trigger warning : tw joués : écrire ici. je ne veux pas jouer : écrire ici.
pronom : she/her
âge : vingt-huit ans (4 mars 1993)
statut civil : en couple, elle a eu du mal à y croire sur le moment, des années qu’elle rêvait de poser ses lèvres sur les siennes, de glisser sa main dans la sienne. huit mois qu’elle a l’impression de ne pas toucher le sol. il y a bien une ombre au tableau, une présence impossible à ignorer, mais elle essaie de ne pas y penser.
orientation : hétérosexuelle, elle n’y a jamais vraiment réfléchi, mais ce sont toujours des hommes qui ont ravi son cœur.
gif :
occupation : pâtissière au crabapple cafe.
habitation : #85 cheeky road avec maman carlson, sans savoir si elle reste parce que sa mère a besoin d’elle, ou parce qu’elle ne supporterait pas de vivre seule.
en vrac : Les études n’ont jamais été son fort. › Delilah, c’est la bonne copine, celle qui a toujours le sourire et qui fera tout ce qu’elle peut pour adoucir votre journée. › Delilah n’a jamais eu trop de chance en amour. › Le printemps est sa saison favorite. › Quand elle n’est pas aux fourneaux, Delilah passe beaucoup de temps sur son téléphone, à naviguer sur Instagram. › En dehors des pâtisseries, Delilah n’est pas une très bonne cuisinière. › Elle aimerait adopter un chien, mais sa mère refuse. › Elle a toujours fait pas mal de sport, sans jamais exceller nulle part. › Elle utilise beaucoup (trop) d’émojis. › Elle fumait un peu, il y a quelques années, mais elle a arrêté quand elle a commencé à pâtisser, ne voulant pas que ça altère son goût. › Elle a un petit cupcake tatoué sur le côté de son avant-bras. › Elle aime lâcher prise sous les néons, les yeux fermés et le corps qui ondule au rythme de la musique. › Elle aimerait faire de la plongée sous-marine et retrouver son père, ou au moins savoir qui il est. › Delilah n'a pas le permis et se déplace presque exclusivement à vélo.
· there are no words to match my gratitude (anna) Mer 21 Avr - 22:49
- there are no words to match my gratitude - @Anna Crawley . . . . . . . . . . . . . . .
Delilah vérifia une dernière fois que tout était nettoyé et rangé à sa place. Si son environnement de vie au quotidien était relativement bordélique - des vêtements traînaient aux quatre coins de sa chambre, elle retrouvait parfois ses boucles d’oreilles sous les coussins du canapé, elle ne savait jamais où elle laissait traîner rangeait ses papiers - c’était tout le contraire au Crabapple Cafe. Ici, elle veillait constamment à ce que rien ne dépasse, au point qu’elle était presque certaine d’être capable de pâtisser les yeux fermés. Elle ne savait pas vraiment pourquoi c’était si important pour elle. Peut-être qu’elle avait à cœur de prouver qu’elle était capable. Capable de faire les choses bien. Capable d’être une adulte responsable. Ce soir-là, une fois que le dernier client avait quitté le salon de thé, elle avait tout nettoyé et rangé avec une application décuplée. Ça lui occupait la tête et les mains, l’empêchant de trop réfléchir à ce qui allait suivre. A cet entretien qu’Anna lui avait demandé. A ce qu’elle pouvait bien avoir de si important à lui dire, au point qu’elle ne pouvait le faire entre deux services comme c’était souvent le cas. Seulement la jeune femme finit par ne plus rien avoir à astiquer, classer, ou jeter. La vaisselle, nettoyée et séchée, était rangée dans les placards. Elle avait tout vérifié trois fois. Chaque boîte étiquetée qui contenait farines, sucres et autres poudres d’amande était rangée à sa place. Là encore, elle avait vérifié et revérifié. Les poubelles étaient sorties dans la cour. Il était temps de suspendre son tablier et de rejoindre Anna, qui devait certainement être en train de faire sa comptabilité ou quelque chose qui y ressemblait, avec assez de colonnes et de chiffres pour en donner la migraine. Delilah expira une dernière fois profondément avant de donner deux petits coups secs à la porte de ce qui servait de bureau à Anna. Elle attendit d’entendre son autorisation à entrer, puis passa sa tête dans l'entrebâillement. “Tu voulais me voir ?” Elle espérait garder une voix aussi sereine que possible, alors qu’intérieurement, elle sentait son rythme cardiaque s’accélérer de minute en minute. Elle n’avait pas l’impression d’avoir fait quoi que ce soit ces derniers jours qui justifierait un licenciement, mais elle ne pouvait s’empêcher de le craindre quand même. Cette opportunité, qu’Anna lui avait offerte quelques mois auparavant, était certainement la meilleure chose qui lui soit arrivée de toute sa vie. Elle n’aurait jamais imaginé se retrouver dans cette situation, et pourtant, elle se levait désormais tous les matin pour faire quelque chose qui la passionnait. Elle n’avait suivi aucune formation, n’avait obtenu aucun diplôme, n’avait appris d’aucun chef reconnu. Elle avait simplement voulu essayer, dans la petite cuisine qui ne servait jusque là guère qu’à faire cuire des pâtes, et elle y avait pris goût. Elle s’était progressivement améliorée, cherchant toujours à faire mieux, à faire plus, et elle avait découvert quelque chose qu’elle n’avait jamais trop expérimenté jusque-là : la fierté. Delilah était fière de ce qu’elle faisait au Crabapple Cafe, fière des compliments qu’elle recevait - même s’ils la faisaient rougir -, fière de faire quelque chose de ses mains, qui, en plus, rendait les gens heureux. Alors forcément, elle n’avait pas envie que cela s’arrête. Elle voulait continuer. Continuer à pâtisser, à pousser chaque matin la porte du salon de thé avec le sourire aux lèvres, à tester de nouvelles recettes, à adapter les proportions au gramme près pour les améliorer, à voir les étincelles dans les yeux des clients lorsqu’ils croquaient dans l’une de ses pâtisseries et repartaient chez eux les mains pleines pour pouvoir en goûter d’autres. Anna lui avait fait confiance, et Delilah ne la remercierait jamais assez pour cela. Mais elle savait qu’elle pouvait mettre fin à cette parenthèse incroyable aussi vite qu’elle lui avait donné sa chance au départ. Elle en avait tout à fait le droit, et Delilah le comprendrait. Elle essaierait, du moins, une fois la déception passée. Parce qu’elle ne voyait de toute manière toujours pas ce qui l’avait poussée à lui proposer ce poste en premier lieu. Son destin, elle le savait, était suspendu aux lèvres d’Anna. Alors elle se contenta d’attendre en silence que la sentence tombe.