, impuissante, à ses nuits sans sommeil et à ses difficultés quotidiennes. On n’échappait pas à l’enfer sans séquelle. On avait prévenu Jodie que le chemin serait long et certainement douloureux, mais ça ne rendait pas la souffrance de son frère plus facile à appréhender. Elle avait arrêté de sortir de son lit à chaque fois qu’elle entendait Julian quitter sa chambre au beau milieu de la nuit, se contentant de tendre l’oreille pour essayer d’évaluer si l’état de son frère justifiait sa présence ou s’il avait simplement besoin de calme. Elle avait accepté qu’elle n’était pas toujours celle à qui il avait besoin de parler, même si elle aurait sacrifié beaucoup de choses. Mais ce soir, Jodie ne s’était pas posé autant de questions, elle l’avait vu et s’était simplement laissée tomber à ses côtés sur le canapé. Elle ne s’était pas demandée si sa présence ennuierait Julian plus qu’elle ne le soulagerait, elle était trop fatiguée pour avoir cette lucidité-là. Conséquence ? Elle avait dirigé sans même le vouloir la conversation vers un sujet sensible, Alban. “Oui, vraiment mignon,” confirma Jodie avec un sourire tendre avant de se lever pour aller chercher l’album qui contenait des dizaines de photos de son neveu.

Jodie observa silencieusement son frère poser une main sur la couverture de l’album sans oser l’ouvrir. Elle ne pouvait évidemment pas comprendre le dilemme face auquel il se trouvait, mais elle pouvait essayer de deviner. Deviner l’urgence de se perdre dans la contemplation des clichés de son fils, et l’immense tristesse de ne pas avoir pu être là pour assister à tous ces moments perdus à jamais. Perdue dans ses pensées, Jodie fut surprise d’entendre à nouveau la voix de Julian lorsqu’il lui affirma que cette grossesse était voulue. En fait, la gynécologue le savait déjà. Maude le lui avait dit et répété de si nombreuses fois qu’elle en avait perdu le compte. Elle se retint toutefois de le lui dire, encore trop incertaine de ses réactions au sujet de la mère de son fils. “On lui a parlé de toi, tu sais.” Jodie ne précisa pas qui était ce on, elle n’était pas sûre que Julian soit prêt à entendre que Maude avait souvent répété qu’elle voulait qu’Alban connaisse son père, quoi que cela leur en coûte de se replonger dans ses souvenirs au goût doux-amer. “On lui montrait des photos, des vidéos aussi, pour qu’il entende ta voix.” C’était certainement le plus éprouvant, entendre la voix de Julian en pensant qu’elle ne résonnerait plus jamais à leurs oreilles. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux alors qu’elle se souvenait avec une douloureuse précision de toutes ces fois où elle avait parlé de Julian à Alban. “Il te reconnaissait sur les photos.” Du moins il répétait papa en posant sa petite main potelée sur le visage de son père. Peut-être que ce n’était que du mimétisme, de l’imitation de ce que tous ces adultes faisaient autour de lui, mais Jodie s’était persuadée que c’était un peu plus que ça, malgré son jeune âge. “Alors je crois que oui, qu’il a compris, ou qu’il comprendra bientôt.” Jodie déglutit, incertaine de ce qu’il convenait de dire ensuite. “Il faudra sûrement lui parler de cette absence, lui expliquer ce qui peut l’être. Et je suis sûre qu’il finira par comprendre, sûrement pas tout, mais au moins que tu n’as jamais voulu le laisser.” C’était le plus important, non ?

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· Re: a record of the wreckage of my life (julian) Lun 12 Avr - 16:10

a record of the wreckage of my life. | @Jodie Dawley
Il avait toujours su qu’il faisait un métier dangereux, Julian. L’armée, ce n’était pas le genre d’endroit où on s’engageait en pensant couler des jours tranquilles à l’abri du danger. Chaque fois qu’il était monté dans un avion pour une nouvelle mission, ce n’était pas vers un coin paradisiaque qu’il s’était envolé, le Dawley. Non, c’était vers des zones de guerre, des endroits où la vie était rythmée par le bruit des balles et l’odeur de la poudre. Il n’avait jamais reculé face à une mission Julian, peut-être qu’il avait eu le goût du risque après tout. L’adrénaline dans les veines ça avait du bon parfois. Il avait aimé son métier et il n’avait pas envisagé de quitter l’armée avant l’âge d’une retraite bien méritée. Il s’était vu prendre du grade, monter en échelon et il avait cru qu’il irait encore bien loin dans cette voie-là. Il n’avait jamais regretté ses choix. Mais il n’avait pas non plus su ce qui lui tomberait dans la figure. Bizarrement, il s’était toujours dit que le pire risque qu’il encourait avec l’armée, c’était de se faire tuer et c’était une crainte avec laquelle il avait fait la paix depuis bien longtemps. Il ne partait pas en se disant qu’il risquait de mourir, parce que ce genre de peur était probablement le pire dans un métier comme le sien. Il y avait quand même pensé à la mort, mais la captivité, ça ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Pourtant il n’était pas le premier, ni le dernier à subir ce genre de choses. Mais il n’y avait pas pensé avant de partir en mission, il n’y avait même jamais songé. Il n’avait clairement pas été prêt pour ça et il y avait eu des moments pendant ces trois dernières années où il s’était vraiment dit qu’il aurait mieux fait de mourir dans cette explosion.

Au moins, ça n’aurait rien changé pour ses proches, puisqu’eux, ils l’avaient enterré, alors même qu’il avait été encore en vie. Lui en revanche, ça lui aurait épargné bien des souffrances. Heureusement qu’il avait survécu, maintenant il était chez lui et même si ce n’était pas toujours facile, même s’il avait beaucoup de peines, beaucoup de regrets, il était content d’être enfin à la maison le blond. C’était encore difficile à gérer parce que dans le fond, il n’avait pas été plus prêt à son retour qu’à sa disparition, Julian. Il revenait dans un monde qui avait changé, même si ce n’était que trois ans, beaucoup de choses avaient changées. Il avait un fils, alors même qu’il était parti en ignorant que sa femme était enceinte et puis, sa femme, elle avait un autre homme dans sa vie. Les gens avaient avancé en trois ans et lui, il avait l’impression d’avoir un train de retard. Il se posait beaucoup de questions, Julian, notamment vis-à-vis de son fils, parce qu’il avait loupé les premières années de sa vie et c’était difficile de savoir comment lui, le vivait, parce qu’il était trop petit pour communiquer. Il n’avait pas envie d’être un inconnu fraîchement débarqué dans la vie de son propre enfant. Parler de lui, montrer des photos, est-ce que c’était suffisant ? Il n’en savait rien, Julian, mais il était tellement petit cet enfant qu’il ne comprenait peut-être pas tout ça. « Est-ce que c’est vraiment suffisant ? C’est pas un reproche, c’est juste que c’est un bébé et si ça se trouve pour lui, je suis juste un mec sorti de nulle part. » Même le mot papa, est-ce qu’il avait vraiment un sens à ses yeux, ou bien est-ce que c’était plus comme un prénom, une façon d’appeler quelqu’un, sans qu’y ait de sens derrière ? Le lien qu’il y avait dernière ce mot, il ne pouvait pas se créer avec une photo ou une vidéo. « Ouais, j’espère qu’il comprendra ça. » Il n’y avait sans doute pas de raison pour que ce ne soit pas le cas. Après tout, Julian, il n’avait pas voulu être retenu en otage pendant trois longues années. Il n’avait pas non plus voulu ne pas être là pour son fils, bien au contraire. « J’aurais voulu être là. » Évidement qu’il aurait voulu être là, avec son fils, avec sa famille, plutôt qu’à l’autre bout du monde à se faire torturer. « C’est probablement égoïste, mais j’arrête pas de me dire que peut-être que pour lui, son père c’est quelqu’un d’autre. » Amertume à peine voilée dans sa voix. Ce quelqu’un d’autre, pas besoin de le nommer, elle pourra très bien deviner de qui il voulait parler, après tout il passait assez de temps à râler dessus au quotidien, parce que Sean, il lui avait – à ses yeux – volé sa femme. Il manquerait plus qu’il lui vole son rôle dans la vie de son fils maintenant.
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· Re: a record of the wreckage of my life (julian) Ven 16 Avr - 16:41


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La question de Julian était légitime. Douloureusement légitime. Et Jodie avait la sensation que, peu importe sa réponse, pour son frère, ça ne sera jamais suffisant. Ces années qu’il avait passées loin de son fils, ces moments qu’il avait manqués, il savait qu’il ne les rattraperait jamais. “Je ne sais pas, peut-être pas.” Peut-être qu’elle n’aurait pas dit ça si elle avait été moins fatiguée. Peut-être qu’elle aurait mis davantage de conviction dans ses tentatives pour le rassurer. Mais ce soir, ou ce matin, elle ne savait pas ce qui était le plus approprié, elle n’avait pas la force de lui mentir ou de simplement tourner ses phrases plus délicatement. “Mais je ne sais pas non plus si c’est le plus important.” Jodie fronça les sourcils et se mordit l’intérieur des joues, regrettant immédiatement ses paroles. “Si, évidemment que c’est important. Désolée.” La gynécologue souffla et ferma les yeux pour se laisser le temps de faire à nouveau le tri dans ses pensées. Elle avait beau être exténuée, elle n’avait pas le droit de blesser davantage son frère. Elle se devait de mieux maîtriser ses mots, d’avancer prudemment, de prêter attention à ses réactions pour essayer de mieux comprendre ce qui se jouait derrière ses yeux clairs. “Ce que je veux dire, c’est que, certes, on ne peut pas revenir en arrière, mais ce n’est pas pour ça qu’on ne peut rien faire du tout.” Ce n’était clairement pas le discours le plus éloquent qu’elle ait pu prononcer au cours de sa vie. Fais un effort ! ne cessait-elle pas de se répéter intérieurement. “Peut-être qu’Alban ne comprend pas encore tout à fait qui tu es. Même si, si tu veux mon avis, il le sait.” Tu digresses encore. “Mais ça ne veut surtout pas dire que tu ne seras jamais son père. Il n’y a pas de règles pour avoir le droit d’être appelé papa. On peut passer des années auprès de ses enfants sans pour autant mériter d’être appelé comme ça. Ou au contraire, arriver dans leurs vies quand ils ont dix ou vingt ans, et devenir le père dont ils ont toujours rêvé.” De l’avis de Jodie, la parentalité ressemblait davantage à des petits chemins de terre tortueux qu’à une autoroute toute tracée et fraîchement bétonnée. “Il y a des mecs sortis de nulle part qui deviennent les meilleurs pères du monde,” poursuivit la jeune femme en reprenant les mots que son frère avait utilisés quelques minutes auparavant. Si elle était profondément persuadée que Julian n’était pas un mec sorti de nulle part aux yeux d’Alban, elle avait aussi compris que le répéter inlassablement ne ferait pas changer son frère d’avis. Alors elle tentait d’autres stratégies, sans savoir si elles allaient payer ou au contraire aggraver la situation.

Jodie posa sa main sur le genou de Julian et exerça une légère pression. Oui, il comprendra, cela ne faisait aucun doute. Du moins elle ne voyait pas comment cela pourrait en être autrement. Elle se doutait que certains moments seraient plus difficiles que d’autres, qu’Alban, malgré son très jeune âge, avait parfois dû souffrir de cette situation, de l’absence de son père, du deuil qui empoisonnait l’existence de tous ces adultes autour de lui. Elle se doutait que la relation entre le père et son fils ne serait pas toujours rose, mais n’était-ce pas le propre des relations parent/enfant ? Son cœur se serra lorsque Julian lui dit qu’il aurait voulu être là. Évidemment. Personne n’en doutait. Ni elle, ni Cecilia, ni même Maude. C’était ce qu’elle aurait aimé lui dire, lui crier, même, pour être sûre qu’il l’ait bien entendue et comprise. Seulement elle n’était pas sûre que c’était ce dont il avait besoin d’entendre, alors elle préféra se taire et ravaler les larmes qui menaçaient de couler le long de ses joues. Dans sa phrase suivante, Jodie crut percevoir de l’amertume et il lui fallut quelques secondes pour comprendre que ce quelqu’un d’autre désignait peut-être quelqu’un en particulier. La gynécologue pinça les lèvres, consciente qu’ils s’aventuraient là sur un terrain bien glissant. Il ne se passait pas un jour - ou peut-être deux, si elle voulait être exacte - sans que Julian grince des dents en évoquant Sean ou Maude, ou même les deux en même temps. Le sujet était particulièrement délicat. Jodie prit quelques secondes pour répondre, consciente qu’elle marchait sur des œufs. “Personne ne cherche et n’a jamais cherché à te remplacer, Julian.” Initialement, elle voulait dire auprès d’Alban, mais la phrase pouvait aussi s’appliquer à son mariage après tout, même si elle avait que son frère avait beaucoup de mal à l’entendre. Mais qui pouvait le blâmer pour ça ? Personne ne pouvait se mettre à sa place, comprendre le quart de ce qu’il avait vécu pendant ces trois années tout comme ce qu’il vivait depuis son retour. Voir que ses proches avaient avancé quand lui devait reprendre sa vie là où il l’avait laissée. Apprendre qu’il avait un fils dont il ignorait l’existence. Savoir que sa femme dormait dans les bras d’un autre homme que lui. Mais Jodie ne pouvait pas en vouloir à Maude non plus. Elle l’avait vu pleurer l’homme qu’elle aimait et se relever peu à peu, se battre chaque jour pour ne pas laisser la tristesse l’envahir, puis mettre la culpabilité de côté pour s’autoriser à être heureuse à nouveau. Jodie était incapable de la blâmer pour ça, alors qu’elle avait été le témoin du chemin qui l’avait amenée jusqu’ici. Seulement ça, Julian avait du mal à l’entendre.
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