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 never too late for an apology (luna)


Jodie Dawley
in the lane, snow is glistening
in the lane, snow is glistening
Jodie Dawley
lost and insecure
messages : 156
pseudo : sarah.
pronom irl : elle
id card : gemma arterton (tearsflight)
personnage : permanent
multicomptes : delilah c.
never too late for an apology (luna) Af882dd8691c2cf2bf2192cd09b288d8e8e44aee
nbre de mots : 500-1200 environ
code couleur : indianred
disponibilités : juliancecilialunamaude (fb)riley
en attente › temperance, jenna

trigger warning : tw joués : deuil, violences faites aux femmes. je ne veux pas jouer : sexe explicite, inceste.
pronom : she/her
âge : trente-deux ans (15 septembre 1988)
statut civil : célibataire ; une vie sentimentale moins éteinte que ce qu'elle laisse entendre, des résolutions raisonnables qui vacillent à chaque fois qu'elle croise ses yeux clairs et la crainte entêtante de finir par tout gâcher.
orientation : lesbienne discrète mais assumée.
gif : never too late for an apology (luna) Ijam0uJ
occupation : gynécologue obstétricienne à la clinique médicale de Brackendale & bénévole dans une association qui aide les femmes victimes de violence.
habitation : #183 dryden street, en colocation avec Julian
en vrac : Jodie participe à des journées de sensibilisation autour de la contraception et du consentement dans les lycées de la région. › Il y a beaucoup de livres chez elle, certainement trop pour qu’une vie entière suffise à les lire tous. › Jodie boit beaucoup (trop) de café, habitude prise pendant ces longues nuits sans sommeil qui ont rythmé ses études de médecine. › Elle dort toujours dans des draps colorés. Le blanc immaculé lui rappelle trop l’hôpital et ses chambres impersonnelles. › Jodie est végétarienne. › Elle déjeune avec son père chaque dimanche.
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· never too late for an apology (luna) Jeu 25 Mar - 16:50


- never too late for an apology -
@luna carvallo
. . . . . . . . . . . . . . .


S’il y avait bien une chose que les années qui passaient avait apporté à sa vie, c’était de l’humilité. Pendant longtemps, Jodie avait eu la sensation de maîtriser son existence à la perfection, d’être maîtresse de toutes les décisions qu’elle prenait, de ne rien laisser au hasard, que ce soit dans sa vie personnelle et professionnelle. Elle avait parfois utilisé la métaphore d’un bureau bien rangé, où chaque élément est parfaitement rangé dans un dossier, et où chaque dossier est étiqueté avec clarté. La gynécologue avait bien dû finir par avouer que cette image était bien éloignée de sa réalité. Dans sa réalité, certes une partie de son bureau était bien rangée, mais le reste était un foutoir monstre, bien dissimulé derrière une porte close. Jodie avait pris la (mauvaise) habitude de délaisser, dans un coin de son esprit, tout problème non essentiel, comme on cacherait discrètement la poussière sous un tapis. Alors d’extérieur, Jodie avait toujours l’air de parfaitement maîtriser sa vie, mais un rapide coup d'œil dans son esprit embrouillé suffisait à se rendre compte de l’ampleur de la supercherie.

Et depuis le retour de Julian, une idée - parmi d’autres - tournait en boucle dans l’esprit de Jodie. C’était quelque chose qu’elle avait enterré dans un coin de sa mémoire pendant près de trois ans et qui était récemment réapparu. Comme si elle attendait le bon moment pour se rappeler à son bon souvenir. Pour être honnête, la gynécologue ne savait pas vraiment quoi en penser, mais il était temps qu’elle agisse. Parce que, de toute manière, cela risquait de revenir la hanter à intervalles réguliers tant qu’elle n’aurait rien fait. Alors Jodie avait décidé d’être, pour une fois, une adulte responsable et de se confronter à cet épisode de son passé qui la faisait encore rougir de honte, près de trois ans plus tard. C’est pour cela qu’elle se frayait maintenant difficilement un passage vers le bar du Norman Rudy's Pub, en ce vendredi soir. Évidemment, le moment n’était pas le mieux choisi, puisque nombreux étaient ceux qui venaient boire un verre ici le vendredi soir, pour fêter l’arrivée du week-end. Jodie en était en fait très consciente, et elle caressait l’espoir de se noyer dans cette foule enthousiaste. Cela lui donnait l’impression d’être moins vulnérable, peut-être.

La brune avait enfin réussi à atteindre le comptoir, et elle repéra rapidement celle qu’elle évitait, depuis trois ans, à chaque fois qu’elle venait ici. Comportement tout à fait puéril, si vous voulez mon avis, d’autant plus qu’elle n’avait jamais vraiment agi de manière répréhensible. Mais le cerveau de Jodie Dawley était ce qu’il était, et il ne fallait parfois pas chercher un raisonnement logique là-dedans. Elle attendit patiemment que l’objet de son attention - Luna, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut - s’approche suffisamment, puis tenta d’attirer son attention d’un léger signe de la main. Elle ne savait pas si elle allait la reconnaître - elle ne savait d’ailleurs pas non plus vraiment si elle voulait qu’elle la reconnaisse, à vrai dire - mais maintenant qu’elle était là, autant aller jusqu’au bout. “Une suggestion pour moi ? Moins fort que la dernière fois, par contre.” C’était ridicule. Jodie se sentait ridicule, et le rouge qui lui montait aux joues en était la preuve. Seulement cette fois, elle était bien décidée à ne pas laisser les vapeurs d’alcool altérer son jugement.

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Luna Carvallo
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Luna Carvallo
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pronom irl : she/her.
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code couleur : #darkmagenta.
disponibilités : full.
narcisseisidorarosiejodiepaola

trigger warning : tw joués : mère bipolaire.
pronom : she/her.
âge : tigresse sauvage et endiablée, dans la fleur de ses vingt-deux années, bataille perpétuelle pour ne pas sombrer.
statut civil : passionnée des effluves électriques, du contrôle des âmes et des cœurs, elle demeure célibataire aux relations éphémères, trop difficile à vivre sur du long terme.
orientation : l’esprit vogue et s’imagine parfois à travers les courbes féminines, mais sa présence ultime se tourne toujours vers les hommes qu’elle domine.
occupation : sous le ciel étoilé, elle est barmaid au norman rudy's pub, quelques billets amassés pour payer les factures. sous les rayons ensoleillés, elle s’accroche en vain à ses études en psychologie.
habitation : le domicile familial qui n'en est plus vraiment un, seule avec sa mère au #219, 0B, dryden street.
en vrac : mère bipolaire, père absent, frère disparu, famille bancale et luna en garde malade. › étudiante en décrochage, désire soutenir les esprits malades mais barmaid pour payer les factures. › travaillait déjà à l’âge de seize ans, petits boulots enchaînés venant ternir sa scolarité. › mauvaise image des hommes à cause de ceux qui ont partagé sa vie, elle les imagine infidèles et lâches. › fume souvent en pleine nuit, apparence qu’elle n’aime pas refléter mais elle en ressent le besoin pour décompresser.
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· Re: never too late for an apology (luna) Lun 29 Mar - 21:05

now it's turning blue, and you say "sorry" like the angel heaven let me think was you, but i'm afraid, it's too late to apologize, it's too late. ( @Jodie Dawley )

une danse éternelle dont elle a le secret, un enchaînement maitrisé à la perfection, tant elle est ici depuis longtemps. les petits boulots, elle connait, luna, depuis son plus jeune âge. ils l’empêchent de se concentrer sur l’essentiel, sur ses études dont elle décroche chaque jour un peu plus, mais ils lui permettent d’apporter quelques billets à la maison. de quoi faire vivre le duo mère-fille inséparable, de quoi nourrir les bouches qui demeurent les dernières dans cet appartement autrefois familial. il n’y a plus que vous deux, luna. ton père, tu l’as rayé du tableau depuis longtemps déjà. quant à ton frère, il s’est tiré de son propre gré. sans se soucier un seul instant de toi, de ce que tu pourrais bien ressentir en découvrant qu’il n’était plus là. qu’il ne ferait plus jamais partie de ta vie. il ne s’est préoccupé de rien, ni d’elle, ni de savoir comment se portait leur mère. l’argent, c’est aussi et surtout pour elle. parce qu’elle n’est pas constamment capable de travailler et qu’il n’est pas question qu’elle manque de quoi que ce soit. t’as beau t’énerver, t’as beau exploser, parfois, luna, tu fais tout pour elle. tu fais tout même lorsque les responsabilités deviennent trop lourdes à porter. même lorsque tu dois te sacrifier pour l’aider. foutue bipolarité.

luna, reine des lieux quand sa semblable la lune prend le dessus sur brackendale, les cocktails secoués, les musiques endiablées, la sulfureuse se marie parfaitement avec l’endroit. comme si elle était faite pour cela. au fond de toi, tu sais pourtant que ce n’est pas le cas, luna. que ce sont les esprits à soigner, qui attirent ton attention. peut-être parce tu connais déjà par cœur, avec ta mère. peut-être parce que tu t’espères être capable d’aider tes patients comme ta mère aurait dû l’être. des désirs compliqués qu’elle peine pourtant à canaliser. prisonnière de ses souffrances, prisonnière de sa rancœur.

les visages lui sont familiers, la ville est petite et les clients sont souvent des habituées. après des années ici, elle connait bien la plupart, leurs préférences, leurs habitudes. visages rarement oubliés, ceux qui font intégralement partie de sa deuxième vie. de sa seconde vie. de celle qui n’existe que la nuit. les visages lui sont familiers, mais celui qui se présente à elle, ce soir, a un goût particulier. jodie. un prénom dont elle se souvient, vague souvenir d’autrefois, d’une nuit étoilée datant d’il y a quelques années. jodie, bonsoir. elle s’en souvient, de jodie. de cette alchimie un soir d’ivresse. des discussions si faciles. des regards appuyés. quelque chose de rare, d’intense, jamais ressenti auparavant. après tant de temps, je ne suis plus certaine de savoir ce que tu aimes… une disparition brutale, comme si, au fond, elle n’était qu’un rêve. qu’un doux songe effacé aussi rapidement le lendemain. et pourtant, aujourd’hui, la voilà. juste devant toi. comme si, finalement, elle avait toujours été là. avec son beau visage rosé, sa voix aussi douce que du coton.

(c) mars.


Dernière édition par Luna Carvallo le Sam 1 Mai - 11:22, édité 1 fois
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· Re: never too late for an apology (luna) Dim 4 Avr - 14:04


- never too late for an apology -
@luna carvallo
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Jodie rougit. “Bonsoir Luna.” Elle faisait confiance à sa mémoire pour ne pas la trahir. Elle se souvenait vaguement de ces deux syllabes roulant sur sa langue, un soir semblable à celui-ci. Son prénom lui avait plu, ça, elle s’en souvenait plus clairement encore. Pendant longtemps, la lune avait été la seule compagne de ses nuits sans sommeil, passées à réviser, ses yeux fatigués par les milliers de mots et de schémas à apprendre par cœur. Elle en avait gardé une tendresse particulière pour cet astre tranquille, elle se sentait rassurée par sa course imperturbable. A la fois toujours au rendez-vous et jamais identique d’un soir sur l’autre. Alors elle se souvenait avoir été amusée d’apprendre que la (trop) jeune femme face à elle s’appelait Luna. Oui, elle en était certaine maintenant, c’était bien son prénom.

Jodie rougit encore. Cette fois c’est la honte qui l’emporte lorsque Luna lui rappelle le temps qui s’était déroulé depuis leur dernière rencontre. Dernière rencontre qui avait aussi été la première à vrai dire. Ça s’était terminé avant même d’avoir commencé, sans que Jodie ne comprenne vraiment ce que “ça” était. C’était d’ailleurs étrange de voir à quel point ça avait marqué la mémoire de la gynécologue, au point de la hanter près de trois ans plus tard, alors que ça n’avait été qu’une parenthèse hors du temps de quelques heures. Parenthèse embrumée par les effluves d’alcool, qui plus est. “C’est vrai, ça fait un moment.” Elle ne lui fit pas l’affront de poursuivre en lui demandant comment elle allait depuis le temps, comme si elles étaient de vieilles connaissances qui se recroisaient par hasard. Elles n’étaient pas de vieilles connaissances, et sa présence ici ne relevait aucunement du hasard. “Une Margarita s’il te plait.” Jodie s’était promis de ne pas laisser l’alcool altérer sa lucidité, mais quelques gorgées de courage liquide n’étaient pas de refus non plus. Sans compter que le temps de préparation du cocktail lui laisse quelques minutes de répit pour reprendre ses esprits. Essayer du moins.

“Tu partages toujours ton temps entre ici et la fac, alors ?” Jodie avait beau avoir agi de manière très égoïste avec Luna, profitant de son oreille attentive et de ses sourires appuyés pour se détacher d’une réalité où elle étouffait, elle n’en espérait pas moins la voir réaliser ses projets. Parler d’elle lui évitait aussi de faire face aux véritables raisons qui l’avaient poussée à se rendre seule au Norman Rudy's Pub ce soir. De présenter ses excuses pour ce qu’elle avait fait, et surtout pour ce qu’elle n’avait pas fait ; prendre de ses nouvelles, s’inquiéter de sa réussite aux examens, lui offrir un verre à son tour. “Je crois que je te dois toujours un verre.” Cette fois, Jodie s’efforça de ne pas laisser une once de tentative de séduction transparaître dans ses mots. Il était question d’excuses et de nouveau départ, d’un nouveau départ exempt de malaise et de gêne, pas de reproduire les mêmes erreurs qu’il y a trois ans. “Maintenant, après ton service, un autre jour ou jamais. C’est comme tu préfères.” Jodie avait pensé à venir s’excuser rapidement pour son comportement passablement pathétique, puis lui souhaiter bon vent et effacer définitivement Luna de sa vie. Mais il y avait un je-ne-sais-quoi chez la jeune femme qui l’avait faite changer d’avis. Une force de caractère mêlée à une certaine douceur, un mystère qui méritait plus de simples formalités.

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· Re: never too late for an apology (luna) Mer 14 Avr - 20:23

now it's turning blue, and you say "sorry" like the angel heaven let me think was you, but i'm afraid, it's too late to apologize, it's too late. ( @Jodie Dawley )

prétendre que son visage n’en est qu’un parmi d’autres, perdu dans la foules, oublié aussi vite qu’il est arrivé serait certainement la meilleure des choses à faire. éviter de se fourvoyer dans les tourments d’autrefois, avec cette petite braise encore présente au creux de ses reins. mais elle ne sait pas faire cela, luna. trop brutale, trop directe, trop enflammée pour feindre le fait de ne l’avoir jamais rencontrée. et puis, après des années d’absence, jodie ne semble pas prête à jouer ce jeu-là. comportement étrange dont elle ne comprend pas réellement les fondements. comme si subitement, après un réveil ensoleillé, elle s’était souvenue que t’existais, luna. qu’un soir, trois années plus tôt, vos chemins s’étaient croisés. elle a su se montrer présente, oreille attentive pour absorber la peine de jodie. de bon cœur, sans rien attendre en retour, mais le silence s’est fait douloureux. la distance s’est tout de même montrée douloureuse. parce qu’elle avait un véritable coup de cœur, pour jodie. une alchimie jamais ressentie par le passé. éphémère, telle l’étoile filante d’une nuit, le vœux d’une vie. jodie s’est envolée pour ne plus jamais montrer le bout de son nez. avant ce soir. c’est noté pour la margarita. elle s’exécute, initie les mouvements qu’elle connait déjà par cœur, après des années à servir dans un bar. des années passées à subvenir aux besoins d’une famille partie en lambeaux. maintenant, il n’y a plus que ta mère, luna. c’est plus que pour elle, que tu te bats. avec autant d’aplomb, de fougue, d’audace. que pour sa mère, qu’elle est prête à déplacer des montagnes ou à tirer un trait sur une partie de sa vie. sur ses ambitions, entre autres. la faculté dont jodie se souvient visiblement très bien. un détail qui attire son attention, qui attise sa curiosité, elle ne fout pas royalement d’elle, si elle se souvient même de ses études. toujours. enfin… je suis plus souvent ici quand même. plus souvent parce qu’elle n’a pas le choix. plus souvent parce qu’elle est en décrochage. plus souvent parce que ses rêves s’envolent aux côtés de ses espoirs. mais tu ne diras pas ça, à jodie, luna. tu ne diras pas ça parce qu’elle pourrait tout aussi bien disparaître à nouveau le lendemain. une fois de plus, elle la surprend pourtant, en lui proposant d’honorer cette invitation, un nouveau verre en sa compagnie. un retour bien tardif, auquel elle ne s’attendait pas. si bien que le silence se brise au rythme de ses paroles plus abruptes. qu’est-ce qui justifie ce revirement de situation ? que tu te manifestes après autant de temps ? je ne comprends pas. la féline dépose son cocktail sur le bar, le glisse jusqu’à elle en plantant son regard dans le sien. l’heure d’obtenir des réponses arrivent et elles ne sont vraisemblablement pas au bout de leurs peines.

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· Re: never too late for an apology (luna) Mar 20 Avr - 18:33


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@luna carvallo
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Luna s'exécuta dès que Jodie passa commande, et la gynécologue regarda comme hypnotisée ses gestes sûrs, ce ballet répété mille fois et qu’elle connaissait certainement par cœur. Lors de leur rencontre, déjà, c’était la fluidité de ses mouvements qui avait attiré son attention. Ensuite, elle n’avait plus réussi à la quitter des yeux. Ses sourires, mêlés aux vapeurs d’alcool, lui avaient donné l’impression qu’au-dehors, plus rien n’existait. Plus de deuil, plus de cœur brisé, plus de questions existentielles pour redonner un peu de sens à cette existence qui ne semblait plus en avoir. Cette fois, pourtant, Jodie était davantage ancrée dans sa réalité, elle n’avait plus peur de ce qui l’attendait dehors. C’était peut-être pour ça qu’elle ne revenait que maintenant. Maintenant qu’elle ne craignait plus de perdre pied et d’agir sans réfléchir aux conséquences.

Jodie fronça légèrement les sourcils lorsque Luna lui avoua passer plus de temps ici, dans ce bar qu’à l’université. Elle n’avait pas de conseils à lui donner, aucun commentaire à faire sur ses choix de vie, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était du gâchis. Il y a trois ans, elle était restée évasive sur les raisons qui la poussaient à travailler autant en parallèle de ses études, mais Jodie avait senti que ce n’était pas nécessairement une décision prise de gaieté de cœur. Comme si elle n’avait pas le choix, comme si c’était ça, ou rien. Et savoir que rien n’avait changé depuis, qu’elle devait faire passer ses projets au second plan, peut-être même au troisième ou au quatrième, qui sait, laissait un arrière-goût amer dans la bouche de Jodie. Elles n’étaient pourtant rien l’une pour l’autre, ou pas grand chose. Mais elle ne pouvait s’en empêcher. Comme si elle avait vu quelque chose chez Luna, une étincelle peut-être, qui lui donnait envie d’en apprendre davantage sur elle, de la voir s’épanouir. “Ca n’en a certainement pas eu l’air mais ma proposition tient toujours. De te donner le contact de psychologues.” Jodie en côtoyait régulièrement alors ça ne lui coûterait rien, à peine quelques minutes de son temps. Elle savait qu’ils pourraient aider Luna pour ses examens, ses stages ou même lui proposer un autre job, quelque chose qui se rapprocherait plus de son projet professionnel, secrétaire médicale peut-être. Evidemment, elle s’était douté qu’en disparaissant ainsi, Luna ne tiendrait pas compte de cette main qu’elle lui avait tendue il y a trois ans, qu’elle ne lui ferait pas confiance. Ca l’avait arrangé, en apparence, lui évitant de la recroiser, mais au fond elle s’en était voulu. Parce qu’elle avait été égoïste et que ça ne lui ressemblait pas. Du moins c’était ce qu’elle croyait, mais elle allait peut-être devoir réviser sa copie à ce sujet.

Et la question finit par claquer dans l’air, prenant Jodie par surprise. Elle se doutait que la conversation finirait par en arriver là, mais elle n’aurait pas été contre un peu de répit, le temps que l’alcool lui donne le courage nécessaire peut-être. Luna planta son regard dans le sien en faisant glisser son cocktail jusqu’à elle. Regard décidé qui ne flanchait pas, réclamant des comptes qu’elle lui devait bien. La gynécologue prit le temps d’avaler une gorgée de sa margarita, profitant de cette excuse pour se soustraire au regard intransigeant de la jeune femme et savourant la sensation de l’alcool glissant dans sa gorge. “Pas sûre qu’il y ait grand chose qui puisse justifier quoi que ce soit,” commença Jodie en tapotant sur le rebord de son verre, avant de relever son regard vers Luna. “Julian est revenu. Il n’était pas mort finalement.” Elle avait eu beau chercher, elle n’avait pas réussi à trouver de meilleure manière pour annoncer ce revirement de situation. Evidemment, elle avait parlé de Julian à Luna. Il avait même été au cœur de leur discussion. C’était parce qu’elle avait finalement compris qu’il ne reviendrait plus jamais à la maison que Jodie s’était retrouvée dans ce bar. Tableau typique et pathétique d’une âme en deuil cherchant à noyer sa peine dans l’alcool. Et Luna avait été là, pendant des heures, à l’écouter avec attention, à éponger sa tristesse, à lui démontrer que la vie continuait, parce que la vie continuait, puisque son sourire réchauffait son coeur meurtri, puisque ses yeux qui pétillaient lui donnaient envie de la faire rire, puisqu’en effleurant ses doigts elle avait senti la douceur et la chaleur de sa peau. Si tout cela existait, alors c’était bien que la vie continuait. “Ce revirement de situation c’est moi qui essaie de remettre quelques trucs dans le bon ordre. Ça passait par te présenter mes excuses.” Jodie n’était pas certaine d’être très adroite. Elle avait pourtant réfléchi à ce qu’elle voulait lui dire, mais là, face à son visage fermé, toutes ses belles phrases bien tournées s’étaient évaporées. “J’étais perdue, ça ne justifie pas ma désertion, mais je ne savais pas comment faire face. Alors je suppose que c’était plus simple de disparaître comme ça.”
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Luna Carvallo
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Luna Carvallo
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· Re: never too late for an apology (luna) Dim 2 Mai - 20:50

now it's turning blue, and you say "sorry" like the angel heaven let me think was you, but i'm afraid, it's too late to apologize, it's too late. ( @Jodie Dawley )

luna, elle est toujours si impulsive. toujours si frontale. luna, elle est toujours parfaitement directe, quitte à exploser quelques bombes sur ton passage. elle ne s’est jamais préoccupée des guerres qu’elle pouvait déclencher, des feux qu’elle pouvait allumer. luna, elle n’est que cette âme constamment sur le qui vive, que cette âme sanguinolente prête à tout affronter, à tout confronter. ce qu’elle fait aujourd’hui avec jodie, quand bien même son attitude a pu la blesser. quand bien même sa disparition a pu l’affecter. elles n’étaient rien, l’une pour l’autre. elles ne se sont connues qu’un bref instant, mais un peu trop intensément. les âmes nocturnes, les confessions échangées, l’attachement prématuré. elles semblent s’être trouvées là où personne n’aurait parié sur cette combinaison. sur ce duo qui aurait pu être gagnant. tu sais qu’elle a gâché tout ce qui aurait pu être entre vous, tout ce qui aurait pu exister et te permettre de briller, luna. elle a tout gâché, en ne revenant jamais. peut-être comme un acte manqué. comme un signe qu’elle n’est définitivement pas prête pour une histoire, pas faite pour s’attacher, la lune rouge. le sentiment d’une histoire achevée avant d’avoir réellement pu débuter. un goût amer qui devrait l’être bien plus, si elle n’était pas encore particulièrement attendrie par la douceur du visage de jodie. par ses prunelles qui donnent envie de chérir le monde. ta proposition d’il y a trois ans ? qu’elle souligne, pour marquer le temps passé. pour sous-entendre qu’elle n’a jamais cru au moindre de ses mots après sa disparition. des paroles qu’elle prenait pour des paroles en l’air, pour des chimères imaginaires, pour des étoiles filantes effacées avant même des capturées.
mais cette fois, elle ne compte pas la laisser filer. ni même repartir sans la moindre explication. cette fois, la belle brune est obligée de clarifier ses intentions auprès d’elle. parce que t’es pas un jouet, luna. jamais. tu refuses de le devenir. t’es pas de celles qui sont prises puis jetées, t’es de celles qui n’accordent jamais leur confiance. de celles qui tirent les ficelles. mais pas avec elle. fatalité du cœur, parce qu’elle éprouve toujours un petit quelque chose pour elle. parce qu’elle éprouve le besoin de la comprendre, au moins. et ses mots la laissent sans voix. ce frère qu’elle croyait mort, finalement en vie. ce frère qu’elle pleurait désespérément dans ses bras, finalement en vie. quoi… ? elle arrête tout, le moindre geste, se concentre sur elle. et elle lui en veut peut-être bien plus encore de l’avoir tenue à l’écart de cette nouvelle, alors qu’elle s’est inquiétée pour elle à de nombreuses reprises. alors que les jours passaient et qu’elle se demandait comment elle allait, l’inconnue désespérée.
des excuses balbutiées, mises sur le compte de la peur, de la perdition. elle sait, que jodie ne cherchait pas à lui faire de mal. elle le sait, mais son esprit ne peut s’empêcher de s’interroger. de se demander pourquoi la revoir était si compliqué, si effrayant, ou même si douloureux. tu ne savais pas comment faire face. mais faire face à quoi, au juste ? à ce qu’elles étaient, à ce qu’elles éprouvaient, l’une envers l’autre ? trop de mots, trop de questions vieilles de si longtemps à présent. des plaies rouvertes, un passé plus présent que jamais.

(c) mars.
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Jodie Dawley
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Jodie Dawley
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statut civil : célibataire ; une vie sentimentale moins éteinte que ce qu'elle laisse entendre, des résolutions raisonnables qui vacillent à chaque fois qu'elle croise ses yeux clairs et la crainte entêtante de finir par tout gâcher.
orientation : lesbienne discrète mais assumée.
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occupation : gynécologue obstétricienne à la clinique médicale de Brackendale & bénévole dans une association qui aide les femmes victimes de violence.
habitation : #183 dryden street, en colocation avec Julian
en vrac : Jodie participe à des journées de sensibilisation autour de la contraception et du consentement dans les lycées de la région. › Il y a beaucoup de livres chez elle, certainement trop pour qu’une vie entière suffise à les lire tous. › Jodie boit beaucoup (trop) de café, habitude prise pendant ces longues nuits sans sommeil qui ont rythmé ses études de médecine. › Elle dort toujours dans des draps colorés. Le blanc immaculé lui rappelle trop l’hôpital et ses chambres impersonnelles. › Jodie est végétarienne. › Elle déjeune avec son père chaque dimanche.
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· Re: never too late for an apology (luna) Jeu 6 Mai - 20:57


- never too late for an apology -
@luna carvallo
. . . . . . . . . . . . . . .


Jodie comprenait la colère de Luna. Des années de silence pour finir en apothéose par des excuses maladroites. A sa place, la gynécologue aurait certainement été furieuse, elle aussi. Alors elle ne releva pas son cynisme. Elle l’avait mérité, comme elle avait mérité sa défiance, sa froideur, la distance qu’elle instaurait désormais entre elles. Seulement dans ce cas, ce n’était pas seulement une question d’égo. C’était trop important, du moins aux yeux de Jodie. Alors elle sortit son téléphone, un papier et un crayon de son sac et entreprit d’y inscrire le nom et le numéro de deux collègues. Elle le glissa ensuite jusqu’à Luna. “T’en fais ce que tu veux. Comme ça tu ne seras pas obligée de passer par moi.” Elle n’était pas certaine que c’était la meilleure façon de faire, parce qu’elle ne souhaitait pas non plus lui donner l’impression de se débarrasser de ce sujet, mais elle craignait de se mettre définitivement Luna à dos si elle creusait encore davantage.

Les gestes de la serveuse se figèrent lorsqu’elle lui annonça que Julian était bel et bien vivant. Rien d’étonnant. Elle-même avait eu du mal à y croire. Il lui arrivait d’ailleurs encore de se réveiller en sursaut au beau milieu de la nuit en se demandant ce qui était réel et ce qui n’existait que dans son imagination. Pour sa décharge, depuis le départ cela ressemblait davantage au scénario d’un film qu’à la vraie vie. Jodie hocha la tête, croisant fugacement le regard de Luna avant de retourner à la contemplation du bar. “Il était retenu prisonnier, il est revenu il y a quelques mois.” C’était un résumé en accéléré, évidemment. Un résumé dénué de tout le bagage émotionnel que ces événements avaient apporté avec eux, aussi. C’était plus simple comme ça, parce qu’encore trop récent pour qu’elle puisse en parler en étant sûre de ne pas avoir la voix qui tremble.

Ne pas réussir à faire face à quoi ? “Mais à tout !” Ses mots sortirent plus brusquement que ce qu’elle aurait voulu. Elle tenta de se calmer et de poser sa voix avant de poursuivre. “Je ne sais pas si tu te souviens, mais je ressemblais davantage à une épave qu’à un être humain.” Particulièrement ce soir-là d’ailleurs, où sa consommation d’alcool avait été loin d’être modérée. “Et t’étais là. On ne se connaissait même pas. Pourtant je t’ai déballé une bonne partie de ma vie, et t’as écouté sans te plaindre. Et au réveil j’étais mortifiée à l’idée de t’avoir confié autant de choses.” D’ordinaire, il fallait beaucoup de temps pour gagner sa confiance. Elle parlait peu d’elle, préférait écouter et détourner discrètement la conversation lorsqu’elle prenait une pente dangereuse. Elle était plutôt douée pour ça, Jodie. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Luna. Alors certes, ça l’avait bouleversée de s’en rendre compte, mais pour être honnête, ce n’était pas la seule chose qui l’avait empêchée de recontacter la jeune serveuse. Jeune, oui, justement le cœur du problème. Luna était trop jeune, bien trop jeune. Pourtant, Jodie s’était surprise à désirer goûter à ses lèvres, à se perdre dans ses bras, peut-être même ses draps, espérant sans doute qu’elle lui fasse oublier, au moins le temps de quelques heures, le trou béant qu’elle avait dans la poitrine. Et ça, encore aujourd’hui, elle avait du mal à se le pardonner. Seulement elle n’eut pas le courage de poursuivre, laissant en suspens la plus grosse partie des non-dits qui persistaient entre elles.
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